La jeune Mai commence à s'intéresser à la musique occidentale alors qu'elle est au collège, et voue une admiration aux chanteurs noirs américains tels que Michael Jackson ou Whitney Houston ainsi qu'à des chanteurs pop tels que les Backstreet Boys.
Elle s'entraîne alors dans le but de devenir chanteuse à son tour, et enregistre des maquettes qui l'amèneront, une fois au lycée, à rencontrer le staff de GIZA studios, qui complèteront sa formation musicale afin de lui permettre de commencer une carrière.
A seize ans, elle sort un premier single en anglais, Baby I Like aux Etats-Unis sous le nom Mai-K, single qui, s'il ne cartonne pas auprès du public américain, se voit remixé par des DJ de renom et importé en masse par les Japonais.
C'est fin 1999 que sort son premier single (Love, day after tomorrow) sur le marché japonais ; chanté en japonais cette fois-ci, le single est un énorme succès avec près d'un million et demi de copies écoulées ! Mai Kuraki jouit d'une célébrité immédiate et devient l'autre chanteuse de R&B revenant des Etats-Unis, avec Hikaru Utada. Son premier album, Delicious Way, confirme cet état de fait avec 4 millions de CD vendus. Plus axées pop que les chansons d'Hikaru Utada, les titres de Mai Kuraki n'ont aucun mal à trouver leur public, la jeune fille plaît et ses singles suivants se hissent sans difficulté en haut des charts : Stand Up ou Always sont des grands "classiques" de Mai.
Elle enchaîne alors les longues tournées à guichets fermés et sort en 2002 un album en anglais, Secret of my heart (du nom de l'une de ses chansons les plus populaires) aux Etats-Unis. Le CD comprend des reprises des principales chansons de Mai. Comme tant d'autres artistes japonais faisant leurs premiers pas sur le sol américain, Mai Kuraki ne perce pas et cette expérience ne sera pas renouvelée.
Mai est tout de même la figure de proue de sa maison de disques, puisqu'elle est l'artiste la plus connue produite par ce label. Elle figure en bonne place sur les compilations dédiées aux artistes de Giza, ainsi que dans les concerts spéciaux organisée par la maison de disques.
La sortie de l'album Fairy Tale, fin 2002, fait comprendre aux producteurs de Mai que la popularité de leur protégée a sérieusement fléchi, car il ne se vend pas autant que les précédents, et ce malgré de jolis succès en singles notamment Winter Bells (une chanson de Noël sortie en janvier !) qui sert de générique à Detective Conan ainsi que la dynamique Feel Fine ! en avril. Cependant il faut bien constater que la place n'est plus aussi libre qu'avant : Hikaru Utada écrase tout sur son passage à cette période.
Cela n'empêche cependant pas Mai de poursuivre son bout de chemin puisque parmi d'autres singles, en mai 2003 sortit Time after Time qui fait désormais partie de ses chansons phares, puis plus tard dans l'année son quatrième album If I Believe dont la chanson du même nom assure la promotion via un clip et qui se retrouve premier à l'Oricon.
Le premier janvier 2004 sortit Wish You The Best, le premier best-of de Mai depuis ses débuts, qui reprend donc l'ensemble de ses 17 singles japonais (jusque Kaze no lalala). Cet album et un single en mai, Ashita e kakeru hashi seront les deux seules sorties de l'année, mais l'album s'accompagne d'une gigantesque tournée de 38 dates dans tout le Japon, dont un live en extérieur devant 25000 personnes sur le campus de la Ritsumeikan University à Kyoto, celle dans laquelle étudiait alors Mai simultanément à sa carrière et dont elle est diplômée depuis mars 2005.
Les affaires reprennent début 2005 avec le single Love, needing suivi en mars d'une petite surprise, Dancing un titre peu plus funky que d'habitude. Une année 2005 assez chargé en sorties puisqu'on verra également deux autres singles P.S. MY SUNSHINE et Growing of my heart (par ailleurs un énième générique de Detective Conan), et entre les deux le cinquieme album de la demoiselle, FUSE OF LOVE. Côté vidéo, on peut signaler la sortie du coffret de deux concerts dédiés au best-of : Mai Kuraki 5th Anniversary Edition: Grow, Step by Step qui reprend toute la carrière de la chanteuse.
En 2006, février voit la sortie du single Best of Hero. En juin, Mai nous la joue délire de l'été avec Diamond Wave un titre rythmé et léger avec un clip pour le moins coloré. Diamond Wave sera également le nom du sixième album qui suivit le 2 août. En décembre, le single qui sortit fut également de saison : Shiroi Yuki et servit de générique de fin à Detective Conan.
2007 fut une année assez calme pour la chanteuse. En février sortit Season of love, générique d'une série télé, Shin Kyoto Meikyu Annai. En août, les fans furent comblés avec un set de 3 DVD bourrés à craquer d'images des concerts de l'année 2006 : Brilliant Cut -Mai Kuraki Live & Document-. Il fallut ensuite attendre novembre pour son autre single, Silent love -open my heart- .
2008 commença sur les chapeaux de roue avec le premier janvier la sortie du septième album, One Life. Derrière sa jaquette très dépouillée, des collaborations avec Yoko Blqstone, Martin Ankelius, Henrik Andersson Tervald, Radi8, Yoon Young Joon...
Mai a également interprété un joli duo avec Sun Yan Zi (Tonight I feel close to you) et une collaboration avec Tak Matsumoto aux musiques dans une reprise de Imitation Gold, un classique de Momoe Yamaguchi (présent sur l'album THE HIT PARADE du guitariste).
Le groupe de Mai Kuraki s'appelle Experience. Entièrement composé de noirs américains qui savent jouer comme chanter, il se produit également sans Mai et possède sa propre discographie composée de reprises de classiques de chanson américaine.
Ce qui marque chez Mai Kuraki, c'est que les singles se succèdent, son style n'évolue pas et pourtant bien que nombreuses nouvelles artistes plus attrayantes se sont imposées dans le secteur pop/R'n'b, elle reste populaire. Elle ne possède ni le physique de Kumi Koda ni le talent en danse de Namie Amuro, n'a pour ainsi dire pas de voix mais elle garde un noyau dur de fans qu'elle s'est constitué pendant les années fastes et qui la maintient toujours dans les charts, plus de dix ans après ses débuts. Tout le monde ne peut pas en dire autant...
