Live Report

54 Nude Honeys tour

21/05/2006 2006-05-21 12:00:00 JaME Auteur : luca & Ayou

54 Nude Honeys tour

54 Nude Honeys, 54 Nude Honeys tour,

54 Nude Honeys, le 6 mai à La coopé à Clermont-Ferrand

Vous êtes où les soirs de grands concerts… Allongés dans votre chambre ou sur le fauteuil de votre belle mère, atteints du symptôme du samedi soir de DVDite aigue !!!!!
Abonnés aux câbles, béats et contemplatifs devants des séries (soi-disant) cultes !!!!! ARRETEZ TOUT, DEBRANCHEZ... Sortez, descendez en ville…
Dans les clubs, dans les allées il s’en passe des choses…

Il y a encore des personnes qui sont pour une certaine survie d’une authentique musique live. Qu’est-ce qu’on a créé de mieux qu’un gang de chaudes japonaises qui envoie la sauce en plein cœur, en direct, en temps réel. C’est du Plug-and-Play humain et c’est irremplaçable, pour le maintien de l’espèce, surtout quand ce sont des petites puces nipponnes de cette carrure. Certains ont fait le déplacement et ont pris une bonne claque…

54 NUDES HONEYS EURO TOUR 2006 Let’s go baby………………

En deux mois sur notre vieux continent dégoulinant de conneries tamponnées et labélisées Star’Ac, les petites protégées de Mister Z ont fait parler d’elles en se lançant froidement et sensuellement dans la baston…
Ces filles nous ont fait un bon vieux flash-back au label PUNCK’77, collé aux fesses…

C’est ainsi que je suis parti de mon rocher d’adoption pour me rendre à l’ultime souffle, l’ultime live européen des divas…

6 Mai 2006, rendez-vous dans une salle ayant un petit renom : La coopé dans sa configuration club...
Le thème de la soirée est lancé sur Soirée Garage Rock, avec une première partie de nos divas assurée par un groupe venu du même pays que la grognasse québécoise abonnée aux mafieux de Las Vegas. Le Nombre est sûrement un groupe sympathique à découvrir dans un autre contexte car pour les connaisseurs des divas japonaises, l’adrénaline était réservée pour leur show...

Début du show avec un fond sonore sur Carmina Burana laissant la latence nécessaire pour la mise en place de Jun, Vivi et Kotome.

Vivi et Kotome faisant monter la pression en tournant le dos au public excité par les amazones japonaises.
Jun démarre en même temps que Kotome qui lance ces premiers riffs. C’est ainsi que déboule Yuri explosive mais aussi, comme le groupe, un peu fatiguée par leur road movie européen…
C’est parti pour une heure de show en 16 shuts avec une séparation mathématique en quatre actes...
Le groupe s’articule sur le côté extraverti et explosif de la chanteuse, n’hésitant pas tel un Iggy Pop à la sauce féline à frotter du cuir sur le devant de la scène.
Les nude c’est comme une bonne bouteille de bordeaux en live. Petit tour chez le marchant du coin on demande un millésime Punk 77... Les filles n’hésiteront pas à lancer dans la clameur de cet ultime samedi soir européen certains de leurs meilleurs titres : Drop the gun ; wild girl ; where is love , don’t shut me up , hard drunker , fat liver, go to hell, ghost town...
Mélange surréaliste de plusieurs expressions scéniques, Yuri robotisée (go to hell), explosive et charnelle (fat liver)...
En regardant le concert avec un peu de recul, on le vit comme une addiction, les vingt premières minutes en forme de présentation avec un manque exprimé par l’attente du baiser de l’amante fougueuse. Bien bougé par la jeunesse ‘jeans explosé’, on tombe alors dans les 40 dernières minutes du show avec une odeur jouissive.
Le compteur se coupera au bout d’une heure avec regret.
Je me suis posé la question : "Et si cet adieu en forme de rappel furieux et trop rapide sur le comptoir du bar, n’était pas volontaire pour donner encore plus de charme et d’addiction au groupe ?" !!!

Impression ou illusion, même si Yuri est la vitrine principale du magasin de cartes des 54 filles nues, j’ai été frappé comme à ma premère rencontre avec le groupe, par le jeu de Kotome qui est pour moi l’âme du groupe .

Les divas sont reparties sous les projeteurs de Bollywood et du Japon, mais elles auront marqué ces deux derniers mois par leur punk additif révélant encore plus que l’Eldorado des rockers n’est pas loin de l’archipel japonais en ce début de 21e siècle.

A bientôt mesdames et merci au gourou Mister Z !

Report de luca



54 Nude Honeys, le 24 avril à La Maroquinerie à Paris.

Les 54 Nude Honeys viennent pour une longue tournée française. 54 Nude Honeys, c'est un peu un combat lancinant pour montrer que l'esprit rock a débarqué au Japon depuis bien longtemps, contrairement à ce que beaucoup pensent. Résumé d'une soirée bien rock'n'roll avec tous les titres de noblesse.


Pour vous mettre dans l'ambiance, imaginez une petite entrée qui donne place à un bar-restaurant et à une salle en sous-sol. C'est bon vous y êtes ? Vers 19h30, un petit nombre de personnes sont présentes, patientant tranquillement debout ou sirotant un demi au bar, ne se doutant point de ce qui allait se passer après. Et puis là, comme si de rien n'était, le groupe et le staff arrivent pour s'installer comme des gentils enfants sages au restaurant afin de se restaurer, dingue hein !! A part un couple qui demandera une photo, personne ne viendra les embêter. Pour une fois que des êtres humains sont traités en tant que tels et non comme de la chair comme certains groupes de visu...

Bref, les filles habillées élégamment boivent et mangent comme si de rien n'était, profitant de l'instant présent. Le public commence à s'entasser dans la petite cours, avec une prédominance masculine et d'une moyenne d'âge avoisinnant la trentaine. Est-ce les tenues si sexys des félines en cuir qui attirent ou le punch de folie qu'elles dégagent sur scène ? Allez savoir, mais bon, il y a du monde pour elles, c'est déjà ça qui compte.

Et puis les portent s'ouvrent. Le groupe est déjà reparti depuis un petit moment se préparer, les talons hauts, jeans et petits hauts vont être vite remplacés par du cuir moulant.
La salle est assez sympathique: scène avec une fosse en rond puis des petites marches pour celles et ceux qui désirent prendre soin de leur corps, loin des pogos et autres délires des personnes motivées ou ayant forcé sur la bibine.

Première partie, Hellboys: quatre bonhommes en chemise léopard coiffé style rock'n'roll des années 60, avec le batteur affublé d'un t-shirt sorti tout droit d'un vide grenier et d'un slip ajouté à des bottes, ça donne une sacrée impression. Petit son rock sympathique, le chanteur invite le public à se lâcher un peu plus mais bon, la salle n'est pas encore super chaude et complètement remplie. Première pause.
Le stand bière est pris d'assault, tout comme les goodies et albums. Badges, t-shirts et dernières releases sont présents à des prix attrayants.

Seconde partie, A Brand (groupe flamand): là on a le droit à une présentation limite chorégraphiée sur le devant de la scène avec quatre membres qui se mettent en ligne droite, avec une petite coupure au milieu, un batteur qui s'est fortement avancé. En parlant de ce dernier, force est de constater qu'il a pris exemple sur le lapin des piles Duracel, et même qu'il a surpassé son maître. Surexcité (voire trop à force...), il martyrise son instrument pendant que ses autres comparses chantonnent en chœur sur des titres pêchus. Côté public, cela commence à bien se réveiller et la salle s'est encore plus remplie. Seconde pause, une cohue commence à se créer, c'est bon signe.
Le public revient vite face à la scène voir le show qu'il attend. Côté batterie, on a le droit au strict minimum: grosse caisse, charleston, caisse claire et tom basse, pas besoin de plus. Ah si, une guitare et une basse bien sûr !

Avoir comme préambule un air si connu et mythique que Carmina Burana de Carl Orff pour un groupe de punk garage, ça le fait, et même ça le fait bien. Le batteur, avec Kotome et Vivi font dos au public, jusqu'à ce que la furie Yuri arrive. Et là... c'est le drâme !!© Quoique non, au contraire. Vous vouliez du gros son, allant jusqu'à applatir votre banane et mouiller votre blouson de cuir ? Envoyez un SMS au numéro 54 avec comme texte NudeHoneys et vous ne serez pas déçu. Autant ne pas y aller par quatre chemins: elles ont mis le feu à toute la salle. Dans un anglais plus que douteux, Yuri et sa bande ont sorti le gros jeu, on voit bien l'expérience qu'il y a derrière.
Les trois demoiselles attisent tous les yeux sur elles, chacune faisant son show. Vivi et sa mini culotte en cuir lâche des notes rythmées sur sa basse, Kotome et sa guitare balance les accords à foison pendant que Yuri court, saute, headbangue, s'allonge sans arrêt tout le long de la scène. De son côté et étant le seul homme, Jun sur sa batterie (et toujours habillé en cuir comme les filles mais ça passe bien) se déchaîne, quitte à en faire tomber son charleston.
Côté public, ça pogote sec, l'ambiance de folie est transmise. Les Monster Rock'n'Roll Divas (c'est ainsi qu'elles se nomment) ont rempli leur mission. Avec une dizaine de chansons et une sacrée fatigue liée à leur tournée, Yuri veut continuer le show. C'est ainsi qu'elle monte carrément sur plusieurs amplis, quitte à tomber méchamment. Elle vient même au milieu de la fosse, faisant s'arrêter les pogoteurs qui laissent la chanteuse s'agenouiller. Ils se sont écartés d'eux-mêmes: on a beau être fan de rock on respecte les artistes, ça fait plaisir.
Après un rappel, le groupe s'efface, laissant une marre de sueurs et de sourires conquis se dessiner sur le public ravi d'avoir assisté à un tel concert. L'alcool a bien été géré, les quelques-uns qui ont trop abusé n'ont pas gêné le bon déroulement de la soirée.

Je resigne quand vous voulez les 54 Nude Honeys, je suis partant à faire bien des kilomètres pour vous revoir.
Que dire de plus ? Vous regrettez de les avoir ratées ? Vous avez raison !!

Amen au rock !

Report d'Ayou


JaME tient à remercier Marc Zermati, Skydog Record, Daniel ainsi que les 54 Nude Honeys bien sûr.
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