Interview

The Land of Idols : Interview de Jean-Armand Bougrelle

12/08/2015 2015-08-12 05:00:00 JaME Source : Indiegogo Auteur : Ashki

The Land of Idols : Interview de Jean-Armand Bougrelle

The Land of Idols est un long-métrage documentaire consacré au phénomène des idoles au Japon. JaME, en collaboration avec le site Idols News Network, a décidé de poser quelques questions à son réalisateur, Jean-Armand Bougrelle.


© The land of idols
Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Jean-Armand Bougrelle : Je m'appelle Jean-Armand Bougrelle, j'habite au Japon depuis une dizaine d'années où je travaille comme scénariste. Avant cela, j'étais réalisateur pour la télévision en France, je travaillais principalement sur des programmes musicaux.


Pouvez-vous nous parler un peu plus du projet "The Land of Idols" ? Pourquoi avoir choisi un tel sujet ?

Jean-Armand Bougrelle : Même si la culture japonaise est partout en Europe, beaucoup de personnes ne savent pas ce qu'est une idole alors qu'il s'agit d'un des phénomènes les plus importants de la culture pop japonaise. Bien entendu, grâce à internet et à des conventions comme la Japan Expo, les idoles sont de plus en plus connues à l'étranger mais le mot “idole japonaise” n'est pas clairement associé à une image pour les personnes qui n'ont pas, à la base, un intérêt pour la culture japonaise (faites le test dans votre famille, demandez autour de vous ce qu'est une idole juste pour voir...). C'est donc l'envie de faire en sorte que ce phénomène soit mieux connu à l'étranger qui est à l'origine de "The Land of Idols".
La première fois que je suis allé à un concert d'idoles, c'était pour vivre une expérience typiquement japonaise, un peu comme lorsque vous allez à une représentation de kabuki ou à une cérémonie du thé. Je ne connaissais pas grand chose aux idoles, je me disais que c'était comme un concert de rock sauf qu'à la place d'avoir sur scène un groupe avec des guitares, ce serait des chanteuses avec des couettes. Je n'aurais pas pu être plus loin de la vérité. Ce concert me donna l'impression d'être dans un autre monde, un monde à part avec ses propres codes, ses propres règles.... Ce fut une grande surprise et le documentaire montrera cet aspect qu'il est difficile de connaître à moins d'assister à un concert.
Quand j'ai parlé de "The Land of Idols" avec des amis japonais, ils m'ont dit qu'ils ne voyaient pas l'intérêt pour les japonais d'un documentaire comme celui-ci puisqu'au Japon tout le monde sait ce qu'est une idole. Mais lorsque j'ai commencé à leur parler de la grande variété de groupes, de styles musicaux et même de concerts (dont certains dégagent une énergie que l'on retrouve dans les concerts punks), ils m'ont dit : “ Je pensais que je savais ce qu'est une idole juste parce que j'en vois à la télé mais ce que tu racontes n'a rien à voir avec ce que j'avais imaginé …”. C'est comme ça que je me suis rendu compte que beaucoup de japonais avaient une connaissance très superficielle du monde des idoles (et un a priori malheureusement parfois négatif). J'espère que ce documentaire contribuera aussi à faire mieux connaître au Japon ce qu'est vraiment une idole et à les faire reconnaître comme de vraies artistes.


Et enfin, pourquoi un plafond d'objectifs aussi élevé ? Y a-t-il des contraintes particulières à travailler avec les managements des différents groupes ?

Jean-Armand Bougrelle : Notre budget est dans la norme des autres documentaires musicaux. Compte tenue de la durée du film (90 minutes) nous serions même dans une fourchette basse, voire très basse. Habituellement sur ce genre de tournage, une partie non négligeable du budget est consacrée aux déplacements et au logement sur place. Comme toute l'équipe habite au Japon, cela nous permet de faire de grosses économies de ce côté-là.
Aucune contrainte particulière, même lorsqu'il s'agit de groupes appartenant à de gros labels comme Universal Japan. Les managements veulent que leurs artistes soient connus à l'étranger et voient donc "The Land of Idols" comme une opportunité, ils nous offrent leur support.


JaME souhaite remercier Jean-Armand Bougrelle pour avoir rendu cette interview possible.
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