Chimidoro veut dire "ensanglanté". C'était le nom d'une bande de motards qui apparaissait dans une série télévisée japonaise dans les années 1970-1980,
Kinpachi Sensei (
Professeur Kinpachi). A cette époque, trois jeunes lycéens,
Nao Suzuki,
Kusumoto et
Miyama regardent cette série et décident qu'eux aussi un jour, ils monteront leur propre gang qui s'appellera
Chimidoro. Les années passent...
A la fac,
Nao Suzuki est fasciné par la scène techno/house de Chicago et de Detroit (par le label Underground Resistance par exemple). Il achète son premier sampler et commence à bricoler ses compositions électroniques.
Nao Suzuki fait écouter
DJ Funk à ses copains
Kusumoto et
Miyama, ces deux derniers accrochent. La gouaille de
Kusumoto et le bagout de
Miyama collent à merveille aux rythmiques électroniques propulsées par
Nao. Ils décident finalement de monter un groupe plutôt qu'une bande de motards mais gardent le nom
Chimidoro. Par mimétisme ils vont au plus proche de cette musique Ghetto House, mais ne comprenant pas l'anglais,
Kusamoto et
Miyama s'ingénient alors à trouver des équivalents japonais aux sonorités anglophones. Quelques concerts
plus tard,
Ichinomiya (guitare basse) rejoint
Chimidoro.
En 2007, le groupe existe déjà depuis plus de dix ans quand il sort son premier album
Minna no Uta sur Tokyo Fun Party. Les
Chimidoro sont devenus adultes, et ils ont tous du boulot : ils construisent des bâtiments ou des systèmes réseaux informatiques, conçoivent des moteurs de recherche pour Internet ou dessinent pour la pub. Leur réputation va grandissante, mais ils gardent la tête froide. Le groupe est à la fois un prétexte pour se réunir entre copains, et une sorte d'exutoire pour se libérer des frustrations du quotidien. Ils ne se prennent pas vraiment au sérieux, et ne cherchent pas non plus l'originalité à tout prix, mais leur electronica claquante et
enjouée leur donne cette fraîcheur incomparable qu'ils savent transmettre puissamment sur scène.
Un grand merci à
sonore.com pour la biographie.