Interview avec Mika Kobayashi à Japan Expo 2019

Bonjour Mika Kobayashi ! Merci d'avoir accepté cette interview ! Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Mika Kobayashi : Bonjour, bonsoir tout le monde ! Je m'appelle Mika Kobayashi. Je chante beaucoup de chansons pour des animes qui sont connus en France comme au Japon et je suis également auteur - compositrice - interprète, je conçois mes propres chansons.

Vous chantez des chansons pour des animes et des jeux vidéos. Comment vous familiarisez-vous avec ces oeuvres ?

Mika Kobayashi : Quand je chante une chanson pour un anime ou un jeu vidéo, c'est quelqu'un d'autre qui l'a écrite pour moi. Au début, je ne sais pas pour quelle oeuvre elle sera utilisée donc je m'imprègne surtout de l'ambiance de la chanson pour l'interpréter.

Qu'est-ce qui vous a poussé à composer vous-même vos propres chansons ?

Mika Kobayashi : Au début, je voulais surtout devenir chanteuse. En chantant, je me suis rendu compte que j'avais envie de chanter sur certains sentiments, certaines émotions et c'est comme ça que je me suis mis à composer et à chanter sur mes propres compositions.

Êtes-vous attirée par un style, un genre d'histoire en particulier (fantasy, shojos, etc.) ?

Mika Kobayashi : Je pense que j'aime les oeuvres dans lesquels il y a des combats, où il faut se battre pour quelque chose. Mes chansons parlent souvent de "se battre", de "se poser des questions". Les animes pour lesquels je chante intègrent ces thématiques dans leurs histoires.

Comme par exemple Shingeki no Kyôjin ? (rires)

Mika Kobayashi : Ils se battent tout le temps dans Shingeki no Kyôjin, n'est-ce pas ?

Etes-vous inspirés par des artistes étrangers ? Si oui, lesquels ?

Mika Kobayashi : Je suis le genre de personne qui écoute vraiment beaucoup de musique. J'écoute de la musique venant de différents pays et je suis influencé par cela. Je pense que lorsqu'une personne crée une musique, il n'y a qu'elle qui a pu la créer parce qu'elle est née dans ce pays et parce que c'est cette personne. Du coup, cette musique a quelque chose de particulier. Je suis vraiment intéressée par le "contexte musical" qui a permis la création d'une musique et j'en apprends beaucoup.

De plus en plus d'artistes japonais rendent disponibles leurs singles/albums sur les plate-formes de streaming musical comme Spotify. C'est votre cas puisque l'on y retrouve vos albums sortis l'an dernier. Les auditeurs du monde entier peuvent donc vous écouter n'importe où. Que pensez-vous de ce nouveau système de diffusion de la musique ?

Mika Kobayashi : Je fais partie de la génération qui écoutait de la musique sur CD ou sur des vinyles. Au début, j'émettais des doutes quant à la diffusion de la musique en streaming ou en téléchargement sur Internet. J'ai remarqué que pleins de fans du monde entier me connaissent grâce à Internet. Je me suis dit que c'est dans l'ère du temps et qu'il fallait faire avec ces évolutions. Je m'y suis mise et c'est un système avec lequel je suis d'accord.

Si vous ne deviez choisir qu'une seule chanson de votre répertoire pour faire découvrir votre musique, laquelle choisiriez-vous ?

Mika Kobayashi : On m'a toujours posé cette question (rires). J'ai une chanson qui s'appelle Doku, qui signifie "poison" en français et je vous la recommande.

Vous êtes déjà venue l'an dernier. Que pensez-vous du public français par rapport au public japonais ?

Mika Kobayashi : Je trouve que les Français sont très passionnés. Il y a pas mal de personnes qui me disent qu'ils sont très fans de moi, de mes travaux et cela me fait plaisir.

Cette année, nous fêtons les 20 ans de Japan Expo. De manière générale, la culture japonaise rayonne beaucoup en France et à l'étranger. Comment expliquez-vous cela ?

Mika Kobayashi : C'est une question très difficile. La France est un pays qui accorde beaucoup d'attention, très soigné comme dans la nourriture. Le Japon est pareil, que ce soit dans la nourriture, la cuisine mais également dans les animes, les jeux vidéo. C'est peut-être pour cela qu'il y a un lien fort entre les deux pays.

À propos de la culture française, y-a-t-il des aspects qui vous attirent ?

Mika Kobayashi : Ce n'est que la deuxième fois que je viens en France donc j'aimerais prendre le temps de me promener dans les rues, de parler plus avec les gens ici, etc. J'aime beaucoup le film Les parapluies de Cherbourg (NDLR : film musical sorti en 1964).

Quels sont vos prochains projets ?

Mika Kobayashi : Je vais sortir cette année un nouvel album qui sera composé de deux parties. Une partie avec mes propres compositions et une seconde avec des compositions d'autres auteurs compositeurs, japonais ou étrangers que j'ai rencontrés dans d'autres pays. Il y aura également des chansons qui auront servi pour des animes donc soyez impatients !

Une anecdote par rapport à vos séjours en France ?

Mika Kobayashi : C'est une petite anecdote. L'an dernier, j'ai chanté pour des élèves dans une école à Paris. Nous sommes allés là-bas en voiture et je me souviens que lorsqu'on a voulu mettre la climatisation, il n'y a que le chauffage qui marchait. On ne sait pas si c'est parce que la climatisation ne marchait pas ou si parce qu'il faisait trop chaud, mais c'était comme dans un sauna. Depuis, je repense à cette épisode à chaque fois que je reprends la voiture ici.

On arrive à la fin de l'interview. Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Mika Kobayashi : C'est la deuxième fois que je viens en France et j'espère revenir l'an prochain. Je suis une artiste qui aime beaucoup le live et je pense être plus faite pour le live donc j'espère vous revoir en concert à Japan Expo.

Merci à Marie Hubert pour la traduction de l'interview et à Japan Expo pour cette opportunité !