Live Report

Kagen no Tsuki : Tôkyô Kokusai Forum Hall A

17/01/2003 2003-01-17 12:00:00 JaME Auteur : Mars

Kagen no Tsuki : Tôkyô Kokusai Forum Hall A

Gackt, Kagen no Tsuki : Tôkyô Kokusai Forum Hall A,

Mon voyage au Japon était prévu pour fin septembre. Je partais pour deux semaines avec mon ami David. C’est sans grande conviction que j’ai regardé sur le site Dears afin de savoir si, par hasard, Gackt ne donnerait pas un concert pendant cette période.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’une tournée (« aki tour ») débutait le 17 octobre. C’est les larmes aux yeux que j’ai imploré David de déplacer les dates du voyage pour y inclure une date de concert. (Mon chantage au suicide était inutile, la réponse de David ayant été « OK, de toute façon, on n’avait pas fixé de dates précises, alors… »).

S’ensuivit une recherche de billets plutôt épique… La mise en vente des places commença le 26 août vers 14h00 et se termina le 26 août vers … 14h30… (sans commentaire…) Bizarrement on n’en a pas eu !!
Mais bon, Mars ne perds pas espoir, tu VAS aller voir Gackt !!
Une semaine avant de partir, mes amies qui cherchaient pour moi (pauvre âme en peine sans Internet) m’en ont trouvé une à un prix correct pour une fan de Gackt comme moi.
Chouette, j’vais aller voir Gackt ! Chouette, j’vais aller voir Gackt !

Rendez-vous donc à Harajuku, un dimanche ensoleillé, une semaine avant le Jour J, avec Laurene, une amie partie un an dans une université japonaise. Après 4 h d’attente, on s’est dit qu’elle ne viendrait plus et qu’il avait du y avoir méprise sur les horaires… Bref, le lendemain, on la retrouve donc à la gare de Shinjuku (il est bien de choisir des endroits où il n’y a personne…) et ô surprise !! Il n’y avait pas UNE place mais DEUX !!! David aime bien Gackt mais pas autant que moi ! (et pas à ce prix-là surtout ! Note de l’intéressé : « Tu m’étonnes ! »)
Bon restait plus qu’à la revendre !!
Prenant notre courage et notre place de concert à deux mains, nous y sommes allés la veille, au concert du 19 octobre. Laurene, que je remercie mille fois, a réussi à trouver de sympathiques fans pour acheter notre billet. (Elle ne s’est pas découragée, malgré le nombre de refus, pas toujours très agréables qu’elle a essuyé.)

20 octobre 2002 : JOUR J (♪Tintintin♪ !!!)
L’échange fait, Laurene et David m’ayant quitté à l’entrée (« Nooon !!! Parteeeez pas ! »), je reste avec ces sympathiques fans qui vont me chaperonner pour mon premier concert. Je suis un peu anxieuse, je ne sais pas trop quoi faire. (Le staff devait être sympa, mais le japonais, c’est déjà difficile, mais à la fac’ on n’a pas d’options « japonais au mégaphone », qui m’aurait permis de comprendre ce qu’ils disaient et de savoir où aller…)

Après une suite d’escalators, je me retrouve assise au deuxième balcon, à peu près au milieu de la salle, à contempler la scène, qui d’ici n’a pas l’air bien grande.
J’étais pas tout près, y’en a qui était plus loin que moi… Tout va bien. (Presque bien, je dirais… Privilégiées-du-fan-club-pas-belles-j’vous-aime-pas !!! Ah, ça fait du bien de le dire!!)
J’attends que le concert commence, échangeant quelques phrases laborieuses avec mes voisines un peu déstabilisées par ma personne et faisant de grands efforts pour ne pas m’exclure et me parler… un peu…

J’écoute le Bolero de Ravel pendant que la salle se remplit : « Ouah, plein des gens !! Ouah, que des filles !! Ouah, plein de privilégiées-du-fan-club-pas-belles-que-j’aime-pas à une longueur de bras de la scène que tant que vous y êtes z’avez qu’à vous asseoir sur les genoux de ma fem… de Gackt !!! Pfff !!! » (Pour ceux qui aurait décelé une certaine jalousie et une certaine agressivité dans ces phrases, j’en suis bien aise, ça prouve que j’ai bien retranscrit mes pensées de cet instant-là.)

Alors, le Bolero de Ravel, c’est sympa cinq minutes mais si j’veux l’écouter j’vais acheter un CD à La Fnac, je vais pas jusqu’au Japon !
Mais voici que les lumières s’éteignent… Ma voisine me murmure « Sta—to desu ! » (« Ça commence ! ») , avant de lancer un superbe « GAKUTOOOOO !!!! » ! Ouahh !! Tant de puissance vocale dans un si petit gabarit !!! Fiouu !! J’ai du récupérer mon tympan quelque part par terre !!! Heureusement que j’avais pris un peu de coton (des fois que le son soit trop fort) et que je me l’était mis dans les oreilles, sinon, je rentrais sourde de l’oreille gauche !!!
Trêve de plaisanteries, passons aux choses sérieuses (on est là pour ça !) :
En transparence sur le rideau se découpe la silhouette d’un dragon chinois ondoyant à bout de bras sur Noah.

De tous coins de la salle fusent des Gakutooo (tous plus sympathiques les uns que les autres), elles lui rappellent qu’elles sont là, des fois qu’il nous aurait oublié…
Le rideau s’ouvre sur la fin de Noah.
Alors évidemment, il arrive sur une des trois que j’arrive pas à reconnaître sur Moon !! (La veille, je révisais, pour pouvoir être capable de constituer une set list !!)
Je fouille ma mémoire, tout en écoutant… Doomsday !! (Ouais… fière de moi !!)

Mais, que vois-je ? Qu’aperçois-je ? Ou plutôt que n’aperçois-je pas ? Il en manque un !!! Je me tords le cou, il est peut-être caché sur un côté… mais non !!! Il manque un guitariste : Masa, le p’tit brun !! Je râle intérieurement. (« Pour une fois que je vais à un concert, il faut qu’il y en ait un qui manque… ») Bon, je sais pourquoi : il sortait un album solo (j’avais vu un single quelques jours, avant de son groupe, « Spiky ») et d’après ce que j’ai lu plus tard, Gackt et lui devaient être en froid.

Ensuite vient Lu:na. Des danseurs tout de noir vêtus, portant un masque blanc, entourent notre star qui nous livrent ici une chorégraphie à la Matrix, costumes de cuir noir et câbles à l’appui !! (même pas cap’ de faire un salto arrière sans, tu me déçois, Gackt !) Bref, on voit que Gackt est fan de ce film.
Je rigole un peu, parce que Gackt est un grand comédien et va s’effondrer sur le sol avec la fin de la chanson, terrassé par une étincelle dans la tempe. C’est beau à en pleurer… (Ça promet Moon Child…)

Après ce show, Speed Master et Fragrance pour se remettre.
Rain, petit bijou de Moon qu’il chante sous une pluie artificielle suit Fragrance. Je ne peux l’écouter sans pleurer… Bingo ! Me v’là qui verse ma larme, discrètement, mes voisines me jetant un regard et un mot de temps en temps… entre deux Gakuto !

Cet effet de pluie est vraiment superbe et rend très très bien. Par contre, je me pose la question de comment c’est fait !! Mais une vague idée me vient après cette réflexion très sensée : « Ça peut pas être de la vraie eau, parce que ça ruinerait le parquet et pis Chacha, Yu et Ren, ils seraient tout électrocutés quand même !! Remarque ça lui ferait peut-être une meilleure coupe à Chacha !! » à mon avis, c’est un effet de lumière sur des filaments argentés.
Puis, Deathwish.

Une petite pause pour le changement de costumes… pause entre les chansons mais pas pour mes oreilles, car les « Gakuto » ne s’arrêtent pas. (« Oui, là, c’est sûr, il sait comment il s’appelle, tu peux te taire, toi, la grande gueule à deux rangs devant moi ? ») J’échange quelques mots avec mes voisines.

Le rideau se réouvre sur notre Gackt, vêtu d’un charmant t-shirt en lamé argent froissé (exprès !! c’est Gackt, tout de même), un corsaire en jeans bleu avec un revers (!!!) et de grosses ‘Buffalo’ noires. (Beuark !!), qui gratte allègrement les mesures d’Another World en haut des incontournables marches, entouré de ses musiciens… Chacha arbore un pantalon violet et un t-shirt rose ou l’inverse ;dans les deux cas, ça va pas ensemble… mais bon, on l’aime !
Puis je reconnais les mesures d’intro de Mirror (extrait de Mars)en concert !! Super, j’adore cette chanson !!! En plus, mon Yu préféré, je vais le voir jouer du violon en live!!! Le rideau s’ouvre sur Gackt et sa guitare ; Chacha et sa guitare ; Ren et sa basse ; et Yu et … sa guitare !! Mon sourire se fige… « Bah, où qu’il est le violon ?? Non ? Il joue pas de violon ? Bon bah… tant pis pour moi… »

Puis Soleil.
Après Soleil (Oh !! « Après Soleil » !! arf arf arf !!! Mais si ! La crème solaire !!! Non ? Bon tant pis…), les musiciens vont boire un coup (enfin, ils font ce qu’ils veulent, c’est pas mon problème) et Gackt nous parle. Tout le monde rigole (c’est connu, il est très drôle) moi je rigole aussi… je comprends pas !! Comme quoi, trois ans de japonais ça sert à quelque chose !! Enfin, je saisis deux, trois trucs au vol, comme quoi, il aurait trop bu l’avant-veille et qu’il est parti se balader dans la montagne en voiture ; bref, la vie de Gackt par Gackt. Les filles l’apostrophent, il répond, il manque de s’étaler sur le bord de la scène. (« Gackt ! Y’avait une marche !! »)
Tout le monde revient et Dears . Ouais c’est notre chanson !!!

Petite pause le rideau se réouvre. L’ouverture du rideau est la seule mise en scène du concert… ah non, j’oubliais : les phases de la Lune projetées sur le mur du fond pendant les chansons douces. Et Gackt apparaît (bah oui Gackt, ce serait Tetsu on s’inquiéterait…) et nous chante Lapis. Très très agréable surprise que cet extrait de Mizerable que j’adore. Puis Gackt quitte la scène en se traînant…

Il réapparaîtra quelques minutes plus tard vêtu d’un manteau immaculé bordé de moumoute blanche, pour entonner une fort belle chanson… que je ne connais pas !! C’était peut-être Junigatsu no love song ou une chanson exclusive à ce tour, nommée Kimi ga matte iru kara.
Puis Missing et c’est Memories qui ferme la marche : belle chanson de fin d’album qui fait une parfaite fin de concert, étonnamment…
Memories accompagne les musiciens qui chacun leur tour sortent de scène ; Gackt les suit peu après.
Ah oui !! Quelque part par là, peut-être après Soleil, se place Wa-su-re-nai-ka-ra. C’est pas sérieux, je sais, mais même une heure après, j’étais pas fichue de me rappeler quand est-ce qu’il a bien pu la chanter…

Le rideau se ferme, les lumières se rallument, les gens se lèvent et quittent la salle, pendant qu’une voix dans les hauts-parleurs nous recommandent de ne rien oublier dans la salle.

En bref, des chansons interprétées fidèlement avec juste trois ou quatre fausses notes, un concert plutôt moyen dans l’ensemble, un guitariste manquant (normal mais quand même), un violoniste qui ne joue pas de violon, une mise en scène dépouillée pour ne pas dire absente, pas le bout d’un nez de chat en peluche qui se trémousse, …

Rien de comparable avec les concerts de Mars ou de Rebirth, où une mise en scène et des passages comiques nous montraient l’autodérision dont sait faire preuve Gackt, sous ses airs de grand sérieux qui s’aime et qui se la pète. Ici pas de chats et personne ne descend du ciel…
J’espère que le concert qui sortira en cassette et DVD, filmé au Yokohama Arena sera équivalent à celui-ci, parce que, s’il est « mieux », je serais vraiment déçue. Même si bon, c’est pas son problème, me direz vous…

Maintenant, c’était lui, c’étaient ses chansons, j’ai tout de même passé un très bon moment, malgré tout ce que j’ai pu évoquer…
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