Light&Lust - creature creature

Après la sortie des trois singles Red, Kaze no Tou et Paradise, voilà enfin le premier album tant attendu du ‘‘super-band’’ creature creature.

Morrie et cie.

Revenu d’entre les morts après un peu plus de dix ans d’absence, Morrie décide de reformer un groupe. Seulement, quand on a fait partie d’un groupe de l’envergure de Dead End et que l’on a influencé les plus grands (L’Arc~En~Ciel entre autres), on se contente rarement d’un line-up formé d’inconnus et de compositions au rabais.

D’ailleurs, parlons-en du line-up ! Bien sûr, Morrie assure (dans tout les sens du terme) le chant, cela va de soi. Mais pour ceux qui ne le savaient pas encore, on retrouve derrière lui pas moins que Tetsu de L’Arc~En~Ciel à la basse (tiens tiens…) et Minoru, ex-Mad Capsule Market, à la guitare. Viens s’ajouter à tout ce beau monde Shinya (ex-Luna Sea) que l’on ne présente plus et les anciens partenaires de Morrie dans Dead End pour parachever le tout. Il n’en fallait déjà pas plus pour éveiller dans le cœur des connaisseurs de l’ancienne scène j-rock une intense curiosité.

Grand bien leur en fasse, l’attente fut difficile mais le jeu en valait la chandelle.

Enter the darkness…

Une précision se doit d’être faite : creature creature est avant tout la ‘‘chose’’ de Morrie. Presque toutes les chansons sont de sa composition et seul lui apparaît sur le livret de l’album. Ceci expliqué, on comprend tout de suite mieux les fortes ressemblances entre creature creature et son ancien groupe. Non pas que l’homme ait créé un Dead End 2, mais les sonorités de Light&Lust rappelleront sans nul doute de bons souvenirs aux vieux de la vieille.

Le ton y est sombre, et ce n’est pas la voix ténébreuse de notre chanteur ni les guitares torturés de Minoru qui arrangeront ce fait. Pour donner un ordre d’idée à ceux qui ont pu se procurer les trois singles précédant l’album, ces trois chansons sont sans doute les plus ‘‘lumineuses’’ du cd. Pour le reste, attendez vous à un rock-alternatif, mélange entre les sombres profondeurs de l’océan Buck Tick et les rivages désertiques de feu-deadman. L’ensemble est au final tout à fait cohérent, les chansons s’enchaînant à merveille, et même si l’album semble se traîner sur la fin (semble… car il n’en est rien), c’est surtout pour cacher un Aru no Kikai à la fragilité et aux arrangements de toute beauté osant toucher du doigt les hautes sphères d’une certaine Jupiter…

Avis

Tenez le vous pour dit, Morrie est revenu en pleine forme et ça se sent ! Au final, Light&Lust se trouve être une magnifique alternative à la pop insipide que l’on nous sert trop fréquemment ses derniers temps. Un must-have !