Dir en grey - THE MARROW OF A BONE

Dir en grey nous revient en ce début d’année 2007 avec un nouvel album qui, bien avant sa sortie, divisait déjà nouveaux et ancien fans du groupe.
Je me trouve du coté des gens qui ont apprécié cet album et je vais essayer de le décrire le plus justement et objectivement possible.

On commence l’album avec CONCEIVED SORROW, atmosphère lourde et pesante, notes de piano accompagnées par le chant de Kyo, très posé, limite chuchoté, nous transportant dans son univers, pour finir avec une envolée magistrale ! Un titre donnant la chair de poule qui nous fera penser à un certain ain't afraid to die. On enchaîne avec LIE BURIED WITH A VENGEANCE, titre peu inspiré que voilà, faisant trop penser à du Slipknot, sympa sans plus, mieux vaut passer à la 3e piste THE FATAL BELIEVER, avec ses riffs péchus, violents, un très bon titre dans la pure veine de ce qu’a pu nous servir Dir en grey depuis Vulgar, alternant chant et cris, une réussite.

Arrive Agitated Screams of Maggots titre assez trash, bien maîtrisé, un bon moment pour se défouler. GRIEF fait son entrée avec des riffs de guitares assez originaux, Kyo s’essaye a des cris tous plus aussi fous les uns que les autres, allant même jusqu'à crier comme une petite fille sortant du berceau, cela en fera surement rire plus d’un mais ceci nous rappelle la folie qu'avait Dir en grey à ses débuts !
On continue avec Ryoujoku no ame, quelques petites modifications ont été apportées, beaucoup d’électro dans ce titre, riffs très lourds, chanson rappelant un peu la vieille époque du groupe, un vrai bonheur. DISABLED COMPLEXES : la chanson commence sur un petit rythme groovy, Toshiya se déchaîne pour notre plus grand bonheur, l’autre moitié de la chanson est plus violente, suivie d’un très bon refrain par un Kyo inspiré.
Les chansons se succèdent mais ne se ressemblent pas, un bel exemple avec ROTTING ROOT, qui s'inspire fortement de riffs "KoRnien", chanson très atypique dans le registre du groupe, Kyo achèvera la chanson comme une bête qui se meurt. Une assez bonne initiative et un titre qui va certainement faire mal en live. Voilà qu’arrive une des meilleures pistes de l’album Namamekashiki Ansoku, Tamerai ni Hohoemi, première véritable ballade de l'album. Accompagnée de guitares acoustiques, Kyo nous démontre qu’il sait encore chanter et il le fait bien ! Le coup de cœur de cet album, une vraie merveille.
Mais on ne va pas s’arrêter en si bon chemin puisqu'elle est suivie par THE PLEDGE, plus électrique mais tout aussi belle que sa précédente. On retombe dans la violence avec REPETITION OF HATRED, commençant par un cri dévastateur de notre cher et tendre Kyo qui, décidément, n'a pas envie de se reposer les cordes vocales. Die et Kaoru se déchaînent ; guitares très lourdes, coupées par de petits instants très sombres, Kyo nous sussurrant quelques mots pour reposer nos tympans et pour ensuite repartir de plus belle dans le chaos. Alternance chant/cris parfaitement maîtrisé, un des meilleurs titres de l’album.
On reste dans la violence avec THE DEEPER VILENESS chanson assez trash, dans la même lignée qu'Agitated Scream of Maggots, pas la meilleur mais sympathique. L’album se clôture avec un CLEVER SLEAZOID réarrangé pour notre plus grand malheur, c’est assez affreux, le chant ne ressemble à rien, ça gueule et ça gueule pour pas grand chose au final, dommage, la version single n’était pas si mal.

Malgré une fin assez brouillonne, cet album est vraiment une réussite, on note une importante évolution, rappelant tous de même Kisou pour les ballades et Vulgar pour les chansons plus violentes sans chant ainsi qu’une production moins lisse que son prédécesseur. Ce serait une bêtise que de bouder cet album, qui en plus est accompagné de trois titres bonus d'une rare beauté ! Non, l'heure de la réconciliation n'est pas encore prête d'arriver pour les fans de la premières heure et c’est une bonne chose, Dir en grey va de l’avant et ne compte pas regarder derrière lui.