BMG a eu l'excellente initiative de sortir un best of d'un des groupes précurseurs du visual kei, j'ai nommé : DEAD END. Leurs CDs étaient encore difficiles à trouver il y a quelques mois, mais des rééditions, à prix très compétitifs, sont désormais disponibles. Seul DEAD LINE, leur album indie, reste introuvable (tout du moins à une somme abordable).
Infinity (le best-of en question) se compose d'un CD de seize titres et d'un DVD de trois titres. Le livret est très sobre, contenant les paroles des chansons, des textes de journalistes et de musiciens de visual kei (Sugizo de Lunea Sea, Kiyoharu, Yuana de kagerou et Hiro de La'cryma Christi) rendant ainsi hommage au groupe.
Les chansons se suivent de façon chronologique, ce qui permet d'apprécier l'évolution de leur musique, de DEAD LINE à ZERO. Dès leurs débuts, ils se lancent dans le hard rock / heavy metal façon Iron Maiden, teinté de Glam à la Mötley Crüe.
Les deux premiers titres sont issus de DEAD LINE, disque introuvable et donc pistes collectors. Ensuite, trois titres de GHOST OF ROMANCE, quatre titres de Shambara et quatre titres de ZERO. J'ai une nette préférence pour les deux derniers albums, plus mélodieux et moins heavy avec des titres comme I Can Hear The Rain, I'M IN A COMA ou encore Embryo Burning et SERAFINE.
Parmi les petites surprises, on retrouve l'excellent single Blues Vices et sa face B (WIRE DANCER) en version live.
Passons au DVD : il est simple et ne contient que trois chansons en version live. Ce dernier a été tourné au Meguro Rock May Kan, pour une émission télévisée de la TBS. De ce fait, les fans sont peu nombreuses et, aussi bizarre que cela puisse paraître, il y a même un cordon de sécurité les reléguant au fin fond de la salle. Hormis ceci, la qualité est excellente pour une vidéo qui date de 1988. La scène étant minuscule, le jeu de scène s'en ressent et Morrie semble même être un peu gêné. Concernant le reste, leur prestation est sans accroc.
Je vais me répéter, mais voici un très bon achat, pour peu qu'on ait envie de découvrir un groupe qui s'est séparé il y a maintenant 15 ans de cela, et avant même que les journalistes n'aient donné son nom à ce mouvement que nous aimons tant.
