Interview avec PSYCHIC FEVER

Formé en juillet 2022, le groupe masculin PSYCHIC FEVER a pu souffler sa seconde bougie en grandes pompes en se produisant pour la toute première fois en Europe. C'est sur Japan Expo que son choix s'est porté, emportant dans son sillage la musique dansante aux accents R&B et Hip-Hop du collectif EXILE TRIBE.

Cette venue fortement attendue a provoqué une effervescence chez les ForEVER (ndlr : nom des fans) de tout horizon, chacun et chacune au rendez-vous lors de la convention parisienne. Au programme : concerts (retrouvez la galerie en fin d'article !), démonstrations de danse et meet & greet.

L'équipe de JaME a pu elle aussi rencontrer PSYCHIC FEVER le samedi pour une interview avec TSURUGI, RYOGA, REN, JIMMY, KOKORO, RYUSHIN et WEESA. Restez jusqu'à la fin pour un petit mot en français !

Bonjour et bienvenue en France ! Qu’est-ce qui vous enthousiasme le plus dans votre participation à Japan Expo ?

KOKORO : Nous sommes très emballés car la France est une destination que nous convoitions depuis un petit moment déjà. C'est une joie d'être là mais aussi de participer à Japan Expo pour faire le lien entre le Japon et la France.

Vous avez déjà eu beaucoup d’occasions de vous produire en dehors du Japon. Qu’est-ce que vous préférez dans ces concerts à l’étranger ?

WEESA : Les fans locaux connaissent tous nos sons et nos danses, et ça nous fait très plaisir. En plus de ça, quand on va en France par exemple, on voit que le public ne réagit pas comme au Japon : les français dansent plus. C'est très intéressant de voir ces différences là, et comment notre musique et notre style parle à chaque culture.

Votre nom de groupe signifie que chaque membre a sa propre personnalité. Quels sont les points forts de chacun ?

JIMMY : Musicalement parlant, je me démarque par ma voix très grave. En plus, mon père est nigérien donc j'ai été bercé par la musique africaine depuis tout petit. Peut-être que ça fait une différence par rapport aux autres.

RYOGA : J'ai commencé la danse à 4 ans donc ça fait très longtemps que j'en fais, même si je ne suis pas très vieux. En danse, il y a des hauts et des bas mais j'ai toujours su rebondir et je pense que c'est une force, ou en tout cas une spécificité de caractère.

WEESA : Ma voix est aussi grave et plutôt atypique. D'autre part, j'ai un père marocain, une mère sud-coréenne et je vis au Japon ; je pense que c'est un mélange qu'on ne trouve pas partout donc ça en fait mon charme.

KOKORO : On chante et danse tous mais moi j'ai commencé par le breakdance. On n'est pas nombreux à en avoir fait avant d'intégrer le groupe, donc c'est ma spécificité.

RYUSHIN : Moi, je rappe. Au Japon le rap est souvent lent et tranquille. Dans mon cas c'est le contraire : j'enchaîne, je mitraille. En plus de ça mon style de danse est particulier, avec des mouvements bien arrêtés.

REN : Je rappe et je fais aussi du beatboxing ; c'est rare d'en trouver dans un groupe. J'essaie d'apporter un son de nouveauté.

TSURUGI : J'ai fait du karaté quand j'étais tout petit alors j'essaie de garder cet esprit japonais, celui du "Bushido" (ndlr : les règles morales des guerriers.) On peut aussi trouver des similitudes entre les deux en me voyant danser.

Vous dansez, rappez et chantez. Est-ce qu’il y a un autre domaine dans lequel vous aimeriez vous illustrer ?

JIMMY : Je fais moi-même des beats et je mixe donc j'aimerais bien qu'on finisse par créer nos sons de A à Z, qu'on fasse nos propres paroles, nos chorégraphies, bref qu'on s'auto-produise. Ça nous tient vraiment à cœur.

Votre album « PSYCHIC FILE II » est sorti au mois d’avril. Pouvez-vous nous le présenter ?

WEESA : Ce disque tourne autour de la Jpop. Ceux qui connaissent déjà ce genre vont aimer, et pour les autres ce sera l'occasion de le découvrir. On a déjà pu s'essayer à beaucoup d'autres styles musicaux mais cette création en particulier est très marquée par la Jpop et le chant.

Parmi votre discographie globale, quelles chansons conseilleriez-vous pour une première écoute ?

KOKORO : Just Like Dat ! (rires)

Justement, cette chanson a rencontré un grand succès sur internet. Comment expliquez-vous cet engouement ?

RYOGA : On a des fans un peu partout dans le monde. D'ailleurs comme on a vécu en Thaïlande durant un temps, le groupe y a un public solide. Nos fans japonais et internationaux aiment et partagent toujours nos publications mais on ne s'attendait pas à un tel engouement, c'était une belle surprise. On ne pensait pas que le titre aurait un tel impact. C'est grâce à toutes ces personnes qui soutiennent notre contenu qu'on a pu se rendre à Paris pour Japan Expo. Nous sommes très reconnaissants.

JIMMY et WEESA ont sorti le single numérique « Perfect » fin juin. Peuvent-ils en dire quelques mots ?

JIMMY : Ce single porte le nom du parfait, un dessert glacé très commun au Japon. Nous nous sommes inspirés de ce côté sucré qui peut rappeler une personne que l'on convoite. En plus, le mot "parfait" en français signifie "perfection." C'est un petit clin d'œil à la France, et on aimerait bien tester le public français sur ce titre durant nos showcases.

Quelle a été votre expérience la plus mémorable sur scène jusqu'à présent ? Avez-vous une anecdote drôle ou émouvante à partager de l'un de vos concerts ?

KOKORO : Le groupe est actuellement en tournée, c'est notre première sans aucun autre artiste à l'affiche. C'est excitant. Il est toujours très intéressant de voir la façon dont notre passion est perçue et comment le public nous la rend. Je pense donc qu'il n'y a pas une performance plus mémorable que les autres, et qu'au contraire tout devient de plus en plus mémorable à chaque performance. C'est pourquoi on aimerait revenir se produire en France.

Quels sont vos projets pour le reste de l'année ?

RYOGA : Dans un premier temps, il y a notre tournée asiatique qui commence bientôt. À côté de ça, nous faisons partie du collectif EXILE TRIBE qui a débuté via le groupe EXILE dont nous étions fans depuis tout petits. C'est dans ce cadre qu'on fait régulièrement d'autres types d'événements comme des battles de chant ou de danse tous ensemble, et il y en a pas mal à venir.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

KOKORO : Nous aimerions dire encore une fois à quel point nous sommes contents d'être là. La France est un pays où nous voulions vraiment venir. Hier (ndlr : le vendredi) nous avons donné des cours de danse qui ont très bien marché, et ça nous a agréablement surpris. On a encore davantage aimé la France après ça. On aimerait revenir très bientôt.

JaME aimerait remercier PSYCHIC FEVER pour cette interview. Pour soutenir le groupe, écoutez ses dernières sorties sur les plateformes d'écoute en ligne.

Ses relations avec la France se prolongent puisqu'en août le groupe sera l'ambassadeur de la tournée japonaise de l'équipe de handball du Paris Saint-Germain. PSYCHIC FEVER se produira donc à la mi-temps des matchs avant d'embarquer pour sa tournée asiatique « PSYCHIC FEVER ASIA TOUR 2024 "HEAT" »

Vous pouvez aussi visionner ci-dessous une vidéo filmée à l'occasion des 20 ans de JaME ! Encore merci à PSYCHIC FEVER pour sa participation.