Live Report

GO WITH THE DEVIL : Shibuya AX

13/08/2003 2003-08-13 12:00:00 JaME Auteur : MA'J

GO WITH THE DEVIL : Shibuya AX

J, GO WITH THE DEVIL : Shibuya AX,

Après mille péripéties que je vous raconterai dans une autre rubrique. J'ai décidé de faire fort. C'est donc décidé, j'irai à ce deuxième concert tokyoïte le front ceint d'un bandeau “ni hon“ où se trouve entre les deux kanji un soleil rouge dans lequel j'ai écrit “J“ tout simplement.

Vers 17 h, je m'approche du livehouse. Me voyant déambuler dans les allées du AX, le regard des fans a changé par rapport à celui d'hier. Je reconnais d'ailleurs certains fans. Ah ! oui, s'il y en a une qui est regardée, c'est bien moi. Par ce geste symbolique, j'ai voulu montrer que j'étais du même côte qu'eux, même si ma peau n'a pas la même couleur, même si je ne parle pas la même langue qu'eux. Dans certains regards, je lis même un certain respect alors qu'hier il y avait parfois un certain rejet.

J'entre dans la salle vers 18 h. Je me place, cette fois, du côté de Franz, vers le 6e rang. Pas mal. J'attends.

Une jeune japonaise très intriguée me demande dans un mauvais anglais mais que je comprends parfaitement, faut dire que je parle moi-même un mauvais anglais, de quel pays je viens. Je réponds “de France “. “Ah ! C'est pas vrai ? !" et nous voilà parties toutes les deux dans une grande discussion. Les filles autour de nous n'en perdent pas une miette. Elle me présente son mari, fan de J également. Elle me raconte qu'ils se sont rencontrés dans un concert de J. Alors petite plaisanterie de ma part “si vous avez des enfants, ils seront aussi fan de J ! ! “. Nous rions.

D'où je suis-je verrai J à trois mètres pas plus.

A 19 h passées, DIABOLO MARCH retentit. Les poings se lèvent, comme la veille, les membres du groupe s'installent. J est aujourd'hui en “marcel blanc“. Sobre, quoi ?

Aux premières notes de RESIST BULLET, une foule de filles arrive en trombe de derrière nous compressant. J'ai avancé d'un bon mètre d'un coup. Mais, je résiste. Etouffée, certes, mais je resterai. J'irai même plus près encore. J'ai fait 10 000 km pour être là, c'est mon dernier concert, alors, celle qui me fera bouger de là, n'est pas encore née. Je tiens mon sac. J'ai perdu mon écharpe mais malgré tout je saute, sautille en rythme. Je chante avec J. ça bouge toujours autant.

Les chansons se succèdent et vers le milieu de la première partie du spectacle je me retrouve au 1er rang, juste à la hauteur de Franz. Je resterai accrochée à ma barrière. Je vois ainsi de mieux en mieux. Cerise sur le gâteau je vois les quatre musiciens d'un coup. C'est mieux qu'à la télé. Scott m'adresse plusieurs fois un clin d'œil. Salut Scott !!

Le show se passe moins bien qu'hier pour J. Les filles tombent comme des mouches. Elles sont récupérées par le service de sécurité, direction l'infirmerie.

Dès la 3e chanson, me semble-t-il, la voix de J dérape. Il ne se souvient pas toujours des paroles. Il se met à boire beaucoup. Il faut dire qu'il fait particulièrement chaud. Plusieurs fois, il demandera à Franz de jouer moins fort. Je sens la chaleur de mes voisines “I feel their blaze“, si je peux dire.

La set list est aussi énergique que la veille. Comme hier, les “encore“ se terminent par CHAMPAGNE GOLD SUPER MARKET. Lorsqu'il annonce cette chanson, il tourne alors la tête et me regarde. Je suis si prêt que je vois la prunelle de ses yeux. C'est un moment magique.

Pendant cette chanson, par deux fois il vient de “mon“ côté. Il est donc à un mètre. Je pourrais presque le toucher mais j'essaye juste de graver ce moment dans mon cerveau pour m'en souvenir éternellement.

Aujourd'hui, il n'aide pas les slameurs mais à un moment; en enlevant le micro du pied il détache carrément le micro du fil. Donc ça ne marche plus. “Qu'est-ce que fais ?" semble-t-il dire. Alors il fait semblant de se le brancher sur le bras, puis sur la tempe et finalement, se le passe autour du cou. J'apprécie moyennement car je pense à cet instant à hide-chan. Sur CHAMPAGNE…Il hurle, hurle, hurle le plus longtemps possible. Je fais de même.

Pour les présentations du groupe, Scott dit une phrase en japonais puis demande à J comment on dit “What's happen ?" J lui répond “Dô“ et là grand délire de Scott, comme un gosse. Franz arrive revêtu de sa serviette et s'évente avec un éventail au drapeau nippon. Tiens! Le même que moi ! Il dit “Atsui ! “ et le jette au public. Comme hier, FUJITA raconte une blague hyper, hyper drôle.

Puis, ils terminent la chanson. J revient de "mon coté" et dit qu'il fait chaud. Tous à poil ! Il tire sur son pantalon (militaire), bien qu'il soit à taille basse laissant voir le haut du caleçon WAKE UP MOTHER FUCKER ! Et bien il tient bien le pantalon. Tiens ! je n'avais jamais remarqué ça mais J est extra plat.

Voilà, le spectacle est fini. Il jette son picku, fait un signe de la main.

Salut ! Sayônara.

Je suis trempée des pieds à la tête. Ma jupe est à tordre. Comme tous les fans, je sors en titubant cherchant un coin pour pouvoir m'asseoir afin de récupérer un peu avant de sortir du live house. De toute cette énergie, je décide de revenir un jour le voir en concert, je n'ai qu'un regret ne pas l'avoir suivi à Hiroshima. Mon impression générale est que ces deux concerts étaient grandioses. J san, domô arigato gozaimashita et Fuck you !
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