Biographie

Sigh

11/01/2008 2008-01-11 12:00:00 JaME Auteur : FoX

Sigh

Sigh


© Sigh, Eliran Kantor
Le groupe a été créé à Tokyo au début de l’année 1990, même si selon certaines sources, les débuts du groupe remonteraient à 1989.
Le line-up initial est constitué de trois amis de lycée découvrant alors le black metal : Mirai Kawashima à la basse et au chant, Satoshi Fujinami à la guitare et Kazuki à la batterie. Au début, comme beaucoup, les membres du groupe jouent des reprises de leurs artistes favoris, mais en juin 1990 sort leur première démo, qui montre déjà les prémices du style que développera Sigh.

Peu de temps après, Kazuki quitte ses camarades, sa vision de l’évolution du groupe étant tout à fait différente de ses deux autres collègues. Malgré cela, la fin de l’année verra Sigh sortir sa deuxième cassette démo. Mirai s'y trouve à la fois à la basse, au piano et aux claviers, tandis que Satoshi s’occupe de la guitare et la batterie.

Après une petite période de silence, leur seconde démo est rééditée. Malgré le fait que plus d'argent soit investi que récolté, cela n’a pas grande importance pour le groupe, celui-ci tenant à avoir une véritable reconnaissance.

Celle-ci arrivera en 1992, grâce à la sortie de leur premier EP, Requiem for fools, quand le regretté Euronymous (du légendaire groupe norvégien Mayhem) découvre la bande suite à des lettres envoyées par Mirai, et signe Sigh sur son label, Deathlike Silence Productions.
C’est durant l’été que Shinichi Ishikawa rejoint le groupe à la guitare, tandis que Satoshi passe à la batterie (les changements d’instruments sont courants dans ce milieu musical). En 1993, le groupe sort son premier album, Scorn Defeat. En raison de la mort d’Euronymous et de la disparition logique de Deathlike Silence production, l’album sort sur le label Voice of Wonder.

Malheureusement, aux yeux du groupe, VoW n’effectue pas une promotion suffisante pour le groupe, et celui-ci change de label pour les britanniques de Cacophonous, ce que la formation regrettera plus tard.

En 1994, ils participent à une compilation organisée par le légendaire groupe de black metal japonais Sabbat, dont la renommée dans l’underground est à l’époque immense. Cette même année, ils sortent un split avec le groupe grec Kawir.

En 1995 sort leur second album, Infidel Art, qui présente une évolution dans le son du groupe, qui devient plus symphonique, avec plus de claviers et de synthétiseurs.

La même année, un label allemand publie un bootleg live de 1994 dans lequel Sigh reprend des chansons du groupe Venom, suivi plus tard en 1996 d’un autre bootleg. Celui-ci est un regroupement de performances live datant de la période 1992-1996, contenant à la fois reprises et chansons de la formation.

En 1997, les membres prévoient un split avec les Japonais d’Abigail, qui se voit refusé par le label de leurs confrères. La même mésaventure a lieu avec le groupe suédois Vergelmer.
Le matériel enregistré durant cette période se voit regroupé en un mini album du nom de Ghastly Funeral Theatre.

A la fin de l’année sort leur troisième album, Hail Horror Tail, qui s’avère être, des dires de ses créateurs, "un film d’horreur sans images". La surprise est grande à l’écoute de cet album. Non seulement le son a complètement changé, mais l’image du groupe étonne : finis les corpsepaints d’autrefois, place à un look plus soft.

Ce CD est l’un des chefs d’oeuvres du groupe, et un des albums les plus importants de l’histoire du metal, étant qualifié par le Terrorizer Magazine comme l’un des plus importants de la décennie. Le peu de promotion de la part de leur label oblige le groupe à chercher un nouveau label.

Malheureusement, les membres sont encore liés par contrat à Cacophonous, et sortent en 1999 Scenario IV : Dread Dreams, dont le concept tourne autour du rêve.
L’album se fait plus rock que le précédent, laissant une grande place à la guitare qu’auparavant, tout en acquérant des sonorités beaucoup plus seventies que le précédent album.

Toujours durant cette année, Mirai et Shinichi, avec Yasuyuki et Youhei d’Abigail forment un projet du nom de Cut Throat.

Etant enfin libérés de leur contrat avec Cacophonous, ils enregistrent une nouvelle démo qu’ils envoient à plusieurs labels à travers le monde. Ils attirent alors l’attention de Century Media, une des plus importantes maisons de disques dans le monde du metal mondial. Un nouvel album intitulé Imaginary Sonicscape sort alors en Juin 2001.

L’album se fait beaucoup plus expérimental que le précédent, et tellement psychédélique que l’on a du mal à croire qu’il s’agit du groupe que l’on connaissait, tant le son est loin du black metal des débuts.

Mirai dit à ce propos avoir voulu enregistrer un album avec "le matériel des années 70, l’esprit des années 80 et la technologie des années 90, pour créer la musique du 21e siècle."

En 2001, Mirai travaille avec Killjoy, du légendaire groupe Necrophagia, sur un projet intitulé Enoch. Cette année là, Sigh participe à un album hommage à John Coltrane et écrit une musique pour le MMORPG Adellion.

Grâce à l’excellente promotion de Century Media, Imaginary Sonicscape est disponible partout à travers le monde et le groupe gagne de nouveaux fans, ce qui abouti à une tournée aux Etats-Unis en 2002.

Comme le nombre d’instruments utilisés pour le dernier album est extrêmement important, Yasuyuki d’Abigail est de la partie durant les concerts. Durant l’année, le chanteur rejoint officiellement Necrophagia, et un an plus tard, Sigh enregistre un split avec cette bande, puis plus tard, participe à un album hommage pour Hawkwind (premier groupe de Lenny Killmister de Motörhead).

En 2004, un nouveau batteur rejoint le groupe, Junichi Harashima, Satoshi passant alors à la basse, Mirai pouvant donc se consacrer pleinement au chant et aux claviers.

C’est avec ce nouveau line up qu’est enregistré le sixième album du groupe, Gallows Gallery, qui sort fin 2005, alors qu’il était prévu en 2003, ceci étant dû en partie à la tournée américaine de Sigh. Le thème de l’album tourne autour des méthodes de tortures utilisées durant la seconde guerre mondiale, ce qui est pour le moins atypique.

Les autres éléments expliquant un tel retard sont que le groupe utilise pour l’album des armes soniques datant de la seconde guerre mondiale, voir même un Theremin (un instrument russe qui ne nécessite aucun contact de l'instrumentiste pour produire du son) et que Mirai se retrouve hospitalisé durant l’enregistrement de l’album.

Century Media n’est pas satisfait par le résultat, le nouveau son ne correspondant pas au label qui aurait voulu que Sigh revienne à ses racines black metal. Les membres, déçus par la promo que leur accorde la maison de disque, signent chez Baphomet / Candlelight pour sortir l’album.

Que ce soit par le chant clair ou les influences heavy metal 80’s, voire même les passages presque jazz, le son est encore une fois une surprise totale de la part d’un groupe qui n’en finit pas de nous étonner.

En 2005, Mirai est impliqué dans divers projets, jouant pour d’autres groupes du synthétiseur, comme par exemple dans Abigail. Avec Shane Embury de Napalm Death, il crée un groupe de hardcore, intitulé Blood From The Soul.

Après avoir été repoussé plusieurs fois, le septième album du groupe Hangman’s Hymn sort en juin 2007 sur un nouveau label, The End Records, tandis qu’en Europe l'opus est distribué par Osmose Production.
Revenant à leurs racines, les membres du groupe prodiguent alors un black metal décadent, voire parfois extrêmement schizophrène, dans la lignée d’un Scenario IV Dread Dreams, sans pour autant renier leur évolution, des empreintes des deux derniers albums étant présentes, par le son des guitares et une extravagance folle pour un groupe de ce style.

Un nouveau membre participe désormais à la musique du groupe, avec l’apparition de Mikannibal au poste de saxophoniste et de back vocal, apportant une touche féminine et très... sexy dans le groupe.

Le 17 novembre ressort aux États-Unis leur sixième album Gallows Gallery, dans une nouvelle édition comprenant des titres bonus.

Gageons que le futur de Sigh s’annonce prometteur, avec un retour au sommet et une popularité qui ne fait qu’enfler. Un groupe tout simplement culte dans l’univers malsain du black metal.
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