Interview avec WagakkiBand

Pourriez-vous nous parler de votre première expérience solo à New York en mars dernier ?

WagakkiBand : Nous pensons que le public américain est habitué à de vrais shows, nous avons donc abordé cette expérience comme un véritable défi, c'est pourquoi nous étions nerveux au début. Cependant, à mesure que le concert avançait et que l'auditoire se montrait réceptif, nous avons fini par nous sentir connectés avec lui. Les spectateurs américains sont plus réactifs que les spectateurs japonais, nous nous sommes donc bien amusés. On pourrait même ajouter que nous avons découvert une nouvelle facette de nous-mêmes.

Qu'est ce qui vous a le plus marqué durant le show au SXSW ?

WagakkiBand : Notre souvenir le plus mémorable c'est le public réclamant spontanément un rappel à la fin de notre prestation. Nous avions fini la set-list préparée initialement et nous n'avions pas prévu de rappel. Nous étions un peu paniqués et on se demandait ce qu'on allait jouer. C'est précisément à ce moment-là que nous avons réalisé que notre musique était bien acceptée par les auditeurs du SXSW. Nous avons aussi passé un bon moment à jouer avec d'autres musiciens. Nous étions très excités de pouvoir communiquer avec eux sans avoir besoin de mots.

Avez-vous une anecdote particulière à partager au sujet de ce voyage aux Etats-Unis ?

WagakkiBand : Nous sommes allés au Met, mais nous n'avons pas eu beaucoup de temps alors nous espérons y revenir quand nous en aurons plus. Wasabi et Kiyoshi étaient heureux parce qu'ils ont pu aller manger au Peter Luger Steackhouse.

Parlons un peu de vos nouvelles chansons. Kyosyu no sora, la huitième piste de votre deuxième album Yasou emaki, a été composée et chantée par Machiya. Pourriez-vous nous raconter comment vous avez travaillé et quel a été votre ressenti vis-à-vis de votre création ?

Machiya : Je n'ai pas consciemment écrit cette chanson pour moi. J'ai juste composé ce qui me venait à l'esprit à ce moment-là et je l'ai enregistré pour l'album, afin de créer une plus grande variation de formes, comme pour Episode 0 dans l'opus précédent. Ce morceau parle de ma propre expérience, du contraste entre ma vie à la campagne quand j'étais petit et de ma vie actuelle dans une grande ville.

Quelle chanson de Yasou emaki a été, selon vous, la plus difficile à travailler ? Pourquoi ?

WagakkiBand : Nous avons tous une opinion différente sur cette question. Mais nous nous accordons tous à dire que Tsuioku, qui est une chanson plus J-pop, a été assez compliquée.

Votre single numérique Strong Fate est le thème officiel du film d'horreur « Zang-e Sundeha ikenai heya ». Comment cette opportunité s'est-elle présentée ?

WagakkiBand : L'auteur du livre à l'origine du film est fan de notre groupe, alors nous avons reçu une offre pour écrire une chanson pour le film.

D'ailleurs, aimez-vous les films d'horreur ?

WagakkiBand : Oui. La peur dans les films d'horreur japonais vous prend aux tripes. Nous aimons ce sentiment d'effroi. Nous regardons ce genre de films particulièrement pendant les nuits d'été.

Votre chanson Valkyrie -Ikusa Otome- sert de générique d'ouverture pour l'anime « Sousei no Onmyouji ». Pourriez-vous nous parler de ce morceau ?

WagakkiBand : La base de cette chanson est ce son heavy qui est le point fort du groupe. Mais aussi la prégnance des instruments traditionnels. Nous avons travaillé avec un arrangeur pour la première fois de notre carrière. Ce dernier a bien compris l'objectif de ce morceau. Il a bien travaillé.

Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs comment les chansons sont choisies pour devenir des génériques d'ouverture pour les anime ? Sont-ce les groupes qui en font la demande ou est-ce une requête spéciale des comités de production ?

WagakkiBand : Cela dépend, mais pour notre cas nous avons eu une offre de la société de production pour écrire une chanson qui collerait bien à l'anime. Voilà comment le morceau est devenu un générique d'ouverture. (rires)

Suzuhana, vous chantez Senka no tomoshibi, une chanson de votre projet solo utilisée pour l'anime « Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans ». Quel est le message derrière ce morceau ?

Suzuhana : C'est une ballade mélancolique qui parle de la douleur de perdre une personne qui nous est chère.

Êtes-vous actuellement en train de préparer de nouvelles chansons ?

WagakkiBand : En janvier dernier, nous avons tous participé à un atelier d'écriture et de composition pendant douze jours. Nous ne savons pas encore quand nous pourrons dévoiler nos nouveaux titres, mais nous pouvons vous dire que nous en avons composé beaucoup.

Quelle est la prochaine étape pour WaggakiBand ?

WagakkiBand : Le groupe a des ambitions nationales et internationales donc nous allons continuer d'être actifs. Nous voulons accroître notre popularité au Japon et atteindre des sommets. Au niveau international, nous voulons nous ouvrir à d'autres pays et nous produire notamment en Europe et en Asie. Mais, par-dessus tout, nous voulons créer des musiques qui seront aimées par un maximum de personnes.

Auriez-vous un message pour nos lecteurs ?

WagakkiBand : Nos vidéos sont disponibles sur Youtube alors regardez-les s'il vous plait ! Nous aimerions continuer à nous produire pour vous montrer l'attrait de notre musique en live. Continuez de nous soutenir ! Merci !

JaME remercie WagakkiBand et Avex Music Creative pour avoir rendu cette interview possible.

WagakkiBand sera de retour aux Etats-Unis en juillet avec trois concerts en Californie pour sa première tournée étasunienne DEEP IMPACT.