C'est à Tokyo, le 22 juillet 1976, qu'Akiko Yoshida voit le jour. Son premier contact avec la musique a lieu alors qu'elle est encore très jeune. Elle apprend tout d'abord le violon dès l'âge de 3 ans. Puis, profitant de la présence d'un piano dans la maison familiale, elle apprend à en jouer de manière autodidacte. A l'âge de 10 ans, elle a l'occasion de participer une première fois aux cours d'été d'une école de musique aux Etats-Unis. Elle renouvelle ensuite cette expérience à l'âge de 14 ans. N'imaginant pas son avenir ailleurs que dans le monde de la musique, elle étudie le chant au lycée puis à l'université Toho Gakuen (une prestigieuse école de musique dont est issu, entre autres, Seiji Ozawa, chef d'orchestre mondialement connu) où elle choisit la spécialité "opéra".
En 1998, elle commence sa carrière professionnelle chez PONY CANYON, sous le pseudo KOKIA (formé en inversant les syllabes de son prénom). Son premier single, Aishiteiru kara/You, est produit pas Toshifumi Hinata et sort le 29 avril. Mais, pour la petite anecdote, on signalera que les amateurs de jeux vidéo ont déjà eu l'occasion de découvrir cette jeune chanteuse deux semaines plus tôt, grâce au générique du jeu PlayStation Tail Concerto. C'est également en 1998 que son chemin croise celui de la célèbre compositrice Yoko Kanno. Celle-ci lui fait chanter le morceau Ai no rinkaku, qui est le générique de fin de la série d'animation Brain Powerd. Le titre sort tout d'abord en single le 21 mai puis on le retrouve sur le premier OST de la série qui sort le 5 août. Le 18 novembre, KOKIA sort son deuxième single "personnel", intitulé Tears in Love.
Curieusement, on ne retrouvera pas ce titre sur songbird, son premier album qui sort le 16 juillet 1999. Ce dernier est précédé par un troisième single, Arigato..., qui paraît un mois plus tôt. Celui-ci est toujours produit par Toshifumi Hinata mais, détail important, cette fois le morceau est composé par KOKIA. La chanson obtient un grand succès à Hong Kong et est même reprise par la célèbre chanteuse/actrice chinoise Sammi Cheng. L'utilisation de la chanson Watashi ha utau kotori desu (tirée de songbird) dans une publicité HK pour un produit cosmétique contribue également à faire connaître la chanteuse là-bas.
Entre septembre 1999 et fin 2000, plusieurs compositeurs font appel à ses talents de chanteuse et on la retrouve donc en "guest" sur divers albums. Ainsi, elle participe, entre autres, au projet RK Standard de Ryuichi Kawamura (principalement connu pour avoir été le chanteur du groupe visual kei LUNA SEA). Elle chante cinq chansons sur l'album Kanata made qui sort le 16 décembre, les autres titres étant interprétés par Risa, une chanteuse inconnue recrutée à l'aide d'un casting organisé par Kawamura. L'album est entièrement composé par ce dernier et est précédé par quatre maxi dont goes on forever et melody chantés par KOKIA et sortis respectivement le 26 juillet et le 21 septembre.
En 2001, KOKIA se remet à la composition et sort trois nouveaux singles : tomoni (23/05), Say Hi!! (22/08) et Tenshi (21/11). On remarque une évolution notable dans ses nouvelles compositions, celles-ci sont assez différentes de ses précédentes, plus "ambitieuses". Vraissemblablement, son expérience au près d'autres compositeurs lui a été très bénéfique. Sur un titre comme tomoni, par exemple, l'influence de Norihiro Tsuru est assez évidente... On constate également que la chanteuse a quitté PONY CANYON pour signer chez VICTOR ENTERTAINMENT (chez qui étaient déjà parus les disques de RK S). Toujours en 2001, l'artiste participe à Hong Kong à un concert de charité ayant pour thème la lutte contre la drogue. L'évènement attire 30000 personnes. La veille du nouvel an, on la retrouve à Taiwan où elle participe, avec de nombreux autres artistes (dont le célèbre chanteur/acteur chinois Jacky Cheung), à un grand concert événement organisé par MTV Asia.
Le 23 janvier 2002 paraît son deuxième album, considéré aujourd'hui encore comme le meilleur de sa carrière : trip trip. On retrouve sur celui-ci les trois singles de 2001 ainsi que le morceau Ningen tte sonna monone qui sort en maxi le même jour. Ce maxi a d'ailleurs une particularité : c'est le premier CD de KOKIA où on peut trouver une reprise d'un autre artiste. En l'occurence, il s'agit du MOONLIGHT SHADOW de Mike Oldfield. 2002 est également l'année où la musique de KOKIA dépasse les frontières asiatiques puisque sa chanson a gift (présente sur trip trip) est utilisée dans une publicité pour la Subaru Outback diffusée uniquement en europe. Pendant ce temps, la Chine a le privilège de découvrir un tout nouveau titre de KOKIA, composé spécialement pour une publicité de la marque Suntory. Celui-ci restera un morceau "rare" de l'artiste puisque uniquement disponible sur la version chinoise de trip trip.
Il nous faut ensuite patienter seize longs mois avant d'accueillir l'arrivée d'un nouveau single : Kawaranaikoto ~since 1976~ (21/05/2003). Quatre mois plus tard, le deuxième single de cette cuvée 2003 voit le jour et est intitulé The Power of Smile / Remember the kiss. Bien que sorti un peu tardivement (le 24 septembre 2003), The Power of Smile est un titre léger à l'ambiance estivale. Quant à Remember the kiss, c'est un morceau que les fans japonais ayant eu la chance de voir l'artiste live connaissent déjà puisque cela fait un moment qu'elle l'interpréte pendant ses concerts. L'album Remember me, qui sort le 12 novembre, fait honneur à son prédécesseur et confirme, si cela était encore vraiment nécessaire, que KOKIA est une artiste incontournable de la scène japonaise.
En mars 2004, on retrouve la chanteuse aux côtés de LOVE PSYCHEDELICO et d'autres artistes, sur la B.O. du film The Hotel Venus. Elle y interpréte DESPERADO, une reprise du groupe Eagles. En plus de l'annonce d'un nouveau maxi (so much love for you) pour le 21 avril, une autre information réjouissante est révélée au public à peu près au même moment : KOKIA aura l'honneur d'interpréter la chanson officielle de l'équipe japonaise pour les JO d'Athènes ! La fameuse chanson, intitulée Yume ga chikara, sort donc en single le 23 juin, soit un mois avant Utaga chikara, son quatrième album, qui sort lui le 21 juillet. Un album assez décevant dans l'ensemble et considéré comme le moins bon de sa discographie par la plupart de ses fans. Il est d'ailleurs fort probable que sa sortie ait été précipitée par VICTOR afin de profiter de l'éclairage médiatique (l'effet JO) dont a bénéficié KOKIA à ce moment-là...
Mais les fans de la chanteuse retrouvent vite le sourire avec la sortie du très bon dandelion le 23 février 2005. Même si certains regrettent de ne pas retrouver sur CD la version épurée utilisée pour le clip, ce titre permet tout de même d'effacer un peu la mauvaise impression laissée par son dernier album. Quelques mois plus tard, tous les doutes concernant le futur de KOKIA s'envolent définitivement avec la sortie du maxi time to say goodbye le 21 juillet. Un maxi bien rempli puisqu'en plus de la version originale du titre principal, on peut y découvrir une magnifique version piano/voix (utilisée pour le clip) ainsi que deux autres chansons.
Histoire de commencer l'année 2006 en beauté, un nouveau maxi voit le jour dès le 1er janvier : Ai no melody / Chowa oto~with reflection~. Ces deux titres sont utilisés pour le film d'animation Gin-iro no kami no agito, ce qui offre de nouveau à KOKIA un éclairage médiatique non négligeable. Après trois maxi de qualité, c'est avec une certaine impatience qu'on attend donc la sortie de son cinquième album... Et l'attente ne sera pas longue puisque exactement un mois après le dernier maxi, un nouvel album voit le jour. Un album un peu particulier cependant puisqu'il s'agit en fait d'un "best-of" : pearl ~The Best Collection~. Le même jour sort également jewel ~The Best Video Collection~, le premier DVD de l'artiste. Curieusement, on y retrouve aucun clip de la période trip trip...
Mais ce début d'année 2006 est également marqué par un évènement exceptionnel pour ses fans français. En effet, pour son premier concert en Europe, KOKIA a choisi la France. Ainsi, c'est le 21 janvier, dans une petite salle parisienne qui affiche complet que KOKIA, seule avec son piano, charme un public comprenant aussi bien des fans de la première heure que des curieux attirés par l'évènement. Tous repartiront conquis. Quelques jours plus tard, on la retrouve au MIDEM à Cannes pour une courte mais remarquée prestation. N'oublions pas également de signaler que pearl bénéficie au même moment d'une distribution sur le marché français et espagnol, ce qui en fait donc le premier disque de KOKIA distribué officiellement en Europe.
Quelques mois plus tard, les amateurs français d'animation japonaise peuvent entendre KOKIA dans les salles obscures puisque le film Gin-iro no kami no agito (renommé Origine pour l'occasion) bénéficie d'une sortie cinéma le 28 juin. Mais la nouvelle de cette sortie est presque anecdotique par rapport à l'annonce faite par KOKIA un peu plus tôt... En effet, la chanteuse a décidé de quitter le label Mother Land pour créer son propre label : anco&co. Si cela lui offre une certaine liberté artistique, il n'y a pas que des avantages... Ainsi, alors que le public français a le plaisir de découvrir son nouvel album aigakikoeru dès le 29 novembre grâce à Wasabi Records, aucune info concernant une sortie japonaise n'est diffusée...
Lors de son concert à l'Espace Saint-Martin, KOKIA avait fait part au public de son intention de revenir pour un autre concert mais, cette fois-ci, accompagnée de ses musiciens. Et KOKIA n'a qu'une parole. Le 20 janvier 2007, soit exactement un an après son premier concert sur le sol français, elle se produit donc au Bataclan, une des plus célèbres salles parisiennes. Ce concert est un nouveau succès et renforce encore un peu plus la popularité de KOKIA en France. La chanteuse a d'ailleurs également profité de ce retour pour se rapprocher encore plus de ses fans. En effet, le jour précédent le concert, une rencontre mémorable entre l'artiste et ses fans français s'est déroulée dans une FNAC parisienne avec au programme interview publique, mini-concert de cinq titres et séance de dédicaces. Du côté des sorties CD, toujours en France, l'éditeur Wasabi Records profite de la sortie DVD d'Origine le 24 janvier pour proposer la B.O. le même jour.
Pendant ce temps, au Japon, toujours aucune trace d'aigakikoeru dans les plannings de sorties... En attendant, les fans japonais peuvent toujours se consoler avec la sortie de la B.O. de l'anime RED GARDEN le 17 janvier. En effet, KOKIA chante sur cinq titres de cette B.O. signée Akira Senju (à qui on doit, entre autres, les arrangements du single Yume ga chikara). Un peu plus tard, plus précisément le 16 mars, un nouveau single de KOKIA sort enfin sur le marché japonais. Cependant, rien de bien nouveau pour les fans de l'artiste puisqu'il s'agit simplement de la version d'Arigato... qu'on pouvait déjà retrouver sur pearl.
Le public japonais devra encore attendre deux mois avant de voir arriver, enfin, l'édition japonaise d'aigakikoeru dans les bacs... Celle-ci sort donc le 23 mai et est finalement distribuée par VICTOR ENTERTAINMENT. Afin de remercier ses fans japonais de leur patience (six mois d'écart entre l'édition française et japonaise), KOKIA leur offre un titre inédit (Inochi no hikari) ainsi qu'une nouvelle version d'Arigato.... Exit par contre la version anglaise de Remember the kiss qui figurait sur l'édition de Wasabi Records.
Mais si la France a eu l'exclusivité du dernier album pendant quelques mois, les choses sont bien différentes en ce qui concerne le premier DVD live de la chanteuse, Live in Paris 2007 - les couleurs de Paris... Alors que les membres de son fan-club japonais peuvent l'acheter dès le 5 mai, il est à ce moment-là assez difficile (et coûteux) de se le procurer pour les fans étrangers... En effet, même au Japon, la distribution de ce double DVD est très limitée puisqu'il est uniquement disponible via la boutique online officielle de la chanteuse, boutique qui n'accepte pas les commandes en provenance d'autres pays...
Le 16 juillet 2007, un violent séisme frappe la ville de Kashiwazaki (située dans la région de Niigata) et provoque d'énormes dégâts. KOKIA est touchée par l'évènement et décide d'écrire une chanson pour les victimes, afin de leur redonner courage et espoir. Intitulée Watashi ni dekiru koto, la chanson est interprétée live par la chanteuse devant les habitants de la ville et est diffusée sur les ondes locales. Le 16 septembre, elle sort en single. Encore une fois, la distribution de celui-ci est très limitée.
Début septembre, Paris Visual Prod. (l'organisateur des concerts parisiens) annonce, à la grande joie des fans français, qu'il est désormais possible de commander le DVD live de l'artiste sur son site internet. Le 21 novembre, KOKIA nous présente un tout nouveau maxi : Follow the Nightingale. Le morceau-titre sert de générique de début au jeu vidéo Tales of Innocence de Namco, alors que le titre qui l'accompagne, say goodbye & good day, est utilisé comme générique de fin du même jeu.
Le 1er trimestre 2008 est particulièrement riche pour l'artiste. En effet, en plus d'un nouveau maxi qui sort le 23 janvier (Tatta hitotsu no omoi, générique d'intro de l'anime Gunslinger Girl - Il Teatrino -) et d'un nouvel album intitulé The VOICE qui sort quasi-simultanément au Japon (20 février) et en France (5 mars), KOKIA se produit à nouveau en Europe, pour trois dates cette fois-ci. Le 22 et le 23 mars on la retrouve donc à Paris, à la Mutualité et au Café de la Danse, tandis que le 25 elle donne son 1er concert sur le sol belge, plus précisément à Bruxelles, au Botanique.
Le 16 avril, KOKIA donne un concert au Japon afin de fêter ses dix ans de carrière. En mai, la chanteuse annonce sur son site officiel que celui-ci sortira en DVD le 16 juillet.