Essai quasi-transformé du groupe d'Undercode production pour leur première prestation française à la Locomotive
Groupe indies chez Undercode, 12012 était pour beaucoup une surprise vu sa toute relative popularité en France. Pourtant, grâce à une promo rondement menée, ce n'est pas moins de 400 personnes qui se sont portées présentes pour ce concert à la Loco. Un concert qui, même s'il ne restera pas dans les annales, fut fort sympathique.
A l'arrivée devant la salle, une chose saute tout de suite aux yeux : le public maquillé et cosplayé dont on avait l'habitude a laissé place a une foule, certes toujours lookée, mais plus raisonnable (On notera toutefois deux cosplays assez réussis. La tendance serait elle au "naturel" ces temps-ci ?). Toujours est-il que quand les portes s'ouvrent à 18h, le public se rue, comme à son habitude, vers la scène ; C'est que les fans, ici présents, ne veulent pas perdre une miette du show. Après une attente un peu longuette de près d'une heure et demi, le spectacle peut commencer.
Entrée en scène classique pour un groupe qui a apparemment choisi un style de costume beaucoup plus sobre que celui qu'on pouvait voir sur leurs photos promotionnelles. Puis, vient la musique. Premier constat : le son est bon, et cela fait plaisir d'entendre que l'ingénieur du son de ce soir n'est pas sourd comme un pot. Cela, mis au service d'un début de set explosif, met très vite le feu au poudre et il n'en faut pas plus au public pour rentrer dans le bain. La fosse est d'ailleurs fortement agitée par un pogo qui en mettra plus d'un à terre.
"Et là, c'est le drame..."
Non... n'éxagerons rien, tout n'est pas aussi dramatique. Mais alors que l'ambiance était tout bonnement électrique, le soufflet est vite retombé quand est venue l'heure des ballades. Non pas que le groupe soit composé de manchots, au contraire, mais avouez qu'une set list composée à moitié de chansons à "tempo lent" n'est pas du meilleur goût pour se défouler en concert.
Qu'à cela ne tienne, le public s'en accomode aisément et ne démérite pas dans son rôle de foule en délire. Ça chante, ça crie, ça headbangue et tout ça dans la joie et la bonne humeur ! Et le groupe leur rend bien cette énergie : Entre les facéties de Yuusuke harcelé par une peluche, ou le jeu de scène de Wataru, peut-être déjà vu mais toujours efficace, le groupe se donne complètement à ses fans. Seul le bassiste semble être en retrait et plus concentré sur son jeu.
Fait marquant, le groupe s'abandonnera même aux joies du "fan-service". Certains verront cela comme un moyen pour aguicher les filles dans la salle, d'autres comme une tentative, réussi au vue des réactions suscitées, pour faire monter la sauce... Il n'en reste pas moins vrai que Wataru sait ce qu'il fait et harrangue la foule avec une facilitée déconcertante.
12012 nous aura donc servi un set en dent de scie, avec des moments jouissifs, tout comme, des moments beaucoup moins énergiques. Le rappel sonne alors comme un parfait exemple de ce concert : Want Want Want et son côté lent et assez apatyque d'un coté, et la folie Venom (une dernière montée d'adrénaline avant la fin) de l'autre. Au final, le petit groupe, qui avait tout à prouver, passe facilement son examen, mais devrait revoir à la hausse l'intensité de sa set-list afin de garder son coté percutant en concert, en y incorporant par exemple un Icy ~Cold City~ cruellement absente ce soir là.
Set list
Queer Passion
Vomit
My room agony
Heart
6 Party
Ms Vampire
With Shallow
Shower
CALL ME
Deep Forest
PISTOL
News Paper
.hai furu karada
See-Saw
THE Swim
Shinjiki
- encore
Want Want Want
Venom
Photos par Niok- et Ayou