Live Report

Calmando Qual : concert à la Scène Bastille

05/09/2006 2006-09-05 12:00:00 JaME Auteur : Ayou

Calmando Qual : concert à la Scène Bastille

Calmando Qual, Concert à la Scène Bastille,


© Calmando Qual
19H, environ 60-70 personnes sont devant la salle La Scène Bastille. Un mini-bus arrive et se gare en face. Quelques membres de Calmando en sortent (Kenka et Tak avec leur traducteur) pour non pas aller à la salle, mais aller chercher des cigarettes. Non maquillé, le bassiste Kenka avec sa chemise pop des années 70 a l'air exténué. Côté file d'attente, on retrouve surtout des gothiques et visualeux, avec une moyenne d'âge jeune plutôt mixte.

Vers 19H40 la sécurité ouvre les portes de la salle. La petite mauvaise nouvelle, les sacs sont obligatoirement au vestiaire (payant bien sûr). On aurait aimé le savoir avant. L'entrée se fait tranquillement. Le stand goodies présente les éléments habituels : CDs, DVDs, badges, posters, T-shirts et photos. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la salle, cela rappelle pas mal de bars rocks et goths qui présentent des groupes amateurs ou des soirées privées. Au vu de la taille de la salle (300 personnes), Kazane n'a pas vu trop grand, il faut rester réaliste.

Première partie, Closer

Peu de temps après, la première partie débute. Il s'agit d'un groupe français (originaire de La Rochelle) d'inspiration "visualesque", Closer. Composé de quatre membres, il en ressort vite qu'ils sont assez jeunes et cherchent encore leur style visuellement. Musicalement, cela débute assez mal : pas de batterie (même s'il existe pire comme boîte à rythme numérique, cela pèse fort dans la balance, c'est plus que pénalisant pour le groupe), basse inexistante si on se place dans l'un des côtés de la salle (la balance aide à cela) et la voix est inaudible. Bref, cela donne une cacophonie sur le premier titre The Evil Gentlemen dont beaucoup ont cherché à retrouver une quelconque mélodie... Quelques fans du groupe sont présents et se collent sur le devant de la scène. Le reste du public est plus en retrait, attendant d'avoir mieux.

Fort heureusement, le son au fur et à mesure passe plus clairement et force est de constater qu'ils essayent tous de donner leur meilleur au-delà même de leur faible expérience. Et le groupe, dont surtout le chanteur Low, se relâchent bien plus vers la fin et dès lors on a plus de consistance à se mettre à l'oreille. Une musique jouée seulement au piano Mind Mess et le titre Mémoire de Rêve sortent du lot dans la setlist jouée. Il y a clairement un potentiel dans ce groupe qui doit construire sa propre identité et tirer parti des autres concerts qu'ils feront par la suite. C'était un peu trop tôt donc (car pas de batteur), mais rien d'alarmant.

La première partie se termine alors et durant la courte pause nous avons le droit à une musique nous mettant plus dans l'ambiance "La petite maison dans la prairie" qu'autre chose...

Setlist:

1. The Evil Gentlemen
2. Remorses
3. Illusion
4. For your unpleasure
5. In need
6. Lunatics Loudspeakers
7. Mind Mess
8. Mémoire de Rêve
9. Awkward Girl


Concert, Calmando Qual

Voilà alors Calmando Qual qui arrive tranquillement. Kenka va retrouver sa basse, le torse nu et peint, ce qui rappelle certains rituels africains (esprit vaudou es-tu là ?). Tak, tout de noir vêtu avec un style visu, surprend de par son physique filiforme. Tasc, même si simplement habillé, a les bras peints en noir mais possède une tête plutôt terrifiante. Quant à Sio, nouveau batteur du groupe, il contraste des autres un peu comme le sont les autres membres de deadman avec Mako. L'intro de the EGOISTIC WORLD est lancée, c'est parti pour un sacré show !

Hibiki arrive alors en trombe. Il est bien plus petit qu'il n'y parait, mais cela ne l'empêche pas d'être une vraie pile électrique. Dès les premières paroles, il est à fond dans son chant si grave. Ayant lui aussi les bras maquillés en noir, on retrouve vite le malade mental des clips du DVD Inner Trip. Le public dans sa majorité réagit rapidement et les rangs de devant bougent de toute part.

Le son est bien meilleur qu'en première partie, on entend distinctement chaque instrument. Musicalement, c'est bon : le groupe donne beaucoup tout en maintenant une bonne structure musicale. De plus, Calmando Qual possède un atout de taille : Tasc aux claviers gère les samples électros et les nappes, ce qui change des sempiternelles bandes-sons pré-enregistrées. Tout cela se fond bien avec la mélodie et donne même plus de profondeur au groupe. Tasc, même avec son clavier (redesigné, voire tuné), n'hésite pas non plus à s'approcher du public. Ses partenaires font de même, voyant que la sauce prend avec le public. Malheureusement certains vont plus loin que juste vouloir frôler voire toucher l'artiste et donc mettent leurs mains sur la guitare de Tak entre autre, pendant ses solos qui plus est... Il y a des choses qui ne changeront malheureusement jamais. Mais bon, revenons à nos moutons noirs: Tak fait preuve d'un joli toucher à la guitare, tout comme il avait pu en faire preuve surtout dans l'album Heretical God. Kenka lui reste comme possédé, le spot de lumière dirigé directement sur sa tête donne envie de l'exorciser avec ses petites mimiques à toujours regarder en l'air. Quant à Hibiki il a mangé du lion, se roulant par terre, faisant des allers-retours incessants sur scène, louchant ou ayant des hallucinations : la totale pour le parfait schyzophrène. Du côté des fans, certains s'en donnent à cœur joie, et je devrais dire même certaines car du côté des pogos, elles y vont carrément entre elles au désespoir de quelques filles qui se sont retrouvées prises à partie.

Après quelques titres, le temps de faire une petite pause (même s'ils jouent un petit riff en boucle sur death song) Hibiki présente le groupe. En fait c'est surtout l'occasion pour chacun d'entamer un solo et puis d'échanger avec le public qui répond bien présent même avec seulement un tiers de la salle.
Avec des cris simples mais efficaces, la barrière langue/culture a définitivement sauté. Le nombre de réfractaires au groupe se réduit. Le pari est donc plutôt réussi au vu du style si particulier de Calmando Qual. Les titres reprennent de plus belle et nous avons même le droit à une chanson inédite qui figurera sur le nouvel album emnity for god. La musique y est bien rythmée et donne la pêche, avec toujours un côté sombre bien sûr. Kenka, Tasc, Tak et Hibiki n'arrêtent plus. Ce dernier s'amuse avec tout ce qui lui tombe sous la main : micro, sono, spot lumineux, etc. Le devant de la scène déborde toujours d'énergie. Il est même possible de voir se dessiner des sourires chez Hibiki et Kenka. Les headbangs ont émergé de toute part.

Il est temps pour le groupe de sortir de scène rapidement, le temps de se rafraîchir et de faire hurler les fans du mot "encore". L'attente sera de courte durée, Calmando Qual revient pour deux tueries musicales : Born EQUAL Pain et le si fameux ANTI FLAG. J'avoue avoir eu une appréhension avant qu'ils ne jouent cette musique, car cette chanson, présente dans une piste cachée du DVD Inner Trip nous présente un Hibiki dans une tenue militaire de la seconde guerre mondiale faisant un certain salut... Cependant le groupe réagit intelligemment et nous n'aurons rien de tout cela, l'interjection abjecte est simplement remplacée par un "yeah" si simple mais au combien plus communicatif. Hibiki demande à la salle de sauter, la seconde suivante tous ceux qui sont rentrés dans le concert suivent les directives. Un échange particulier s'est créé entre les protagonistes et les spectateurs, les deux sont devenus acteurs. C'est sur ce titre au combien puissant que le groupe finit, et malheureusement ne reviendra pas. La salle doit être rapidement vidée pour une autre soirée... 1 heure et 20 minutes de concert, c'est court surtout lorsque c'est si intense.

Setlist:
1. EGOISTIC WORLD
2. Bokugaku
3. Paradox
4. Insanity
5. erotic+grotesque+nonsense
6. break down
7. death song
- Session Time -
8. Hedonism
9. emnity for god
- Encore -
10. Born EQUAL Pain
11. ANTI FLAG


Dédicaces, Calmando Qual

Il est alors temps de se diriger vers le bar Les Furieux pour la séance de dédicaces. Un des côtés du bar était réservé pour la dédicace, l'autre partie buvait tranquillement sa petite mousse. Malgré leur long voyage en mini-bus, le concert, ils sont encore là prêts pour leur public. La file d'attente sera quelque peu chaotique mais bon, c'est bien souvent ainsi. Au début les fans peuvent serrer la main et essayer d'échanger des petits mots rapides. Par contre ensuite, on se croirait limite à l'usine : hop on leur prend l'objet, dix secondes après on le leur reprend et au revoir... Bien des personnes sont déçues à la fin de cette méthode froide, surtout que le groupe lui a toujours été disponible pour les fans.


Que retenir de la soirée ?

Pour un premier concert organisé Kazane/Nanimato a réussi à s'en sortir, avec les petits défauts des débuts qui se corrigent vite. Espérons par contre qu'il y ait un public bien plus conséquent par la suite ainsi que plus de publicité. Le groupe méritait mieux que 110 personnes mais eux se sont fait plaisir et ont donné du plaisir pour toutes ces personnes, n'est-ce pas cela le plus important ?
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