Chronique

MUCC - Kuchiki no tou (limited version)

12/09/2004 2004-09-12 12:00:00 JaME Auteur : Sxl

MUCC - Kuchiki no tou (limited version)

MUCC - Kuchiki no tou (limited version)

"Lueurs de l'arbre en décomposition", voilà comment on pourrait traduire Kuchiki no tou, le titre du nouvel album de MUCC.
Composé de 15 titres dont deux instrumentaux, ce nouvel opus s'avère être plus torturé que ses prédécesseurs mais surtout plus posé tout en restant énergique.

L'album débute par une instru au titre éponyme et qui est une vraie invitation pour l'univers de MUCC. Elle commence par un tic-tac d'horloge et laisse place à une marche cadencée par des clapements de mains.
La première chanson, Daremo inai ie, innove avec de nouveaux sons disséminés tout au long du morceau, mais qui restent très "MUCCiens" et certains passages sont là pour en témoigner. C'est aussi ce qui frappe quand on écoute l'album, beaucoup de mélodies semblent très familières sans pour autant que ce soit du réchauffé et des chansons comme Akatsuki yami et Isho auraient très bien pu figurer sur l'album Homura Uta.
Au titre des nouveautés, on peut noter aussi l'apparition de l'électronique avec par exemple la déformation vocale dans Dakukuu et ou encore des petites séquences discrètes comme dans Garo. Autre nouveauté, une instru de 2 min 07 (d'où son nom, 2.07) en milieu d'album et qui remplit bien son rôle d'interlude.
Les deux derniers maxi, Monochro no Keshiki et Rokiura boku to kimi e sont également présents dans la deuxième partie de Kuchiki no tou. Si ces deux derniers pouvaient sembler plats et uniformes, ils prennent ici une autre dimension et retrouvent ainsi une deuxième vie, une fois placés dans leur contexte. Cependant, les maxi ne réflètent pas le contenu de l'album dont les chansons comme Mikan no kaiga, Kanashimi no hate ou encore la sublime Isho sont riches en changement de rythmes.
Sur l'album, Tatsurou chante de façon très désespérée si bien que sur Mikan no kaiga, sa voix est à la limite du supportable mais elle a le mérite de véhiculer toutes les émotions qu'il souhaite. Cette chanson se termine d'ailleurs sur un apaisant choeur féminin porté par une magnifique ligne de basse. Du grand art ! On trouve un autre exemple de la souffrance que Tatsurou fait passer dans ses chansons avec la dernière piste, Kuchiki no tou (qui signifie ici "la tour de l'arbre en décomposition") où il semble s'étouffer de douleur. Cette chanson devrait certainement bénéficier d'une interprétation magistrale en live.

L'album est quasiment l'oeuvre entière de Miya puisqu'il a écrit une bonne moitié des paroles et la quasi totalité des musiques dont celle de Namonamuki yume qui contient un étonnant passage punk. Elle s'enchaîne aussi parfaitement avec Oboreru sakana composée elle, par Tatsurou et dont la première partie est jouée à la guitare accoustique. YUKKE a quant à lui, composé la très belle ballade Akatsuki yami et co-signé Monochro no keshiki avec Miya.

Le livret du CD, commun aux deux versions de l'album, est comme à l'accoûtumée très soigné, avec des photos parfois partielles, du groupe et de végétations. Chose étonnante, il est "parfumé" aux senteurs des bois, un peu comme les pots-pourris (ça reste une supposition de ma part, mais le livret sent vraiment !). L'édition limitée de l'album contient un DVD dont la jaquette fait astucieusement office de couverture au livret et permet ainsi de différencier les deux versions. De plus, une photo de chaque membre est ajouté au dos de la jaquette.
Le DVD bonus existe en fait en deux versions dont l'obtention se fait au hasard de l'achat... Difficile donc d'avoir les deux, à moins d'être très fortuné ou chanceux puisqu'aucun signe extérieur ne permet de savoir quelle édition du DVD on va avoir. Quoi qu'il en soit, les deux versions sont d'une durée de 15 minutes et retracent par de succints extraits les 10 concerts exceptionnels qui ont eu lieu à Tokyo en janvier dernier. Le son est brut d'enregistrement, donc épouvantable, mais on peut ainsi apprécier brièvement l'ambiance qu'il y a lors de leurs concerts.

En conclusion, Kuchiki no tou s'avère être l'album de la maturité pour MUCC, groupe qui mine de rien, va bientôt fêter ses huit d'ans d'existence. Tout en évoluant au fil des albums, ils restent fidèles à eux-même et prouvent qu'ils savent encore manier les mélodies ! Pour la sortie de Kuchiki no tou, MUCC va débuter le 12 septembre, une tournée promotionnelle à travers tout le japon et qui s'achèvera le 31 octobre par un concert en plein air. Il sera de circonstance avec l'album puisqu'il se tiendra dans le parc d'Hibiya à Tokyo avec en décor les couleurs châtoyantes de l'automne. Espérons qu'une vidéo de ce concert verra le jour début 2005 !
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