Inoran - photograph

Guitariste de l'ombre et pourtant talentueux, possédant un sens de la mélodie saisissant, INORAN est un peu à LUNA SEA ce que PATA était à X Japan. Quoi de surprenant donc quand on apprend que l'homme se lance dans une carrière solo en 1997.
4e album de cette carrière solo donc, photograph confirme le potentiel d'INORAN à toucher son public tout en gardant cette personnalité qui lui va si bien.

Gracieux et léger

Dès les premières notes de raize, la nostalgie des grandes heures de LUNA SEA se fait sentir. Car oui, ne le cachons pas, photograph est avant tout un concentré de sonorités familières à tout fan de LUNA SEA qui se respecte. Mais même si INORAN nous mène en terrain connu comme sur raize ou Kuchibashi qui clôt cette album, il sait aussi se renouveler, apportant ainsi ses nouvelles influences pop de Tourbillon et ses touches hip-hop (in dry times) à une musique où se croisent ballades acoustiques touchantes (Broken Window) et titres dubs instrumentaux (numb). On sourira d'ailleurs en entendant cet identity dont on aurait pu jurer, même les yeux fermés, qu'il vient de Trent Reznor (NIN periode The Fragile). L'album, ainsi formés de morceaux venant du passé du guitariste comme de son présent et de son futur, trouvera alors vite une raisonnance dans son nom, s'affichant un peu comme un instantané de sa carrière, comme une photo de son talent.

Avis

Sans être réellement l'album de l'année, photograph s'avère être une excellente surprise qui ravira les amateurs de pop bien agencée et qui rappelera à ses fans qu'INORAN fit quand même partie de l'un des plus grands groupes de sa génération.