Chronique

the GazettE - STACKED RUBBISH

14/07/2007 2007-07-14 12:00:00 JaME Auteur : Shinyan

the GazettE - STACKED RUBBISH

Divers et varié, souvent surprenant, parfois décevant, le nouvel album de the GazettE est arrivé !

Album CD

STACKED RUBBISH

the GazettE

Le dernier album de the GazettE est dans les bacs et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa composition laisse perplexe. Un véritable fourre-tout de morceaux de style et de qualité variées. Où cela va-t-il nous mener ?

Tout commence par une intro parfaitement effrayante. Etonnament, ce sont les 15 secondes d'ART DRAWN BY VOMIT qui sont les plus agréables car après 15 secondes, un tour de table de mixage vous envoie directement en plein R'n B made in Japan pure imitation US. Et vous êtes tenté de vous demander si on ne s’est pas trompé en vous envoyant le CD et en vous mettant du Koda Kumi dans un boîtier the GazettE. Et dans le cas présent, ce n’est pas un compliment. Vous arrivez à la suivante et ce n’est pas les trois guitares qui vont sauver la mise d’AGONY. On dirait vaguement du Linkin Park. Des morceaux scandés, des chœurs, et puis ce refrain catastrophique : « Oh shit! It was done too much. Oh shit! Pardon me..., Oh shit! It was done too much. Oh shit! Don't come near me. »
Pas de risque qu’on approche et si vous avez réussi à vous raccrocher aux quelques parties de chant et aux trois notes valables que vous avez entendues, la petite partie de mixage finale sera là pour vous calmer définitivement. Oh longue agonie avant qu’on ne vous achève !
Ensuite vient HYENA dont le single nous avait déjà donné aperçu. Donc un magnifique braillement qui fatiguera sans doute la voix de Ruki mais ne fatiguera pas le reste des musiciens dans la parfaite lignée de ces morceaux très neo-métal où seuls les refrains semblent être doté d'une mélodie. Ce qui ne sera même pas le cas de MOB 136 BARS... qui ressemble à un des derniers morceaux de Dir en grey. Et ce n’est pas un compliment non plus. Bref encore un jour d’enregistrement où les musiciens faisaient grêve et où le chanteur était malade.
Dans le genre, Circle of Swindler est déjà mieux. Les paroles (en anglais) sont plus recherchées et un peu moins téléphonées. Le morceau rappelle un peu SHADOW VI VII I sans être malheureusement tout à fait aussi convaincant.

Si vous avez encore des oreilles, vous passerez à BURIAL APPLICANT. Morceau plus doux où les braillements et les effets sonores sont utilisés de façon plus perspicaces. Sans être révolutionnaire, BURIAL APPLICANT est un morceau vraiment plaisant.
Ganges ni akai bara rappelle les heures indies du groupe avec quelques solo de guitare et de basse. Ça tombe bien, vous commenciez à douter de la présence de musicien dans le groupe.
REGRET ! Bien sympathique aussi ! De la musique ! Des paroles, un chanteur ! Un rythme, une vraie mélodie ! Bref la deuxième chanson digne de ce nom de l’album. Mais vous connaissiez déjà le single ?
CALM ENVY est aussi d’un style assez inattendu mais c’est une des bonnes surprises de l’album. Une jolie ballade avec des paroles douces qui naviguent tranquillement sur la mélodie avec des refrains teintés de mélancolie comme la traversée d’une plaine désertique. Bref, le genre de morceaux qui sort des rangs mais avec subtilité et discernement, le genre de surprise pour lesquelles on apprécie the GazettE.
SWALLOWTAIL ON THE DEATH VALLEY utilise encore des chœurs féminins. Et c’est encore une réussite pour ce rock un peu groovy, genre lendemain de soirée avec Sid pour les pourtant plutôt "métaleux" the GazettE. Et c’est un compliment. Gentle Lie est un peu dans le même esprit.

Passons à Filth in the beauty qui avait lui aussi profité d’une sortie single. Un très bon compromis entre plusieurs styles. L’intro surprenante qui aurait pu elle aussi faire penser à un duo avec Koda Kumi mais vraiment utilisée à merveille. Un contrepoids qui vient faire face aux mesures très brutes et les grondements naissants, le tout guidé par la voix de Ruki qui entraîne tout ces courants dans des bouquets d’une mélodie explosive.

Après Circle of Swindler, nous arrivons à Chizuru. Déjà présent en seconde piste du single HYENA, vous avez peut-être découvert récemment le beau PV qui accompagne ce morceau. Un magnifique morceau du reste. Là encore the GazettE prouve qu’ils savent exploiter des effets et des sons annexes pour enrichir avec justesse un morceau. Lui donner une sonorité propre et un univers autonome. Une véritable poésie se dégage de la musique et des paroles de Chizuru.

L’ending de l’album, PEOPLE ERROR, est un morceau au piano. Une mélodie simple, infiniment triste emprunte d’une certaine lascivité, comme un regret. Le morceau s’estompe dans le silence sans réellement prendre fin.

Comment conclure ? Malgré des morceaux aussi surprenants que décevants, l’album en comporte majoritairement de très bons aux tonalités variées. L’album donne l’impression d’un regroupement d’essais dans divers styles s’abandonnant parfois à des facilités sur certaines chansons sous couvert d’utilisation malheureuse de samples, et généralement des morceaux où les titres ne vous ont jamais parus aussi malheureusement parfaitement adéquat.
Parallèlement, ces essais nous entraînent aussi sur des morceaux qui, tout en restant fidèles à l’univers de the GazettE, le déclinent sous des formes inattendues, changeantes; une réelle évolution du groupe et de sa musique sans trahison à son essence même.
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