Interview Exclusif

Interview avec Taiyo Someya de Lamp

19/03/2021 2021-03-19 07:00:00 JaME Auteur : retrorandy, Christine Traducteur : Paul Chu, Aude

Interview avec Taiyo Someya de Lamp

Taiyo Someya détaille le processus créatif de Lamp et partage quelques indices sur les futurs projets du groupe.


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Le groupe de pop contemporaine Lamp a célébré son vingtième anniversaire en 2020. Le guitariste Taiyo Someya a partagé avec JaME une biographie détaillant l’histoire de la formation, et dans une entrevue donnée en fin d’année dernière, il nous parle des projets actuels et futurs de Lamp.

Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui n’a jamais écouté vos compositions ?

Taiyo Someya : Notre style est quelque peu sauvage, mais notre musique est sensuelle et énergique.

Où puisez-vous votre inspiration lorsque vous créez un nouvel album ? Faites-vous ou écoutez-vous des choses en particulier pour trouver des idées ?

Taiyo Someya : Ce n’est pas immédiat, il nous faut du temps pour développer des idées pour de nouvelles créations, en général plusieurs années, pour arriver à quelque chose, pour se dire que quelque chose pourrait fonctionner, pour comprendre et apprécier certaines choses à propos de la musique et des idées sous-jacentes. C’est un processus, et tel qu’il est, il nous faut du temps pour verbaliser et communiquer correctement ce que nous voulons faire. Par exemple, nous avons sorti notre album Tokyo Utopia Tsushin en 2011, mais les idées elles-mêmes datent de 2005 ; et le concept de Her Watch, qui est paru en 2018, date d’il y a dix ans. Alors que nos idées pour un album requièrent du temps pour se développer, nos chansons sont plus des tâtonnements, et nous progressons avec les résultats qui en découlent.

Comment composez-vous de nouveaux morceaux ? Chacun partage-t-il ses idées avec les autres, ou sont-ils le résultat de sessions d’improvisation ?

Taiyo Someya : Nous essayons de créer les mélodies et les cordes, puis nous ajoutons les paroles. Par le passé, nous enregistrions souvent avec un dictaphone, puis nous nous rassemblions pour écouter. En studio, nous recréions le morceau, puis ajoutions les arrangements, et l’enregistrions. Plus récemment, j’ai acquis le logiciel ProTools pour mon home studio, donc je peux travailler sur les arrangements plus en amont. Yusuke, qui chante, joue de la guitare et écrit les chansons, et qui est perfectionniste et timide, n’autorise personne à écouter ses démos, ce qui rend évidemment les choses plus difficiles pour nous.


Le processus créatif peut amener certains artistes à composer des morceaux de dix ou vingt minutes ou de très courtes chansons d’une ou deux minutes. Parfois les compositions très longues peuvent être ennuyeuses pour les auditeurs. A quel moment décidez-vous qu’une chanson est terminée ?

Taiyo Someya : En tant qu’auditeur, quand j’écoute nos morceaux, je me rends compte que certains d’entre eux sont excessifs, complaisants et surfaits. Mais dans le même temps, nous avons commencé à découvrir des choses positives sur certains aspects de notre écriture et de nos compositions, et donc la durée de nos chansons est devenue progressivement de plus en plus courte.

Vous avez mentionné que votre album Her Watch était très influencé par la musique brésilienne des années 80. Est-ce un style que vous comptez continuer à exploiter dans vos prochains opus, ou pensez-vous changer de direction artistique ?

Taiyo Someya : Pour le moment, nous empruntons une direction musicale différente, mais nous n’avons encore rien décidé de spécifique.

2020 a été une année très difficile pour les musiciens. En quoi le coronavirus a-t-il affecté vos activités cette année ? Comment vous êtes-vous adaptés à la situation ?

Taiyo Someya : Pour être honnête, comme nous donnons peu de concerts live, nous n’avons pas été spécialement impactés par le coronavirus. Je suis plus concentré sur l’écriture de chansons, sans trop penser à ce qui se passe autour de moi. Je dois admettre cependant que si la situation perdure, cela nous affectera tous, musiciens comme non-musiciens. J’espère que ce ne sera pas le cas.


Nous avons appris que vous aimeriez vous produire à l’étranger à l’avenir. Une fois la pandémie sous contrôle, si vous pouviez vous produire dans n’importe quelle ville du monde, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?

Taiyo Someya : Il n’y a pas un endroit en particulier que j’aimerais visiter. Je pense que chaque ville a son propre charme et ses propres attraits. Si vous pouvez découvrir les gens du coin, les paysages, la nourriture et la culture, il n’y a rien de mieux que cela.

Qu’est-ce que vos fans peuvent attendre de Lamp en 2021 ?

Taiyo Someya : En 2021, nous prévoyons d’enregistrer les chansons que nous sommes en train d’écrire. Ayez encore un peu de patience s’il vous plait, parfois nous lambinons un peu.

Avez-vous un message pour vos fans étrangers ?

Taiyo Someya : Nous sommes très heureux d’apprendre que de nombreux fans à l’étranger apprécient notre musique. Je crois que la musique transcende le temps et l’espace, et est le résultat de certains sentiments et expériences que nous portons toujours avec nous. Nous transmettons tout ceci dans notre musique et ceux qui peuvent l’entendre arrivent à nous comprendre ainsi.


JaME souhaite remercier Taiyo Someya, Lamp et Paul Chu pour avoir rendu cette interview possible.


Les lecteurs souhaitant découvrir Lamp de manière plus approfondie peuvent écouter ses playlists Spotify, suivre Taiyo Someya sur Twitter ainsi que le groupe sur Facebook afin d’être informés de son actualité.

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