Dai Soma se souvient avoir été fasciné dans son enfance par un vieux conteur de Kamishibai (théâtre de papier) qui improvisait ses histoires en faisant défiler ses dessins devant les yeux des spectateurs ébahis. Plus tard, il se met à réaliser ses propres films et à les diffuser dans un cinéma qu'il loue à Tokyo. Mais trouvant la répétition de la même projection extrêmement ennuyeuse, il se met à jouer avec les effets sonores du film, causant désagrément des spectateurs et mécontentement du propriétaire. Obstiné, il continue dans cette direction et plonge dans les clubs tokyoïtes pour trouver un public à sa mesure.
Lors de ses performances audiovisuelles synchronisées,
Dai Soma est un spectateur du premier rang. Face aux images qu'il manipule, il cherche ce moment inattendu, cette variation subtile qui fera tout basculer. Il trouve sa
force dans cette prise de risque, dans ce montage aléatoire. Amoureux de tous les supports, cassette audio, VHS, 45 tours, DVD ou fichier MPEG,
Dai Soma n'est pourtant pas un collectionneur obsessionnel. Il ne veut pas
conceptualiser son travail et se moque de savoir si le résultat sera pop ou avant-garde, ce qui compte c'est de provoquer ce mouvement esthétique capable de surprendre son propre créateur.
Un grand merci à
sonore.com pour la biographie.