Malice Mizer - Sakai no chi to bara

Lorsque l’on n’a plus de chanteur et que l’on doit, en plus, subir la dure réalité de la mort, a-t-on un avenir, un but ?

Malice Mizer, contre toute attente, et malgré la mort annoncée du groupe, revient d’outre-tombe et sort Sakai no chi to bara (les retrouvailles de la rose et du sang). Une seule et unique instrumentale, à la fois proche de leurs anciennes compos et à la fois plus mûre. Une sorte de renaissance où les musiciens ont enfin atteint leur but ; une musique avec des sentiments, montrant la nature humaine. Ce qui nous laisse penser que ce sont les difficultés de la vie qui forgent notre sensibilité.

Une douce mélodie de boîte à musique ouvre le bal interrompue par une volée de violons. Le clavecin enchaîne rapidement, puis des moments contemplatifs succèdnte à des passages plus violents, mais en même temps le synthé et des samples de cloches (le glas synonyme de mort ?) et le synthé (le calme retrouvé ? l’apaisement de l’âme ?). Une voix de femme murmure. Et le brouhaha du début recommence, pour être à nouveau calme (les différents cycles d’une vie ?). Mana et ses acolytes nous servent une musique unique, époustouflante, proche de la perfection tant elle nous prend aux tripes !

Excellent. Nous attendons de pieds fermes la suite.

Parue initialement dans le PROTOTYPE n°6 - mai 2000