A la fin des années 1980, Kenichi Asai s'interroge : vaut-il mieux continuer à faire partie d'un gang de motards ou créer un groupe de rock ? Ancien 'furyô' (mauvais garçon), il décide de monter son groupe.
Arrivé à Tokyo, il rencontre Tatsuya Nakamura, ancien batteur de plusieurs groupes de punk qu'il invite , ainsi que l'une de ses connaissances, Terui Toshiyuki, à se joindre à lui : BLANKEY JET CITY voit le jour au printemps 1990.
La même année, ils participent à une émission télévisée du nom d'Ikasu Band Tengoku, sorte de concours pour groupes amateurs et parviennent à la première place, devenant ainsi les 6e gagnants de l'"ikaten". Le groupe rentre très vite dans la cour des grands puisqu'après cela, il signe avec Toshiba EMI, et font ainsi ses débuts major.
Malgré son étiquette major, BLANKEY JET CITY garde un esprit tout de même assez underground et préfère jouer dans des live houses. C'est ainsi qu'ils parviennent à garder un son punk, aux sonorités parfois pop/rock, se situant à mi-chemin entre The Yellow Monkey et Thee michelle gun elephant. S'ajoutant aux régulières sorties de singles, d'albums et aux nombreuses tournées, le groupe participe à de nombreux festivals rock.
Comme les groupes cités plus haut, la notoriété grandissante de BLANKEY JET CITY, et l'accessibilité de leur musique pour un public occidental, leur donne l'occasion d'aller faire un concert à Londres en 1994. Puis en 1995, ils repartent au Royaume-Uni pour y faire cinq concerts à Leicester, Tunbridge Wells, Exeter, Portsmouth et Londres. Enfin, en 1996, ils s'attaquent aux Etats-Unis en jouant deux concerts à New-York et à Los Angeles.
Finalement, après dix ans d'existence, 16 albums, 15 singles et 10 vidéos, ainsi qu'un dernier concert lors de l'édition 2000 du FUJI-ROCK FESTIVAL, le groupe décide de se séparer. Loin d'un quelconque manque d'inspiration ou d'une baisse de popularité, chaque membre décide de poursuivre une carrière musicale indépendante de BLANKEY JET CITY en montant d'autres groupes : Sherbets pour Kenichi Asai, Jim Spider pour Terui Toshiyuki et Love Shop Losalios pour Tatsuya Nakamura.
Si BLANKEY JET CITY a préféré la discretion des live houses aux paillettes de la médiatisation, il n'en restet pas moins, à mon sens, l'un des groupes les plus incontournables de la scène rock japonaise des années '90. Je ne saurais que trop vous conseiller leur best of 1997-2000 pour découvrir le punk rock mélodieux de nos trois ex-furyô!!
