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Dossier contrefaçons

02/12/2006 2006-12-02 12:00:00 JaME Auteur : Sxl

Dossier contrefaçons

Comment distinguer le vrai du faux ?


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Second du marché mondial dans le domaine de la musique avec 25.2% de parts en 2005 (en tête les USA avec 54.3%, 3e le Royaume Uni avec seulement 6.3%, 4e l'Allemagne avec 3.5% et enfin 5e la France avec 3.4%), le Japon est donc inévitablement la cible des faussaires.
Aussi étonnant que cela puisse être, ces contrefaçons circulent et sont en vente librement en France... La faute aux douaniers qui ne savent peut-être pas faire la différence entre un CD japonais et son clone de Hong Kong !? Quoiqu'il en soit, ces produits sont facilement accessibles et si certaines personnes sont conscientes d'acheter un faux, d'autres se font doublement arnaquées car en plus d'avoir un CD factice, elles l'ont payé 15 à 20 fois son prix... (celui d'un produit contrefait ne devrait pas dépasser 1 ou 2€).

Les différences de qualité

En ce qui concerne les CD, la qualité du son est plus qu'honorable en général, à moins d'avoir un matériel Hi-Fi de pointe et/ou des oreilles en cristal ! En revanche, la "finition" du produit laisse plus ou moins à désirer... Si certains pirates "consciencieux" prennent le soin d'être les plus fidèles possibles au produit original, d'autres, sans doute moins bien équipés, reproduisent ça avec la finesse d'un boucher !
Cela se voit en première lieu aux boîtiers qui se déclinent généralement en deux modèles, ceux avec la tranche noire rainurée sur le côté ou ceux dits "cristal" (entièrement transparents). Ensuite, les images sur le CD sont plus ternes que les originales, ce qui vaut aussi pour les livrets mais là encore, ça dépend des produits, les "qualités" étant assez variables.

En ce qui concerne les DVD, c'est une tout autre histoire... Tout d'abord, il faut savoir qu'il y a deux sortes de DVD pirates, ceux qui ont pour master (support original) une VHS (cassette vidéo) et ceux qui sont dupliqués directement à partir d'un autre DVD. Contrairement à ce que l'on peut croire, les DVD ayant pour master une VHS sont de "meilleure" qualité (comprenez : qualité à peine moyenne). Les autres sont d'une médiocrité absolue : image sombre, couleurs délavées et qui bavent, etc. On ne parle même pas des menus et autres bonus qui ont totalement disparus par manque de place sur le support. En parlant de place, un DVD pirate ne peut contenir que 120 minutes de film et il est donc difficile d'en faire tenir 140... il y a donc 20 minutes qui partent à la poubelle et l'amputation est loin d'être d'une précision chirurgicale !

Comment reconnaître un vrai d'un faux ?

Pour ceux qui veulent éviter les mauvaises surprises, voici quelques conseils pour différencier les vrais produits japonais des autres.
Tout d'abord, le prix est révélateur d'une contrefaçon ! Un CD neuf à 15€ ou un DVD à 20€ est rarement un produit importé à moins qu'il soit bradé (Bien que maintenant on trouve des CD japonais à 15€ ditribués par "Free:Will Europe" ou d'autres labels). Attention aussi aux produits sur ebay qui ont des prix louches à 6.99$ ou autres, ils sont forcément faux...
Ensuite, il y a la qualité générale. Les CD japonais sont habituellement d'une qualité impeccable et il est assez facile avec un peu d'habitude de les reconnaître. Faites attention aux couleurs de la pochette et vérifiez s'il y a bien le prix en Yen sur le title strip (petit carton sur la tranche du CD que l'on ne trouve qu'au Japon).
Si vous avez des notions de japonais, vous devriez facilement faire la distinction avec les autres écritures asiatiques. Regardez aussi s'il y a un prix, un code barre, une référence ou le nom de l'éditeur (Avex, Sony, Universal Music, Free:Will, etc.). Normalement, les pirates enlèvent tout crédit au dos de leurs produits pour y mettre les leurs mais certains ne prennent pas cette peine et ne se contentent de faire qu'une photocopie. Si vous voyez des noms d'éditeurs tels que : Miya records, Ho son Records, Son May Records, SM Records, Ever Anime, etc...
Dernier point, les pirates aiment beaucoup compiler ! Les compilations de singles ou de mini albums pour les CD, et les DVD qui contiennent un live d'une heure avec une bonne dizaine de clips, sont à suspecter...

Où acheter en toute confiance et qui éviter ?

Des sites comme CDJapan, Brand X, HMV Japan, J-XYZ ou Third Stage sont dignes de confiance et les trois premiers mettent en plus les références des produits qui certifient leurs origines. En revanche, Jpophelp propose des produits originaux ainsi que des contrefaits mais précise toujours leurs origines (japonaises ou pas).
Parmi les boutiques françaises qui vendent des produits pirates, on peut citer les magasins Manga Paris (anciennement Konci), New city games ou encore Stratagames. Pour plus de sécurité, optez pour les boutiques JV Store, JmusicStore et Neo Tokyo (Allemagne) qui ne proposent que des produits légaux (japonais et européens).

Sachez aussi qu'il existe désormais des labels (Soundlicious ou encore Ganshin) qui éditent, en collaboration avec les maisons de disques japonaises, des produits destinés au marché européen et donc fabriqués en Europe. Ces produits sont différents de leurs confrères japonais (textes en anglais ou en français, bonus supplémentaires, etc.) mais en rien illégaux. On les retrouve en "grande" distribution dans des magasins comme les FNAC et un rapide coup d'oeil au dos du CD vous permettra de savoir ce que vous achetez. Cela s'applique également au marché américain, avec notamment le label Tofu records, ainsi qu'au marché chinois et un coup d'oeil au dos des CD permet de savoir rapidement d'où ils proviennent. Pour ceux qui connaissent YesAsia, ces CD sont estampillés "Oversea" !

Voilà, maintenant c'est à vous de jouer en espérant que ce dossier vous a aidé à y voir un peu plus clair. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez à les poser sur notre forum (section "Culture").


Légende

- Photo n°1 : Faux DVD de Dir en grey, le vrai ne comporte pas de photo (qui d'ailleurs, ne correspondent pas du tout avec le concert proposé) sur la jaquette.
- Photo n°2 : Le dos du faux DVD (ici VCD) de TMR, assez soigné mais reconnaissable aux logos bariolés des pirates (en bas)
- Photo n°3 : Le vrai DVD de TMR en comparaison, avec code barre, encart cartonné (à droite) et détail technique du DVD (en bas).
- Photo n°4 : Le dos d'une compile pirate de Kuraki Mai où le faussaire a mis un code barre mais vu l'aspect général, on se doute que c'est un produit non japonais.
- Photo n°5 : Un DVD de LUNA SEA qui n'existe en officiel que sous la forme d'une VHS rouge et limitée à 100000 exemplaires. Notez en bas à gauche, la référence typique des pirates (en général, 4 ou 5 caractères alphanumériques) SV31 alors que la vraie est MVVH-12.
- Photo n°6 : Le DVD en lui-même avec un très grossier et classique "picture disc" où J, le bassiste, n'apparaît même pas...
- Photo n°7 : Le verso d'un faux CD de Namie Amuro où on voit nettement qu'il s'agit d'une photocopie et le logo du pirate (en rouge, en bas) est là pour le confirmer !
- Photo n°8 : Le verso d'un faux DVD de TMR qui témoigne du savoir-faire chinois...
- Photo n°9 : Une compilation des deux premiers albums de Malice Mizer avec une photo non contractuelle (d'ailleurs, le chanteur en photo, Gackt n'est pas celui du premier album...). Ce genre de compile est monnaie courante en HK.
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