Interview

Miyavi à Animagic

13/08/2007 2007-08-13 12:00:00 JaME Auteur : Yoosh (OV) & T Aburano Traducteur : Yura chan

Miyavi à Animagic

Une interview avec Miyavi dans le cadre de la convention Animagic 2007 à Bonn.


© JaME
Après la conférence de presse d'Animagic, PS Company et R:ID nous ont donné 15 minutes pour mener une courte interview avec Miyavi.

Bonjour, nous sommes de l’équipe allemande de JaME. Cette année, c’est déjà notre troisième interview avec vous, merci beaucoup de nous consacrer du temps une fois de plus.
Miyavi : Ah! Je suis très heureux! Merci de vous consacrer encore à moi.

Comment était votre voyage ? Comment allez-vous ?
Miyavi : Je me suis déjà accoutumé. Dans l’avion, je dors ou bien j’étudie. Au Japon, je ne fais que travailler et je n’ai pas le temps d’étudier. Dans l’avion je le peux, du coup le temps passe très vite.

N’avez-vous pas de Jet ?
Miyavi : Non, absolument pas.

Bien que vous soyez ici en tant qu’artiste solo, le sujet le plus brûlant est votre nouveau groupe S.K.I.N., alors nous allons commencer ainsi. Pouvez-vous nous dire quelques impressions sur le premier concert ?
Miyavi : Déjà, lorsque j’étais à Los Angeles en solo, j’avais remarqué que beaucoup de fans m’attendaient. Sur la scène avec S.K.I.N. parce que les autres sont aussi des musiciens célèbres, il y avait une énergie incroyable. Il y avait une certaine magie dans le groupe que je ne retrouve pas en tant qu’artiste solo. C’était impressionnant de voir comme les fans étaient enthousiastes.

Pourquoi avoir choisi Los Angeles pour votre premier concert au lieu du Japon ?
Miyavi : Parce que nous avons eu cette possibilité ici et parce que c’est là que nous enregistrons et que nous répétons, il n’y a pas eu en réalité une signification plus profonde. Peu importe où nous apparaissons tant que nous n’oublions pas notre fierté d'être Japonais. Naturellement nous avons le projet de nous produire au Japon également…

Lors de notre interview en février, vous avez dit que vous aimeriez volontiers jouer dans un groupe mais étant égoïste, vous préférez plutôt rester seul. Après deux mois seulement, vous avez annoncé faire partie de S.K.I.N.. D’où vient ce changement d’avis soudain ?
Miyavi : Mon attitude n’a pas changé, je continue mes activités en tant qu’artiste solo. Je ne vais pas arrêter mes activités solos seulement parce que j’adhère à un groupe. On s’est tourné vers moi à ce sujet l’année dernière. Peu importe si je participe ou non, je vais continuer ma carrière solo sans changement et être en même temps dans le groupe. Chacun de nous a son propre projet solo et nous nous sommes regroupés pour créer quelque chose dont nous pourrons être fiers, en tant que japonais aussi bien qu’en temps que membres de la scène visual kei.

Combien de « Miyavi » mettez-vous dans S.K.I.N. ? Est-ce que vous influez beaucoup sur la musique ?
Miyavi : En principe, chacun contribue à 1/4. Toutefois, je suis déjà influencé par les autres, puisque je suis le plus jeune. J’aimerais volontiers ajouter ma propre « substance » que les autres n’ont pas. Mais nous sommes une bonne équipe, bien que nous soyons tous très têtus. (rires)

Comment est-ce de travailler en collaboration avec des musiciens aussi expérimentés ? Pouvez-vous apprendre quelque chose d’eux ?
Miyavi : Bien sûr, bien sûr ! Ils sont mes sempai (NDLR : Aînés) pour qui je témoigne du respect, en tant que musiciens mais aussi en tant qu’hommes.

D’autre part, pourriez-vous leur enseigner quelque chose ?
Miyavi : Je pense que l’unique chose dont je suis seul à posséder est l’énergie de la jeunesse. Peut-être que « jeunesse » n’est dans ce cas pas vraiment correcte mais je crois qu’il y a une « explosivité » que seule une personne « inexpérimentée » peut apporter. Ils attendent de moi une telle puissance. Nous avons une interaction très intense entre nous et nous nous stimulons mutuellement.

Pensez-vous, que votre personnalité a changé depuis le début de votre carrière ?
Miyavi : De toutes façons, je pense que tout change. Ce que je dis toujours, c’est qu’en ce qui concerne ces changements, il y a au plus profond de soi quelque chose de constant. Je pense donc que ce n’est pas un changement mais plutôt une évolution.


Vous êtes déjà venu en Europe, mais demain c’est votre premier concert ici ? Est-ce que vous êtes nerveux ? Ou bien avez-vous gagné encore plus de confiance en vous depuis votre concert aux USA ?

Miyavi : (rires) Hmm, j’ai déjà acquis de l’expérience en Asie, en ce qui concerne la difficulté des langues étrangères et la manière de me représenter sans que l’on me comprenne. Avec le concert à Los Angeles, j’ai incroyablement gagné en confiance en moi. En réalité, dernièrement j’ai plutôt du plaisir qu’un sentiment de nervosité. C’est clair qu’une tension est nécessaire mais actuellement je n’en ai pas. Mes musiciens de session actuels – les Kavki Boiz – sont uniques, avec eux je m’amuse vraiment beaucoup. Ils ne sont à vrai dire pas des gars « visuels » mais ils comprennent ce que je fais et sont à la fois des collègues et des amis, avec lesquels je peux montrer, pour ainsi dire, le « Neo Visualism », qui me réjouit beaucoup.

Justement vous venez de les mentionner : Pouvez-vous nous en dire légèrement plus sur les Kavki Boiz ? Qui sont-ils, où les avez-vous rencontrés, etc. ?
Miyavi : En principe, ils se composent d’un beat boxer, d’un danseur de claquettes, d’un bassiste, d’un batteur et d’un peintre, nous jouons aussi de divers autres instruments. Nous formons fondamentalement un groupe d’artistes, ce ne sont pas des musiciens de studio ou un groupe habituel. Chacun est un artiste autonome. Nous improvisons tous fréquemment sur scène. Les différents membres viennent du Hip Hop, du Punk, du Blues et d’autres genres. J’ai le sentiment que je peux montrer quelque chose au-delà des frontières des différents genres. D’ailleurs : J’ai rencontré chacun d’eux d’une manière différente ; Par exemple, au concert du Tokyo Geijutsu Gekijyo l’année dernière, ou au Budokan. Pour le reste, je les ai rencontrés lors de concerts de rue, et… comme je joue spontanément de la guitare dans les clubs, nous avons jammé ensemble. Donc dans des lieux très différents.

Que peut-on attendre de votre nouveau style « Neo Visualism » ? Nous le présenterez-vous un peu demain ?
Miyavi : Laissez-moi réfléchir… je pense que dans le visual kei, il ne s’agit pas seulement de se déguiser, de se maquiller et de faire de belles photo. Je considère que nous pouvons aider les hommes à rêver et à rendre le visual kei meilleur, pas seulement à travers la musique mais aussi en tant qu’artistes que nous sommes. Je veux apprécier et utiliser différentes orientations stylistiques, aussi bien musicalement que visuellement, indépendamment des modèles et catégories arrêtées. Bien sûr c’est toujours ma musique, je me lance divers défis…

Votre musique est très variée, vous jouez et composez des chansons dans de nombreux genres. Qu’est-ce qui vous amène chaque fois à travailler dans tel ou tel genre ?
Miyavi : Eh bien, ça dépend assez de mon humeur. En fait, ça me vient tout d’un coup. Je me suis consacré à beaucoup de choses depuis la dissolution de mon ancien groupe et mon environnement n’était plus là. J’ai dû pour ainsi dire commencer à changer. Quand j’écris des titres pop, je mets l’accent sur la mélodie pour arriver à convaincre l’auditeur grâce à la mélodie, vous voyez ? Evidemment, c’était aussi un recul primordial car je voulais y développer ma conscience. Avec Dokusou – Miyabiuta, j’ai trouvé important en tant que guitariste, de travailler avec des amis artistes et d’entrecroiser les frontières des genres pour les "exploser" ensemble. Cette fois j’ai réalisé ma performance avec les différents membres. J’avais déjà, à mes débuts major, envie de dessiner un tel projet. Ensuite, j’ai accordé une part plus importante aux compositions populaires et à leur mélodie. Sur Dokusou – Miyabiuta, j’ai donné plus d’importance à la collaboration avec d’autres musiciens et j’ai fait un mélange. Après être allé à Los Angeles et y avoir dansé (au JRR), parce qu’en fait j’aime danser, j’ai encore ajouté ce côté à ma musique.

Sur votre dernier single sakihokoru hana no you ni / Kabuki danshi vous avez ajouté du hip hop ainsi que des platines et nous savons que vous expérimentez volontiers différents styles. Qu’est-ce que cela vous as apporté concrètement et à quoi pouvons-nous nous attendre par la suite ?
Miyavi : Non, non, je ne place pas particulièrement de grande valeur dessus. Comme vous le verrez au concert, il n’y a pas seulement du Hip Hop, mais aussi du Punk, du Blues, il y a aussi un danseur de claquettes et un joueur de tambours japonais. En ce qui concerne les compositions, j’ai associé clairement, je l’espère, mes idées ensemble. J’espère que demain je pourrais connecter tout ce fouillis.

Qu’évoque pour vous les sites de partage de vidéos comme Youtube ? Pensez-vous qu’ils influencent, d’une manière positive ou négative, votre carrière ?
Miyavi : Je comprends le fait que le label Universal ne trouve pas ça super. Je trouve ça intéressant en tant que nouvelle génération de média, surtout si on peut résoudre les problèmes juridiques. Je visite moi-même volontiers de tels sites…

Quel album tourne le plus souvent sur votre lecteur CD ? Qu’est-ce que vous recommanderiez à vos fans ?
Miyavi : Ah, haha, là je dois réfléchir. Hmmm... Noisettes et... j’écoute aussi The Fratellis. Il y a d’une manière ou d’une autre beaucoup trop d’artistes chez Universal Music. Hm... il ne m’en vient plus aucun à l’esprit.

Pour conclure, avez-vous encore un message pour les fans qui sont impatients de vous voir demain au concert ?
Miyavi : Oui ! Je suis en Allemagne pour la première fois, hier (vendredi) il y avait un accueil chaud, non un accueil brûlant ! Peu importe où je vais, je veux être fier d’être Miyavi. Il y a beaucoup de fans, qui voulaient venir au concert et qui ne peuvent malheureusement pas. J’espère que les fans qui peuvent venir au concert de demain s’en donneront à cœur joie.

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JaME remercie R:ID, PS Company et naturellement Miyavi pour cette interview. Nous tenons également à remercier spécialement Johanne Henders de Germanrock.de pour les photos du concert.
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