Biographie

Nagabuchi Tsuyoshi

06/12/2005 2005-12-06 12:00:00 JaME Auteur : luca

Nagabuchi Tsuyoshi

Nagabuchi Tsuyoshi

TSUYOSHI NAGABUCHI Prélude :

C’est le 7 septembre 1956, dans l’une des villes portuaires les plus volcaniques de l’archipel, que naît l’un des plus chaleureux chanteurs japonais.
Cette ville est la préfecture de Kagoshima à l'extrême sud de Kyushu, où Tsuyoshi va puiser sa force près du volcan Sakurajima toujours en activité.
Ces racines sont liées à ses origines modestes de l’extrême sud du japon.

Tout débute en 1973 où il joue dans un petit festival universitaire près de chez lui. L’année suivante, il fonde un petit groupe folk local avec deux amis de lycée.
L’année 1975 est marquée par son entrée à l’université Kyushu Sangyo University (KSU) dans la ville de Fukuoka. Tsuyoshi le lancera alors dans ces premières représentations scéniques.
Il aura rapidement une reconnaissance nationale en se présentant au POPCON en 1976 (populair song contest) organisé par Yamaha music avec la chanson « Ame no arashiyama ».
L’année suivante, il reçoit un prix en 1977 au Popcon grâce à « Ameno arashiyama, » son premier single qu'il enregistre chez Victor, lequel n'a pas été un grand succès commercial. A cette époque, il transforme son nom en Nagabuchi Gou.
Mais ces années sont aussi marquées par des rencontres cruciales pour Nagabuchi. Sa carrière ne serait rien sans les lueurs que lui a données l’un des pionniers de la folk japonais Takuro Yoshida. Yoshida est originaire de la même région que Nagabuchi et le jeune Tsuyoshi aura alors la possibilité de le voir en concert, lui donnant la flamme de la culture folk. De même Masato Tomobe (qui a été fortement inspiré par Bob Dylan et qui a travaillé avec Sakamoto) sera le principal inspirateur de Nagabuchi dans ses jeunes années.


TSUYOSHI NAGABUCHI ~L’ECLOSION~1978 1980


Pendant cette période de trois ans, il va connaître ses premier succès commercial avec certains albums piliers qui vont être légions pendant toute sa carrière.
L’année 1978 marque les premiers pas officiels de la carrière de Tsuyoshi avec le single « Junrenka » qu’il signera pour Toshiba EMI.
L’année suivante est matérialisée par une grosse activité, il sortira alors ces deux premiers albums.
L’album ‘Kaze wa Minamikara’ sort début mars puis l’album ‘Gyakuryu’ en novembre. Le second se placera directement à la première place des chartes. La voix angélique et mélancolique de l’artiste plait beaucoup. Ses chansons sont des chansons d’amour parlant de liberté, il aussi très orienté sur ses origines sudistes avec son côté très folk : cheveux longs et jeans d’époque. Il débute la même année sa première tournée qui sera marquée par la participation de son mentor Takuro Yoshida le 26 juillet dans un concert à Aichi. Les spectateurs sont alors conquis, ayant conscience qu’ils viennent de découvrir une nouvelle icône de la folk japonaise.

Cette impression ne sera pas alors démentie par l’année 1980. L’année qui a changé la vie de l’artiste.
En un seul mot, un seul single, il va conquérir et faire danser tout le japon : « Junko »
C’est chanson sera vendue à plus d’un million d’exemplaires devenant un standard au japon. L’album ‘ Kanpai’ qui en découle est lui aussi un énorme succès populaire se plaçant également numéro 1. La chanson « Kanpai » qui en découle sera dans le futur, l’un des hymnes du chanteur ; un vrai frisson en concert.

Bilan période 78*80

Attention cette période est à bien mettre en évidence, sur un plan populaire c’est la période des premiers succès mais aussi son style et sa voix de l’époque sont compléments différents aujourd’hui. De même l’interprétation de ses succès de l’époque est bien différente aujourd’hui.
Cette période est un peu méconnue de la jeune génération mais sa voix de l’époque, mélancolique et douce, fut un atout.




TSUYOSHI NAGABUCHI ~l’évolution difficile ~ 1981 1985

Début 81, il se marie avec l’actrice et chanteuse Mako Ishino dont il divorcera en 1983.
Fort de son succès, il va se lancer sur les routes du japon pendant deux ans avec près de 140 dates de 81 à 82 : " TSUYOSHI NAGABUCHI CONCERT TOUR '81 - '82 "
Il enchainera en octobre 1982 avec une autre tournée de 47 dates jusqu’en 1983. Ses prestations lives obtiennent un réel succès et il affiche des affluences de près de 10 000 personnes allant jusqu'à remplir le stade de Seibu le 25 juillet 1983 avec une affluence de 25 000 personnes.

Du côté des sorties d’albums, on note la sortie de 'Bye Bye' qui ne connaît pas un succès commercial, influencé par des consonnances reggaes pour certains titres mêlant aussi des titres traditionnel d’Enka (michi).

Le 1 septembre 1982 sort l’album ‘jidai wa bokura ni ame o furashi te iru’ une perle qui sera incomprise par son public à l’époque. L’album est un pur bijou folk et acoustique, enregistré aux USA à Los Angeles avec l’apport de Greg Ladanyi à la production ainsi que la participation de Jackson Browne. Nagabuchi nous livre un album intimiste avec une évolution vocale notable. Pour beaucoup, cet album était un signe fort pour ces futures orientations musicales.
L’album suivant ‘Heavy Gauge’ sera de la même veine, même si sa production est moins intense et intimiste que son prédécesseur.
Ces accoutumances avec la drogue et le côté "star system" auront des répercutions troubles sur la production de ces trois albums suivants.
En effet, il s’oriente vers un look à la Rod Steward sauce japonaiseet de plus, ses débuts dans son premier Drama n’arrange rien sur sa production.
C’est ainsi que les quatres prochains albums (FROM TN ; HOLD YOUR LAST CHANCE ; HUNGRY) ne seront pas non plus de grand succès même s'ils dépasseront tous la barre des 100 000. Cependant, certaines chansons tirées de ces albums connaîtront un succès par la suite et seront des standards comme (GOOD-BYE seishun ; SHA-LA-LA ; COME BACK TO MY HEART ; HOLD YOUR LAST CHANCE). Il lancera alors les tournées " CONCERT TOUR '84 HOLD YOUR LAST CHANCE " en 1984 et" TSUYOSHI NAGABUCHI LIVE '85 HUNGRY " en 1985.

Bilan période 81*85

Le côté jeune premier a disparu, le public n’a pas toujours suivi ses orientations musicales et il faut noter que cette période est aussi la phase de la mutation lente mais certaine de sa voix qui aura une importance fondamentale dans la suite de sa carrière.
Mais la chose aussi que les puriste n’oublieront pas, c’est aussi la formation d’une bande de potes qui vont connaître une destinée de plusieurs dizaines d’années ensemble. Je parle ici du Nagabuchi Band, une machine de guerre pour toutes les tournées de Tsuyoshi. Un groupe de cinq à sept musiciens qui seront dans tous les combats de leur leader : Toshiaki Usui (guitare), Yoshimi Hamada (guitare), Ryoichi Kuniyoshi (clavier), Jun Sumida (guitare), Atsuo Okamoto (batterie), Yoji Hiruta (saxophone)…
Ce sont sûrement ni les meilleurs musiciens à voir, ni les plus spectaculaires musiciens de l’archipel mais la bonne humeur et leur énergie sur scène font qu’ils créent une réelle folie en concert.

TSUYOSHI NAGABUCHI ~la naissance d’une légende ~ 1986 1992

1986 est une année clef pour l’artiste. Tel un caméléon, son apparence physique et son look sont un indicateur fort sur sa production artistique. C’est ainsi qu’il prend l’apparence plus soft avec des cheveux courts et une orientation plus rock.
Mais ce changement brutal fait suite à un concert de sa tournée HUNGRY TOUR le 22 janvier 1986.
Suit à ce concert, il est hospitalisé et arrête subitement sa tournée. La consommation de drogue, le côté décadent de sa carrière et son aspect physique sont des alarmes qui vont le bouleverser. Dès lors, dans la même inspiration que l’album ‘jidai wa bokura ni ame o furashi te iru’ il va se reconstruire pour devenir une icône.

L’année sera marquée par la sortie de deux album « LOVE SONGS » et « STAY DREAM » .
« Love songs » est un album bancal, un album de transition entre deux époques.


« STAY DREAM » est l’avènement d’une voix, la voix du loup de Kagoshima. Un peu loin sûrement de la folie de la jeunesse, cet album est aussi le départ du vrai style Nagabuchi marqué par cette voix rocailleuse unique et ses solos (soli) de guitare acoustique. On s’envole sur « Dream&Money » , « STAY DREAM », « SUPER STAR » ….
Certaines des chansons de l’album sont issues des semaines de convalescence qu’il a passées à l’hôpital.
L’année sera chargée du côté du 7eme art et sa participation à son premier long metrage avec comme partenaire Etsuko Shihomi.
" TSUYOSHI NAGABUCHI LIVE '86 STAY DREAM " sera lancé le 11 novembre 1986 avec des records d’affluence.
La suite sera de plus en plus forte.

Il continue à tourner dans des Dramas à succès avec ces rôles de Bad boys pendant l’année 1987.
Lunettes noires, guitare à la main et rognant son harmonica, l’album '« LICENSE» sort le 5 aout, se plaçant tout simplement en tête des ventes au japon. La critique du pays est unanime, l’album gagne un nombre record de récompenses. Cet album est musicalement très abouti avec un son très folk et des morceaux magiques comme ‘Naite Tinpira’ qui est l’un des meilleurs de l’artiste et le titre ‘License’ n’est pas en reste. Le message de l’album est axé sur l’évasion avec aussi la reprise de certaines idées des poètes traditionnels japonais. Un album pilier tout comme la tournée qui va suivre où on retrouve un Nagabuchi légendaire.

1988, Tsuyoshi sort une nouvelle version de la chanson ‘Kanpai’ près de 8 ans après sa première version.
Enorme carton, le single restera dans les chartes près de 2 ans avec une vente dépassant le million. Cette chanson décrit le quotidien d’un jeune japonais, mélange de mélancolie et de poésie.

L’année se poursuit avec la sortie de l’album NEVER CHANGE qui est en fait un recueil d’anciennes chansons mais avec des sonorités plus acoustiques et avec aussi bien sûr sa voix rocailleuse inimitable. L’album est un réel succès, se plaçant aussi au premier rang des ventes au japon. Il enchaine alors sur une tournée qui le conduira pour la première fois à la conquête du Tokyo dome.
Pendant cette année de folie, il se marie avec l’actrice et top model Etsuko Shihomi.
Le coup fatal pour écraser de toute sa classe l’archipel vient avec le single ‘Tonbo’ qui devient l’un des plus grands standards au japon tel Kanpai quelque mois auparavant. Bien sur le single devient numéro 1 dans les charts avec des ventes dépassant le million.


1988 l’année Nagabuchi, l’année qui va lier tout un peuple à son plus populaire chanteur folk.

Début de l’année sort le single ‘gekiai’ suprême chanson qui note une évolution dans la musique de Nagabuchi : énorme travail sur les textes et sur l’instrumentation plus rock avec des fond des percussions traditionnels.
Encore une fois, leader des charts japonais.
Un mois plus tard sort l’album « Shouwa » avec les titres tels que : itsuka no shounen ; shouwa ; Tonbo ; Gekiai.
Tsuyoshi est d’une régularité exceptionnelle dans ses productions, cet album est aussi un bijou mais on mettra en avant une évolution musicale notable avec une orientation plus rock et électrique, présageant ses futures productions.

Il se lancera dans une nouvelle tournée de 35 dates au japon en 89 qui est à l’époque la meilleure depuis son début de carrière.

Les fans savent que Tsuyoshi nous prépare un coup et c’est au mois d'août 90 que sort le prochain album « Jeep » (numéro 1 dans les charts) qui attaque avec le titre ‘onna yo GOMEN’ où on prend un violent coup de pied au cul tellement c’est bon. En effet, l’album est beaucoup plus rock que ses productions mais on y retrouve aussi un Nagabuchi des grands crus folk avec les titres que sont Myself et JEEP….
Toujours inspiré par les combats sociaux, cet album est aussi très revendicatif.

C’est ainsi que Nagabuchi en vrai leader, annonce et décide qu’il souhaite faire un concert à Berlin pour la chute du mur.
Allant jusqu’au bout, il jouera le 31 décembre 1990 à Berlin mais le concert sera censure par la télé japonaise pour des raisons obscures.

Il poursuit sur sa lancée même si l’année 1991 sera moins dense musicalement que les deux dernières.
Influencé par la littérature et la poésie japonaise, il continue son orientation musicale assez rock sur son futur album.
Avec toujours un but très social et poétique, il sort le 25 octobre le single ‘shabondama’ qui est un véritable hit avec toujours des ventes dépassant le million, largement en tête des ventes de l’archipel.
Deux mois plus tard, se sera au tour de l’album « Japan » de sortir qui sera son plus grand succès de sa carrière à l’heure actuelle en terme de ventes. L'explication d’un tel succès est assez lumineuse, Nagabuchi est a une réelle extase musicale. Sur cet album, il a la plénitude, mélangeant habilement son style très folk (que ces fans de la première heure sacralisent) et un style plus électrique avec des morceaux rock avec un côté rhythm’n’blues jouissif.
Big naga big naga
‘Ore no taiyou’ on écoute ce morceau de pur Rythme'n blues en entrée, puis avec comme plat de consistance ‘Japan’ et en garniture des black chorus suivi de ‘Honoo’ morceau très fin et enfin en déssert, le troublant ‘ Mother’ qui vous vole quelque larmes.

Cette période de folie s’achève avec la tournée " TSUYOSHI NAGABUCHI LIVE '92 JAPAN " qui sera reconduit avec " TSUYOSHI NAGABUCHI LIVE '93 JAPAN ".
Il se produira avec près de 70 dates. La majorité des concerts ont lieu dans des stades avec des moyennes de 50 000 spectateurs. Il en profitera le 15 mai 1992 pour battre le record de spectateurs du Tokyo dôme avec près de 70 000 fans. Avec près de 15 musiciens au total, comptant parmi eux ses fidèles compagnons, la tournée est assez intense.

Pendant l’année 92, il sortira aussi une nouvelle version de son tou premier single ‘Junrenka’ appelé pour l’occasion ‘Junrenka 92’ qui sera une nouvelle fois classé numéro 1 au japon avec près de 700 000 ventes.

Bilan période 86-92

Changeant de voie pour s’adapter à ses orientations artistique, vous vous posez la question de savoir si Nagabuchi est connu et s’il fait partie des plus grosses personnalités au japon. Ne cherchez plus !! Pendant ces six ans, il a tout simplement tout exploser. C’est tout simplement le boss, il n’a plus rien prouver : une fierté nationale.
Eclipsant totalement les artistes occidentaux, il est devenu un modèle et une icône pour toute une classe ouvrière, chauffant les cœurs de tout un peuple.


TSUYOSHI NAGABUCHI ~ " Captain of the Ship " Periode ~ 1993-1996
La période culte



Il y a des voyage qui marque un homme et peu d’hommes ont une évolution perpétuelle. Le poète est tel un fleuve qui évolue et s’adapte au relief et au gré des saisons.
Il s'offre un voyage en Inde encré dans une quête de spiritualité et de repos de son âme parfois trop tourmenté par le business et la drogue.

On retrouve en 1993 un nouveau Tsuyoshi avec une tenue à la Steve Van Zandt (célèbre guitariste du E Streets band de Springsteen). Mélange entre le look d’un pirate (bandana dans les cheveux) et gitan avec un Mala (chapelet bouddhiste de 108 grains) autour du cou et autour du poignet gauche, Nagabuchi va commencer pour beaucoup sa période la plus culte de sa carrière. De même, son aura et son talent vont s’ouvrir sur les Etats-Unis qui vont découvrir le loup de Kagoshima.

Ah sacré frisson en perspective que cette période.

Apres son voyage en Inde, il part aux USA pour enregistrer l’album folk rock le plus côté dans les années 90.
Il se permet le temps d’un album de débaucher des membres des plus prestigieux groupe US.
Une belle liste, un rêve pour beaucoup et c’est ainsi que Tsuyoshi rassemble avec toujours ces fideles musiciens, une pléiade de musiciens de renom :

-Kenny Aronoff, batterie, du groupe de John Mellencamp et par la suite pendant un temps des Smashing Pumpkins,
-Frank Marocco, accordéon, plus de 40 ans de carrière et a participé avec The Beach Boys,
-Benmont Tench, piano, du groupe the Heartbreakers de l’immense Tom Petty,
-Merry Clayton , grand chanteuse noir qui a tourné avec les Rolling stones,
-Roy Bittan , piano, pianiste fétiche de Bruce Springsteen,
La liste est encore longue……


Juste avant la sortie de cet album, il sort le single ‘Run’ qui est aussi le titre d’un nouveau Drama dans lequel il joue. Une nouvelle fois leader des charts nippons avec plus d’un million de ventes.
Environ deux mois plus tard, sort enfin l’album «Captain of the ship» le 1er novembre 1993. Il se classe en haut de charts japonais même si ces ventes ne sont pas aussi exceptionnelles que ses prochains albums.
En effet, l’album est plus élitiste, essentiellement acoustique. Un album rare fait de prières et de spiritualité envoûtante.
La chanson « Captain of the ship » est d’un autre monde, la version originale faisant près de 30 minutes (version studio et live 15 min), exutoire fait de prières et de cris de souffrance, cette mélodie, cette lamentation vous prend au tripes, intense, le souffle coupé.
Difficile de décrire un tel album qui se vit de manière intérieure, avec dans la totalité des morceaux des aspects très intimes du chanteur.
L’album aura une seconde vie car il sortiraauxà Etas Unis en 1997 chez Capitole recevant une très bonne critique et une reconnaissance de la scène américaine.

Il lancera sa tournée près d’un an après la sortie de l’album en septembre 1994. Il y aura malheureusement très peu de représentations car Nagabuchi sera à nouveaux hospitalisé suite à des déficiences physiques avec toujours ses problème de drogues.
Mais les privilégiés de ces prestations de cette tournée seront troublés par le coté spirituel et très intime de ces rares concerts. Son groupe qui l’accompagne suivra aussi ses orientations très acoustiques.
Il va privilégier alors les concerts et les salles plus intimes. Une vidéo sera faite sur l’une des prestations, tout simplement troublante.

La période trouble est propice à des événements sombres et c’est ainsi qu’il est arrêté en possession de marijuana en 1995, le 24 janvier. Il sera relaxé le 16 mars.

Il se relèvera en octobre de la même année avec la sortie du single ‘Tomo yo’ se lançant un mois après dans une nouvelle tournée qui tiendra toutes ces promesses. Reprenant ses armes, son vieux bandeau, sa guitare et son Harmonica, il va finir l’année le 26 décembre 1995 au Tokyo Dome, offrant dès le 1er janvier 1996 un nouvel album à ses fans.
L’opus « Kazoku (family) qui en fait la suite des travaux de l’album « Captain of the ship », il est aussi la dernière bougie d’une période marquante pour l’artiste. Nagabuchi fait partie des rares artistes d’une telle force et d’une telle énergie, allant toujours au bout de ces idées.



Bilan période 93-96
Il faut avoir vécu et suivi la vie du loup de Kagoshima, pour comprendre ces trois années. En effet, l’émotion est grande, on dépasse ici les simples faits musicaux de ces périodes. Il s’est engagé pour un message, pour ses convictions, allant pour les plus grands extrêmes donner son âme. Même si dans ses prestations lives, on peut le prendre pour un fou tellement c’est intense, il a fait pleurer ses fans. Son côté rebelle a été aussi source d’énormes critiques surtout avec ses problèmes de drogue.
Il a su aussi parler du petit peuple et la société japonaise comme jamais. Les amateurs de ses tubes populaires seront sûrement perdus en découvrant ce côté troublant et exceptionnel de Tsuyoshi.


TSUYOSHI NAGABUCHI ~ la tranquillité~ 1997-1999

Fini le style gitan et pirate, Nagabuchi va aborder une nouvelle période de sa carrière retournant à une vie beaucoup plus simple et tranquille, loin des expositions médiatiques.


Il sort ainsi le 3 septembre, l’album " Fuzakenjane " qui un opus parfois assez sombre avec des orientations un peu jazz. De même, le travail mélodique est très poussé. On retrouve un Tsuyoshi charmeur et crooner. Même s’il n’a plus les ventes d’avant l’album se classe tout de même numéro 1. Assez surprenant à la premiere écoute, il montre que le génie de l’artiste est toujours là.
Il a souvent intégré des instrumentations traditionnelles sur ses albums et on notera le titre ‘karisome no yoru no ume’ qui est l’une de ses meilleurs productions, un voyage en ouvrant les yeux sur un matin calme au japon.
De même sur le titre ‘himawari’ on est envouté par le rythme spirituel de ce titre.
Le 19 novembre 1997, il enchaînera sur une nouvelle tournée.
L’année 1998 sera l’occasion pour Nagabuchi de mettre en avant une de ses passions que sont la peinture et l’écriture de poèmes. Il explosera ses œuvres à Tokyo.

Le 14 octobre, il sort un nouvel album qui reprend un style plus personnel à l’artiste avec des titre plus rock et folk. Même si l’album est assez équilibré, il manque surement certains titres forts dont l’artiste a le secret. Il se lancera alors sur les routes du japon.


On peut se dire que la carrière se poursuit tranquillement avec un peu moins de fast mais sûrement que Nagabuchi avait besoin de retrouver un peu de calme et aussi moins d’exposition médiatique.

C’est ainsi qu'avant l’arrivée du nouveau millénaire, il nous livre un magnifique album dédié à son public de puriste : « Acoustic Ore no taiyou »
Cet album est un mélange d’anciens titres avec une garniture. Album exclusivement acoustique avec une simple guitare. Il arrive une nouvelle fois à nous surprendre. On se régale sur certaines versions comme celle d‘ore no taiyou’ et autres ‘tonbo’.
On se lance les yeux fermés sur ces versions dénudées.


Bilan période 97-99

Se laissant sûrement enfin un peu vivre, il est sûr qu’il est beaucoup moins exposé médiatiquement mais il nous fait assurément toujours plaisir sur deux albums totalement différents. On prend goût à ce nouveau voyage avec cet éternel vagabond.

On se prépare alors à une nouvelle mutation.



TSUYOSHI NAGABUCHI ~ Big Big Show~ 2000-2004

L’année 2000 sera marquée par la mort de sa mère à l’âge 72 ans. Une mère dont il était très proche. Dès lors, il aura aucune réelle activité pendant cette année sauf une exposition sur ses peintures poétiques.


2001, On retrouve un Nagabuchi transformé physiquement.
Ayant subit un énorme travail de musculation importante ,on découvre le chanteur sculpté comme un vrai boxeur.
Il aborde aussi une nouvelle coiffure blonde en brosse. Sa tenue n'est pas en reste : blouson en cuir, lunettes noires, chemise avec les manches remontées, jeans explosé et enfin une paire de santiags.
Ces changements sont aussi un besoin pour le chanteur qui veut s’orienter vers un coté plus Rock. De plus, les trois années qui vont suivre vont être aussi l’occasion pour lui de montrer tout son talent avec des lconcerts de folie dans les plus gros stades du japon.

Le premier rayon de cette expression d'une nouvelle vie est la sortie de l’album « Sora » le 21 juin 2001 qui n’aura pas des ventes exceptionnelles pour l’artiste. En effet, en restant dans ses orientations de rock traditionnel, la jeunesse japonaise se désintéresse de sa carrière. Mais cet album n'est pas pour autant à négliger.
Il sera aussi pour lui, l’occasion de rependre la route pour une nouvelle tournée. Les 20 premières dates sont dans des salles pour prendre le rythme et se chauffer car la suite va être d’un autre niveau de préparation.

En effet, dès 20 janvier 2002 il va mettre en place huit concerts dans les plus gros stades du japon avec des audiences minimum de 65 000 personnes.
Enorme prestation, tous ces concerts sont sold out. On comprend aussi sa transformation physique car sur scène c’est un vrai show de folie. Maitrisant totalement une voix d’une telle force. Les ambiances des concerts sont une pure folie avec une moyenne de 3h 30 de concert, ce n’est pas vraiment le peuple japonais qui se rassemble devant son artiste mais le peuple Nagabuchien fidèle comme jamais. Un spectacle à lui tout seul, ce public de fidèles, chantant et dansant devant leur idôle, troublant. Il rassemble toute une génération des 35/45 ans avec des versions de ses plus grands succès d’une intensité rare notamment une de ‘Mother’ qui prend une importance plus vive après la mort de sa mère .

Il sera aussi le premier à remplir le nouveau stade de Yokohama remis à neuf pour la finale de la coupe du monde de football.

Oui, il est de tout les combats même si on l’a peut être pas assez souligné, il n’hésite pas à avoir des revendications politiques. C’est ainsi qu’il compose une chanson contre les offensives américaines suite aux attentats du 11 septembre 2001. Mais la télé japonaise censura cette initiative sachant la fidélité du gouvernement japonais aux américains.


Le loup a faim et est de plus en plus volcanique. C’est ainsi qu’il nous sort en mai 2003 « Keep On Fighting » très orienté rythme blues et rock avec des chansons dédiées comme souvent à son pays d’origine.
On notera aussi que le titre ‘shiawaseni narouyo’ fait partie de l’album ce titre aura un énorme succès. La chanson sera alors remixée en 2004 avec l’aide du rappeur Zeebra pour un but caritatif.
L’album quand à lui se classera premier des ventes, une place qu’il n’avait pas connue depuis quelques années.
Il lancera une tournée du même nom que l’album avec la même approche que la précédente, des sessions salle et des sessions aréna ainsi qu'en plein air.
Pendant cette tournée " Keep on Fighting " il annonce un rendez vous pour le 21 aout 2004 pour tous les fans.

L’année 2004 sera consacré à l’un des plus gros projets de la carrière du chanteur.

Entre temps sort le 28 avril 2004, un album hommage sur l’artiste avec de nombreux groupes et chanteurs en vogue : Hey ANIKI! (Tsuyoshi Nagabuchi Tribute).

Que nous prépare le big Naga ? Tout simplement le concert ultime, un projet fou.

ALL NIGHT LIVE IN Sakurajima

Je vais parler de ce concert avec émotion car un tel événement est très rare.
Une pure folie et une performance assez exceptionnelle. Le fan club de l’artiste qui est une vraie entreprise en soi, va organiser et rassembler les plus fervents fans de l’artiste de tout le japon, certain vont traverser tout le pays en cars pour se retrouver dans la ville d’origine de Tsuyoshi à Kagoshima.
Préparé depuis plusieurs mois, une presqu'île au pied du volcan Sakurajima va être aménagée pour l’occasion avec la construction d’une arène géante.
Nagabuchi va alors s’entourer de son fidèle groupe pour la soirée la plus longue de l’été :
Toshiaki Usui (guitare acoustique)
Yoshimi Hamada (guitare)
Kazuhisa Kawashima (basse)
Ryoichi Kuniyoshi (clavier)
Jun Sumida (guitare)
Atsuo Okamoto (batterie)
Yoji Hiruta (saxophone)
Et au chœurs les fidèles : keiko Wrada ; Kayoko « Jackie » Takahasi ; Misa Nakayama

C’est ainsi que vers 18h 00 le 21 août 2004 se masse des dizaines de milliers de personnes dans cette arène qui sera notre compagne jusqu'à 9h 00 du matin le 22 août 2004.
On va alors assister au plus long show du japon avec comme compagnon Nagabuchi toute la nuit de 21h 00 à 7h 00 du matin, un concert de 10H.

Dès le lancement du concert, beaucoup sont émus et chantent comme des fous alors que d'autres pleurent sur le coup de l’émotion. Les trois premières heures, on retrouve un Nagabuchi de folie et on en prend plein "la gueule" avec des morceaux de légende ; le loup est heureux avec sa meute de fidèles.
La deuxième partie du concert est plus intime avec la venue le temps de deux chansons, des groupes et chanteurs présents dans l’album hommage à Nagabuchi, une prestation vite oubliée pour les purs fans du chanteur.
Vers 3h du matin, il nous fait le plaisir de venir au milieu de la fosse pour partir vers des interprétations très acoustiques de certaines chansosn et on se retrouve transporté vers ses plus belles années de ‘ captain of the ship’.

Vers 5 h du matin, le rythme s’accélère, le loup sur scène est en transe et la dernière partie du concert va être chaude. Après un méga feu d’artifices, c’est reparti comme jamais, le souffle coupé, les yeux des fans planent dans un autre monde.
Le concert se finit avec un dernier hommage à notre hôte le volcan Sakurajima ( avec Yoji Hiruta au saxophone impressionnant tout le concert) et en ultime souffle, le titre ‘Captain Of the Ship’

Après un tel live, les spectateurs sont perdus ne savant plus ce qu’ils viennent de vivre.




Dès le 14 novembre de la même année 2004 le fan club va organiser des concerts très privés (Osaka, Kurashiki, Fukuoka, Kagoshima and Shibuya) en hommage à l’artiste.

Bilan période 2000-2004

Certains mettent en avant le déclin dans la carrière de Nagabuchi, ses ventes sont moins prolifiques que dans les années 90. Mais il serait illusoire de rester sur se simple aspect des choses. En effet, pendant ces quatres années, il a souhaité mettre en avant son talent de bête de scène. Ces tournées ont été un réel succès avec à chaque fois salle comble. Il a su rassembler un nombre impressionnant de fans mettant en avant un public fidèle et toujours aussi conséquent .
De même on ne doute pas qu’il va encore nous surprendre dans le futur.


TSUYOSHI NAGABUCHI ~ Now~ 2005-.....


En cette année 2005, l’artiste continue ses expositions sur ses peintures poétiques.

Sur le plan musical, il va se lancer sur un nouveau projet qui lui tient très à cœur. En effet, il va soutenir le projet cinématographique Yamato qui est l’und des plus gros productions du cinéma japonais depuis 10 ans (le film sortira mi-décembre 2005).
Ce film va relate la destinée des familles japonaises pendant la seconde guerre mondiale, ayant des membres sur le plus gros cuirassier de tout les temps : Le Yamato
C’est ainsi qu'il fera les principales musiques du film dont une collaboration avec Joe Hisaishi sur le projet .

Les deux titres qu’il composera pour le film seront ‘CLOSE YOUR EYES’ et ‘YAMATO‘ qui sont des titres très mélodiques et très mélancoliques.

Le 19 octobre sort alors son nouvel album ‘Yamato’ compilant nouveaux morceaux et anciennes chansons. Cette opus sera le point de départ pour une nouvelle tournée déjà annoncée comme sold Out .
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