Bienvenue à Londres. Vous êtes au Royaume-Uni depuis quelques jours maintenant : que pensez-vous du lieu ?
Jean-Ken Johnny : Nous avons voyagé de live-house en live-house alors on n’a pas vraiment eu le temps de visiter. C’est quand même cool de voir plus de choses du Royaume-Uni. La dernière fois que nous sommes venus, c’était seulement pour notre concert au Download Festival.
Vous tournez en Europe depuis le mois d’octobre. Est-ce que ça se passe bien ?
Jean-Ken Johnny : Tout se passe bien. On a joué avec Zebrahead et MXPX. C’est vraiment chouette d’être de retour en Europe si vite. La dernière fois, c’était il y a trois mois, et la fois d’avant, c’était il y a six mois.
En mai dernier sortait Out of Control, en collaboration avec Zebrahead. Comment les deux groupes se sont-ils rencontrés ?
Jean-Ken Johnny : On a collaboré avec Zebrahead après qu’un ami commun nous ait présenté. On a ensuite visité le studio du groupe avec quelques bières.
Il parait que vous êtes tous carnivores. Est-ce que travailler avec un groupe qui porte le nom d’une espèce herbivore a posé problème ?
Jean-Ken Johnny : Pas vraiment. On ne touche pas aux humains donc ça n’a pas été un problème.
Vous avez sorti le 27 novembre dernier le single digital Memories. Que pouvez-vous nous en dire ?
Jean-Ken Johnny : Nous l’avons écrit pour le JR SKISKI, un important festival de ski au Japon. Kamikaze Boy l’a écrit. C’est à la fois pop et rock. On a essayé de lui donner un côté hivernal. Et presque toutes les paroles sont en japonais.
Le single Raise your flag est sorti en octobre. Quel message se cache-t-il derrière ce titre ?
Jean-Ken Johnny : On l’a écrit pendant la tournée avec Rise Against. Ils sont sur scène depuis longtemps et on a pu constater qu’ils ont un esprit combatif. C'est ce qui leur a permis d’aller si loin. On a découvert que nous avions le même état d’esprit au fond de nous, un peu à l’image d’un drapeau. La chanson parle du fait qu’il faut se montrer fort et ne pas avoir peur de montrer ce que l’on a au fond de soi.
Il parait que le clip de Far est une collaboration avec Eristoff, la marque de vodka géorgienne. Que se cache-t-il derrière cette collaboration ?
Jean-Ken Johnny : Eristoff n’est pas qu’une marque de vodka. C’est aussi le nom d’une famille d’aristocrates géorgienne. L’emblème d’Eristoff est un loup et quand ils ont vu que nous étions des loups, ils nous ont proposé de collaborer. C’était surtout sur le clip mais on a aussi fait quelques posters pour eux.
L’une des B-sides de Raise your flag est un remix de Seven Deadly Sins de KSUKE. Pourquoi avoir choisi ce titre?
Jean-Ken Johnny : On aime l’idée de se frotter à d’autres styles musicaux et l’EDM est actuellement très populaire au Japon. KSUKE est quelqu’un de cool. C’est un DJ plein d’avenir et nous avons eu de la chance de travailler avec lui.
Vous dites être influencé par la scène alternative des années 90, avec des groupes comme Nirvana, Rage Against The Machine et Hi-STANDARD. Est-ce que des formations anglaises vous ont aussi inspiré ?
Jean-Ken Johnny : Bien sûr. Je pense que le rock anglais est vraiment cool. Il a son propre style. J’aime beaucoup les groupes de Manchester comme Oasis, Happy Mondays, et The Stone Roses. Et quelques formations de Glasgow comme Mogwai et Teenage Fanclub. Il y en a beaucoup trop.
Pouvez-vous nous parler du guitariste masqué qui a rejoint le groupe sur scène?
Jean-Ken Johnny : Oh bien sûr, on le connait depuis longtemps. Il nous aide à accentuer le son de la guitare pendant les concerts. Il n’est pas humain. Je ne suis pas sûr de savoir ce qu’il est vraiment.
Pourquoi avez-vous décidé d’inclure un turntablist dans MAN WITH A MISSION ?
Jean-Ken Johnny : On aime la configuration typique d’un groupe de rock avec un guitariste, un batteur, etc. Mais on aime aussi expérimenter de nouvelles choses. Beaucoup de DJ utilisent désormais des ordinateurs et, bien que ce soit cool, avoir des platines nous donne une originalité supplémentaire. Ça nous rend encore plus uniques.
Qu’avez-vous prévu après cette tournée ?
Jean-Ken Johnny : On retournera au Japon après le concert d’Oxford. Puis, en décembre, nous jouerons dans plusieurs festivals.
Nous avons remarqué que vous aviez débuté votre propre émission de télé sur WOWOW. Comment l’opportunité s’est-elle présentée ?
Jean-Ken Johnny : WOWOW est l’un des plus grands réseaux de télévision satellite au Japon. Nous étions aux Grammys cette année et avons pensé : “pourquoi ne ferions-nous pas notre propre émission de télé ?” La plupart des artistes au Japon se concentrent sur les réseaux nationaux, alors c’est différent d’avoir un show sur le satellite.
Avez-vous en dernier message pour les lecteurs de JaME ?
Jean-Ken Johnny : Merci de nous soutenir. On reviendra en Europe l’année prochaine c’est certain, alors gardez un œil sur les loups. On se verra en ville.
JaME remercie Jean-Ken Johnny et Sony Music Entertainment (Japan) pour cette interview.