Kicell, c'est deux frères : le grand,
Takefumi Tsujimura (chant, guitare) et le petit,
Tomoharu Tsujimura (chant, basse et scie musicale).
Takefumi est introverti et profond, alors que
Tomoharu est plutôt distrait mais délicat.
Takefumi enregistrait déjà ses compositions sur son quatre pistes en doublant sa voix quand ils ont commencé à jouer ensemble, vers 1999. Les voix très proches des deux frères donnent cet équilibre vocal parfait si
caractéristique des chansons de
Kicell. Les histoires passionnelles écrites par
Takefumi sont arrangées façon pop expérimentale par
Tomoharu. Ce rapport séparation/fusion fraternel est incontestablement la force de
Kicell.
Depuis octobre 2000, date à laquelle ils ont quitté leur Kyoto natale pour l'urbaine Tokyo,
Kicell a produit cinq albums dépassant chacun les 20000 copies vendues. Le dernier en date,
Magic Hour (2008) sorti sur le label Kakubarhythm (
Sakerock,
Illreme) est d'une beauté tragique. Un opus post-pop remarquablement produit, une réussite.
Un troisième membre discret rejoint parfois le duo sur disque et en concert, c'est
Emerson Kitamura (
Jagatara,
Mute Beat).
Emerson ajoute une très légère touche dub à la musique de
Kicell avec quelques lignes mélodiques d'une incroyable justesse.
Kicell a été invité par le célèbre artiste plasticien/entrepreneur otaku
Takashi Murakami pour jouer à New York en 2005, pourtant leur reconnaissance reste très "domestique". On sent chez eux un petit manque de confiance en soi, comme si leurs influences (
Robert Wyatt,
Sigur Rós ou
Young Marble Giants) risquaient de les trahir à l'étranger. Forcément, il est difficile de se rendre compte de sa propre originalité. Mais il est temps de sortir du Japon et de se confronter à un nouveau public. Les réactions ne pourront être que positives tant la qualité de leur
musique est irréprochable et aventureuse. Un nouveau départ pour
Kicell ?
Un grand merci à
sonore.com pour la biographie.