Interview

Interview et résumé du 3e passage de NAKAMA Hideaki

31/05/2006 2006-05-31 12:00:00 JaME Auteur : Non-Non Traducteur : Loic

Interview et résumé du 3e passage de NAKAMA Hideaki

Le guitariste NAKAMA Hideaki nous dit tout sur sa carrière solo et Hell'n'Back

Interview par mail de NAKAMA Hideaki (23/06/2005)

Le nom de NAKAMA Hideaki doit sonner familier à tout fan de groupes de métal japonais. A la fin des années 80, il a participé au groupe HURRY SQUARY, et a écrit des morceaux en solo. Il a joué également aux côtés d'Anthem, et travaille à présent aux Etats-Unis avec des musiciens américains, au sein de son nouveau groupe, Hell'n'Back.

JaME vous propose une interview exclusive de NAKAMA Hideaki, dans laquelle il nous dit tout sur Hell'n'Back ainsi que sur ses activités.

Q : Je crois que Hell'n'Back est considéré comme de la musique occidentale au Japon. Est-ce intentionnel, ce genre musical?

Hideaki : Oui! Je joue ce style de musique depuis que j'ai commencé la guitare!

Q : Etes-vous actuellement au Japon, vous-même et les autres membres? Et comptez-vous jouer principalement en dehors du Japon?

Hideaki : Je vis au Japon, mais les autres membres se trouvent aux Etats-Unis, à Orlando et Las Vegas. Vous voulons jouer à l'étranger, mais nous jouerons également partout ailleurs!

Q : Où avez-vous enregistré cet album ? Et pourriez-vous nous en dire plus sur l'écriture et l'enregistrement des chansons? Y a t il eu quelque différence entre enregistrer au Japon et enregistrer à l'étranger?

Hideaki : Nous avons enregistré les pistes principales des instruments dans le studio de la maison de Dan dans l’Oakland, car c’est là que nous les rassemblons; de plus, nous avons pu enregistrer dès que nous le désirions. C'était la différence par rapport à l'enregistrement au Japon, bien que nous ayons rajouté quelques pistes et remixé le tout au Japon.

Q : Vous vous-en êtes tenu au style "hard rock" occidental depuis que vous avez commencé à jouer de la guitare, et vous avez au final trouvé votre style idéal de groupe. Votre chanteur, Dan Bryant, vit dans l'Oakland, au Canada, et votre batteur, Jimmy Wells - ainsi que votre bassiste, Jim Ward - vivent eux à Las Vegas à présent, c'est bien ça?

Hideaki : Dan a déménagé récemment à Las Vegas, mais les autres membres vivent dans la Bay Area.

Q : Lorsque l'on consulte vos profils sur votre site internet, on ne trouve pas le nom de David Swendig, qui est aux claviers. Est-il un membre de session de Hell'n'Back?

Hideaki : Oui ! C'est un bon ami, et notre membre de session. Il a joué avec Dan avant la formation de Hell'n'Back, et a collaboré avec nous depuis la formation du groupe.

Q : Monsieur Nakama, Vous avez sorti en 1988 votre premier album, BREAK IT UP, sur lequel figurait HURRY SCARY, qui était la BO du film TOP DOG. Depuis vos débuts, votre musique est d'une grande qualité. Pourquoi avoir écrit toutes les paroles de cet album en anglais?

Hideaki : J'ai toujours apprécié la musique occidentale, donc il m'a semblé naturel d'écrire les paroles en anglais. De plus, cet album était la bande originale d'un film. La maison de disque et le producteur du film étaient d'accord avec l'idée d'écrire les paroles en anglais. A cette période, la plupart des groupes japonais de metal écrivaient leurs paroles en japonais. Ecrire et sortir cet album m'a permis de tenter des expériences intéressantes. Je remercie de nombreuses personnes, spécialement Paul Raumond d'UFO, pour leur aide dans la réalisation de cet excellent album.

Q : Vous avez sorti en 1989 l'album solo Point of No Return, un an après le premier album du groupe. Cet album semble différent de HURRY SCUARY. Avez-vous enregistré les chansons de cet album solo durant la même période que HURRY SCUARY?

Hideaki : A la suite de la sortie de l'album HURRY SCUARY, j'ai travaillé des idées pendant notre tournée. La chanson titre a été écrite à la même période, avec diverses idées exprimée par ma guitare. Mais la chanson 2004~ est basée sur un riff de guitare que j'avais écrit lorsque j'avais 20 ans, et j'avais déjà joué d'autres chansons sur scène avec HURRY SCUARY, donc je ne peux pas dire que toutes les chansons étaient nouvelles. Durant la tournée, nous sommes passés par divers concerts et enregistrements régionaux dans Tokyo, terminant finalement l'enregistrement fin 1998.

Q : Vous êtes un guitariste très talentueux, capable de jouer énormément de styles différents, du hard rock au classique. Comment avez-vous appris à jouer de la guitare? Quand et pourquoi avez-vous commencé à en jouer?

Hideaki : Je me souviens que le déclic fut de voir un live de KISS à la télévision vers 1977. J'ai également vu Rainbow, UFO, Black Sabbath, Thin Lizzy, Ted Nugent et Judas Priest. C'est vers cette période que j'ai commencé à jouer de la guitare. J'imitais seul des albums occidentaux. Je n'ai jamais appris la guitare par l'intermédiaire de professeurs, mais cela dit, beaucoup d'excellents guitaristes étaient comme mes professeurs à ce moment-là.

Q : Sur votre album solo, Point of No Return figure une chanson à la guitare dans un style acoustique classique, EL GIZA. Avez-vous appris ce genre acoustique par vous-même?

Hideaki : La chanson EL GIZA était un des styles que je voulais vraiment tenter sur mon album solo; c'est un genre similaire à la musique jouée par Paco de Lucia, qui est un des maîtres du Flamenco, et Al di Meola, qui est un guitariste fusion. J'ai été scotché lorsque j'ai entendu leur musique pour la première fois, et ils sont devenus des références pour moi. Je joue généralement un style acoustique plus nerveux, mais avec la même idée à la base. En ce qui concerne la musique classique, l'enregistrement du huitième morceau de l'album a été réalisé en compagnie de huit joueurs de cordes. Jouer une ligne mélodique à partir d'accords est une chose commune pour les vieux morceaux de guitare classique : ce sont des guitaristes comme Ritchie Blakemore ou Randy Rhoads qui ont commencé à faire cela. J'écoutais de la musique baroque également, et tout ce que je fais de mon côté.

Q : Il y a eu beaucoup de guitaristes de légende dans les années 70 à 80. Pouvez-vous me dire quels sont vos guitaristes préférés, ceux que vous considérez comme vos modèles?

Hideaki : Mes guitaristes favoris étaient Michael Schenker et Uli Jon Roth. J'écoutais en boucle leur musique, et les imitais. J'écoutais également Ritchie Blakemore et Gary Moore. C'était si impressionnant de voir que chaque guitariste était capable de produire à la fois des riffs agressifs et de belles mélodies. Du coup, j'ai été très heureux lorsqu'une personne qui avait écouté mon album m'a dit que j'étais un guitariste qui arrivait à combiner dans sa musique de beaux solos féminins et des riffs agressifs.

Q : Des personnes collaborent avec des musiciens étrangers, mais peu d'entre eux vont jusqu'à créer un groupe. Vous êtes parti seul à l'étranger, et avez créé le groupe Hell'n'Back. Votre impatience à jouer avec des musiciens étrangers vous a-t-il conduit à le faire?

Hideaki : Je suis parti aux Etats-Unis afin de trouver un chanteur idéal à mes yeux : une personne qui puisse parler anglais et qui serait un partenaire sur le long terme, comme Page et Plant (Ndr : Jimmy Page et Robert Plant de Led Zeppelin) ou Taylor et Perry (Ndr : Steve Tyler et Joe Perry d'Aerosmith), ou pour trouver un chanteur ayant une certaine présence, comme Ozzy Osbourne ou Marilyn Manson. Trouver un batteur idéal, qui puisse suivre les tensions rapides et puissantes spécifiques au son moderne du heavy metal était une autre de ces raisons, car j'étais alors hypnotisé par le son de la batterie, et je pensais qu'énormément de batteurs de ce genre pouvaient se trouver aux Etats-Unis. Voilà donc les raisons pour lesquelles j'ai quitté le Japon pour les Etats-Unis !

Q : Sur votre site internet se trouve une brève introduction présentant les détails de votre rencontre avec Dan, par l'intermédiaire d'une agence, et de votre création de Hell'n'Back. Avez-vous connu des difficultés lors de votre premier séjour seul aux Etats-Unis?

Hideaki : Je ne sais vraiment pas si je peux raconter quoique ce soit là dessus, étant quelqu'un qui ne fait que ce dont il a envie. Enfin, en ce qui concerne les difficultés de langage, c'était presque comme au Japon, parce que je ne prenais part aux conversations que lorsqu'il y avait vraiment besoin. Si je devais donner une différence, je dirais que les Américains ont une nature plus libre et aisée que la mienne, donc ils peuvent garder une relation plus saine avec la musique que les Japonais. Il m'est arrivé une aventure intéressante qui, par hasard, m'a donné un coup de pouce. Un étudiant japonais avait acheté mon CD et l'avait fait écouter à des musiciens et guitaristes américains, ce qui fait qu'ils me connaissaient bien avant même que je ne les rencontre.

Q : En Europe, la musique japonaise devient de plus en plus populaire, suivant le boom de l'animation japonaise et du manga. On espère également que la musique japonaise s'étendra sur le monde entier, dépassant les différentes frontières. Hideaki, vous êtes japonais et avez créé un groupe avec des musiciens américains. Avec quels aspects de la musique européenne et de la musique japonaise êtes-vous en contact aux Etats-Unis?

Hideaki : Aux Etats-Unis, je n'écoute pas souvent de nouveaux groupes de heavy metal européens, à l'exception de groupes célèbres et de vieux morceaux. J'écoute plus du rock new heavy américain, qui est à peu près la même musique car ils ont principalement une guitare pour donner le rythme, mais sans solo. En comparaison, les groupes européens sont un peu orthodoxes, avec apparemment un style musical un peu passé. Pour la musique japonaise, je ne sais pas vraiment, et je ne n'aime pas vraiment en écouter.

Q : Pourriez-vous me parler du nouvel album, Sacred Wind, qui sort le 7 décembre 2005?

Hideaki : Sacred Wind est une oeuvre très chargée et mélodique. Parfois, on doit sacrifier l'un des deux, mais j'ai été capable de faire un bon mélange, sans compromis. Je pense que j'ai été capable de créer un nouveau son, qui allie à la fois une vision orthodoxe et les modes américaines actuelles.

Q : Avez-vous un message à adresser à vos fans étrangers?

Hideaki : Merci de votre soutien permanent. Je réfléchis à des activités à l'étranger, donc restez informés, s'il vous plaît. J'espère que vous aimerez mon nouvel album autant que les anciens !

Propos recueillis par Non-non

Merci à DANGER CRUE pour l'interview, et à Toshizaku Oguruma pour la photo.
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