kagerou - Guroushoku

Un album de Kagerou, ça s'attend avec toujours une pointe d'angoisse : Que vont-ils nous faire cette fois ? Parce qu'ils aiment surprendre les bougres.
Entendons-nous bien tout de suite, pour ce troisième album, Kagerou n'a pas l'attention de faire exploser les baffles de votre chaîne Hi-Fi.
Parmi les titres qui nous sont déjà connus : Shiroi karasu, Kurokami no aitsu et le plus récent : Zetsubou NI sayonara.

Commencer un album par un titre relativement calme et planant comme Ragan est une petite prise de risque pour le groupe qui ne nous y avait jamais habitué. C'est une grosse claque avec un chant écorché vif de Daisuke, des guitares touchantes, une basse envoûtante et une batterie toujours aussi précise de Shizumi.
Avec Hotoke no seiheki, Kagerou a exploré les effets et le synthé pour un résultat plutôt intéressant. En tous les cas, tout semble s'imbriquer pour donner corps à un morceau à part. J'aime ce côté un peu tribal sur les couplets. Te est un titre plus classique, mais qui fait encore son effet.
Nous revenons avec Junkan kikei shoujo A, un titre dans la veine de ceux qu'on pouvait trouver sur Rakushu, il semble échappé de ce dernier d'ailleurs. Ochiba to kimi to boku to est un titre qui me fait plaisir. On passera sur le refrain assez convenu qui ferait presque oublié l'intro et le premier couplet que Kazu exécute en slap et cette sympathique guitare funk de Yuana comme on n'en avait pas entendu depuis Yami ni warau kuro (Kagerou).
Ah ! On sent qu'ils se sont fait plaisir sur cette galette ! Et à moi aussi ils me font plaisir pour le coup. Sortez la boule à facettes et les pattes d'eph, Mousou kurau shikabane est un concentré de disco/funk : pédale wa-wa, trompettes et nappe synthé. Du plaisir à l'état pur !
On passe à un tout autre style avec Akatsuki, une bluette punk, speed et enjoué qui à défaut d'être original, fera sûrement son effet en concert (ça me donne envie de bouger mon bras de droite à gauche en cadence… Une idée comme ça).
Ils ont décidé de ne rien faire comme d'habitude. Enfin, presque. Au lieu de mettre la ballade (chiante) sur la dernière piste, elle se trouve en avant dernière.
L'album se termine sur Mourou epilogue une sympathique chanson qui bouge (Ah je la sens bien celle-là !), avec riffs entêtants et un refrain qui se retient facilement. Le final est plutôt amusant (rires).

J'aime. C'est indiscutablement différent de Kagerou et Rakushu, et c'est tant mieux. Le groupe a de la ressource, il serait bête de ne pas l'utiliser. Par contre que tous les fans suivent, c'est autre chose. A vous de tester et d'approuver dans le meilleur des cas !