D'espairsRay - MIRROR

Presque deux ans après son premier album, Coll:set, D'espairsRay nous livre son nouvel opus : MIRROR. Entre les deux albums, le groupe n'aura sorti que deux maxi singles et un photobook contenant un CD avec Closer to ideal et si notre porte-monnaie le remercie, l'attente aura tout de même été longue !

Why don't you break the MIRROR

C'est donc avec un certain plaisir qu'on découvre les nouvelles chansons que D'espairsRay nous a écrites mais pour reprendre le slogan publicitaire d'une boisson pétillante : "Les premières fois sont souvent difficiles...".
En effet, à force d'avoir écouter maintes fois Coll:set, on est un peu perdu face à MIRROR, on cherche nos repères sans les retrouver, les riffs et les mélodies semblent jouer la carte de la facilité, on attend le titre qui nous fera vibrer mais on arrive à la fin de la dernière piste et le miracle n'est pas venu... Et pourtant !!! Et pourtant, il faut un peu de persévérance et quelques écoutes supplémentaires pour pouvoir apprécier cet album à sa juste valeur, qui n'a rien à envier à son prédecesseur, bien au contraire ! La première moitié de l'album est un condensé de titres tous aussi percutants les uns que les autres avec une mention spéciale pour SIXty∞NINe où le groupe fait preuve d'une certaine originalité et d'une prise de risque assez audacieuse qui ne fera peut-être pas l'unanimité auprès des fans. On retrouve avec grand plaisir Kogoeru yoru ni saita hana, titre maintement parfaitement assimilé puisque sorti l'année dernière. D'espairsRay, et plus particulièrement Karyu puisque c'est lui qui a composé la grande majorité de l'album, maîtrise à la perfection l'alliance du rock et de la programmation, s'amusant même à jouer les alchimistes en changeant les proportions pour donner des résultats innatendus.
Petit bémol pour la seconde moitié de l'album avec des chansons un peu moins réussies, les expérimentations ne donnent pas toujours satisfaction... Lost Scene et Hollow en sont certainement les meilleurs exemples et en particulier cette dernière avec ses "hollow" à outrance ainsi que ses "lalalala" qui ne sont pas ce que D'espairsRay a fait de mieux dans sa carrière. Heureusement, la fin de l'album est beaucoup plus captivante avec Squall, le dernier maxi en date, et Kaleidoscope qui clôt l'album comme il se doit.

Avis : ★★★★★

Album un peu difficile à appréhender au début pour certains trop habitués à Coll:set, il récompensera les auditeurs qui lui auront laissé une chance supplémentaire. Contrairement au premier album, MIRROR offre un panel un peu plus étendu que peut apporter le mariage du rock et de la programmation, ouvrant par la même occasion de nouvelles voies musicales pour le groupe en espérant qu'il ne s'y égare pas.

Les +
- Le groupe innove sans perdre son identité,
- La durée,
- Un packaging somptueux (version limitée).
Les -
- Une qualité un peu inégale sur la seconde moitié de l'album,

Son : ★★★★★ Rien à redire, du très bon travail,
Durée : ★★★★★ Presqu'une heure pour 12 titres,
Packaging : ★★★★★ La version limitée est un des points forts de cet album ! Le digipack est absolument superbe, tant au niveau du conditionnement que du design et des photographies. On ne regrette pas d'avoir dépenser quelques yen supplémentaires,
Bonus : ★★☆☆☆ Une carte aléatoire d'un des membres. Les quatre réunies auraient été plus sympa...