Interview

Transworld Ultra Rock Interview

15/10/2007 2007-10-15 12:00:00 JaME Auteur : Juu & Kay Traducteur : ~Pink Spider~

Transworld Ultra Rock Interview

Nous avons eu une interview avec deux des membres du groupe Electric Eel Shock pour parler de leur prochain album.


© JaME
Electric Eel Shock sort un nouvel album, Transworld Ultra Rock, le 1er octobre. L'album va sortir sur leur propre et tout nouveau label, Double Peace Records et sera distribué un peu partout en Europe.

A cette occasion, nous avons rencontré le chanteur et guitariste Aki ainsi que le bassiste Kazuto dans un café à Amsterdam pour parler de ce nouvel album et plus encore.

Vous venez tout juste de terminer une courte tournée où vous avez joué lors de nombreux festivals comme le Wacken. Comment cela s'est passé?
Aki : Jusqu'ici tout va bien, nous avons encore deux performances à assurer, une au Pays Bas et une en Grande Bretagne.
Kazuto : Au Wacken, nous avons eu un très bon public de plus de 2000 personnes et nous avons eu de très bonnes réactions.
Aki : Vous savez, le Wacken est un énorme festival axé sur le heavy métal. 99,9% des personnes portaient des t-shirts noirs, mais nous avons vendus ces flamboyants t-shirts jaunes (il montre le sien et rit).
Kazuto : Nous avons joués au même temps que le groupe Saxon qui jouait sur la scène principale. C'est un groupe plutôt populaire mais nous avons quand même eu un très bon public et j'en suis très très heureux.
Aki : Nous ne jouons pas exclusivement du heavy métal. Nous mélangeons toujours le heavy métal avec d'autres styles, une musique plus flexible. Alors je pense que c'était le bon moment pour montrer un autre genre de musique au public du heavy métal.

Ces derniers temps, tout semble aller très bien pour le groupe ; vous jouez lors de grands évènements, jouant ainsi avec des grands noms tels que The Bloodhound Gang, enregistrez avec un grand producteur et ainsi de suite. Quand vous avez commencé, vous attendiez-vous à ce que les choses se déroulent ainsi ?
Kazuto : Ahhh, non jamais! Notre première tournée dans un pays étranger était aux Etats-Unis. Nous avions un vieux van et un vieil équipement que nous avions achetés sur place, et nous tournions par nous-mêmes, juste notre groupe. Nos amis nous aidaient à organiser des concerts, nous jouions dans des grands cafés. Alors non, je ne m'attendais pas à ce que les choses se passent ainsi.
Aki : On conduisait une voiture pourrie, un van pourri, on avait des amplificateurs pourris, une batterie pourrie donc on faisait de la musique pourrie (rires).
Kazuto : Mais je suis très heureux de cela. C'est quelque chose dont nous sommes fiers car nous avons persévéré. Nous n'avons jamais abandonné.

Vous allez bientôt sortir votre nouvel album, Transworld Ultra Rock. A quoi pouvons-nous nous attendre ?
Kazuto : Uhhh, encore plus de rock! (rires)
Aki : Nous allons toujours dans la même principale direction, mais nous essayons de mettre plus de flexibilité, plus de variété dans notre musique. Bien sûr, nous jouons en quelque sorte du rock "old school", mais nous ne détestons pas la technologie. Nous avons utilisé beaucoup de technologie dans ce nouvel album. Nous étions plus flexibles ; et cela nous a permis de gagner du temps. Plus détendus et plus décontractés pour jouer. Ce nouvel album a été fait juste pour faire de la musique. Je pense que vous ressentirez notre feeling plus "rock'n'roll".

En quoi est-il différent de vos précédents albums ?
Kazuto : Nous avons utilisé un ordinateur pour enregistrer d'une façon différente. Je ne sais pas si vous pourrez le ressentir ou non. La musique est toujours la nôtre mais cette fois nous avons rajouté quelque chose de nouveau. Je ne peux pas dire quoi exactement, mais ce fut la première fois que nous enregistrions tout séparément : en premier la batterie, ensuite guitares et basse.
Aki : Avant d'enregistrer, j'étais un peu inquiet à propos de cette nouvelle méthode, mais le producteur a vraiment su comment faire du rock'n'roll, alors ce fut génial.
Kazuto : Ce fut une très bonne expérience pour nous. Je pense que les deux manières sont bonnes : enregistrer en live ou séparément. Maintenant nous connaissons de nouvelles possibilités alors c'est super.

Comment se déroule le processus d'écriture ?
Aki : Je crée la musique et les paroles en même temps dans mon esprit. Je me fais toujours une idée, pas exactement la chanson entière. Je fais toujours un riff de guitare ou la mélodie principale et j'apporte toujours mes idées en studio, nous construisons la chanson et nous ajoutons, ajoutons. J'apporte toujours la "graine".

Quelle chanson a été la plus facile à faire et laquelle a été la plus difficile et pour quelles raisons ?
Kazuto : (rires). C'est une question très difficile.
Aki : Toutes les chansons ont été faciles et difficiles à faire à la fois (rires). J'ai fait la chanson Transamerica Ultra Rock en trois minutes. Et la chanson qui s'intitule Joe, cela m'a pris deux semaines (rires). Cela m'a pris beaucoup de temps, mais ça n'a pas d'importance.

Quelle est votre chanson préférée sur cet album ?
Kazuto : C'est une question difficile.
Aki : J'aime toutes les chansons, mais mes favorites sont Joe et DICE De TRY!...Et Kill the Weekend.
Kazuto : Je les aime toutes.

Le titre de la chanson Transamerica Ultra Rock' est inspirée d'une émission de télévision japonaise Transamerica Ultra Quiz'.
Kazuto : (rires) Oui c'est une émission des années 70, c'est très vieux.
Aki : Vous pouvez la voir en Europe, spécialement en Grande Bretagne. Je ne sais pas pourquoi les anglais aiment ça (rires).

Ce titre fait référence aux problèmes que vous avez rencontrés quand vous étiez aux Etats Unis. Quel genre de problèmes avez-vous eus ?
Kazuto : (rires) Nous devons y penser pendant un petit moment pour pouvoir s'en rappeler.
Aki : Lors de notre première tournée à l'étranger, nous avons eu beaucoup de problèmes naturellement. Mais nous avons apprécié de vivre toutes ses situations.
Kazuto : Oui, pour conquérir les problèmes. Comme pour les explorer. Nous avions des problèmes avec notre van parce qu'il était pourri, alors Aki devait le réparer lui-même parce qu'on devait continuer notre tournée. On ne pouvait pas laisser notre van au garage alors Aki essayait de le réparer.

Alors ce n'était donc que de petits problèmes.
Kazuto : Oui, petits, mais cela arrivait tous les jours et nous ne savions pas combien l'Amérique était vaste. Dans ma tête je le savais, mais je n'arrivais pas à réaliser le long chemin que cela représentait alors on roulait toute la nuit jusqu'à la prochaine ville.
Aki : Le Transamerica Ultra Quiz' était un jeu de survie. Le perdant devait retourner au Japon.

Alors c'était à propos du fait de survivre aux Etats-Unis.
Aki : Nous sommes toujours vivants, alors on a gagné (rires). Nous avons survécu au jeu !

Donc il n'y a eu aucun problème du fait que vous veniez d'un pays étranger, comme la communication ou les gens qui ne veulent pas vous voir en live parce que vous êtes un groupe japonais ?
Kazuto : Nous n'avons jamais eu de problèmes de ce genre à part bien sûr pour la communication, je me bats toujours pour ça.
Aki : Tous les pays ne détestent pas les japonais. Ils sont très aimables avec nous.
Manager : Et à propos de la Corée du sud ? (rires)
Aki : Nous avions une voiture anglaise et nous avons eu un problème avec en Allemagne alors on l'a emmené au garage. Mais les allemands détestent les anglais alors ils ne l'ont JAMAIS réparée. Ils disaient "Je ne connais pas ce van, je n'en ai jamais vu un comme ça".
Kazuto : Je me rappelle que lors de notre première tournée, nous avions un problème de communication, j'avais apporté un téléphone mobile mais je n'ai jamais pu l'utiliser. Je n'arrivais pas à comprendre l'anglais. Alors j'ai apporté un ordinateur portable pour envoyer des e-mails.
Aki : Tout le monde est toujours très aimables avec les japonais. La prochaine fois, nous devrions prendre un van japonais (rires), ça aidera pour le garage (rires).

Et à propos des autres chansons de l'album, de quoi parlent-elles ? Par exemple qui est Joe ?
Aki : Joe et Joe II, cela vient d'un anime. Le manga s'intitule "Ashita no Joe" et c'est une sorte de bible pour les gens de notre âge. C'est un manga assez célèbre : cela parle de boxe.
Kazuto : Un peu comme Rocky mais en plus violent, Joe a un côté violent. Parfois il prend une pierre et combat avec.

Et à propos de la chanson I want war, cela sonne étrangement...
AkiEt bien maintenant, nous avons un problème avec la Corée du nord (rires). Nan mais nous avons fait une erreur. Nous aurions dû l'intituler "I don't want war". C'est ce que la chanson veut dire mais ce titre est plus provacateur.
Kazuto : Si vous lisez les paroles, vous verrez que c'est une chanson pacifiste.

L'album sortira sur votre propre label, Double Peace Records. Vous aviez un autre label avant (MICRO MUSIC), qu'est ce qui vous a décidé à établir un nouveau label ?
Aki : C'était le label de Kazuto et d'un ami.
Manager : La première fois qu'ils ont monté un label, c'était parce qu'ils ne trouvaient personne pour distribuer leur musique alors ils n'ont pas vraiment eu le choix et ont créé le leur. Les deux albums précédents ont été distribués par des labels européens et cette fois nous avons eu beaucoup d'offres de labels. Nous avions le choix et nous nous demandions lequel allions nous choisir, nous avons beaucoup discuté ; un label pour l'Allemagne et un seul pour toute l'Europe, il y'avait énormément d'options. Ensuite nous avons pensé aux distributeurs et s'ils pouvaient le distribuer directement pour nous. Après la sortie de chaque album, nous étions heureux du résultat, mais on se disait qu'on aurait pu faire ci ou ça. Financièrement parlant, tout va pour le mieux maintenant. Avant c'était une lutte, mais maintenant cela va nettement mieux, il y'a un peu d'argent et donc ce fut possible. C'était une décision pour refuser les bonnes offres et pour tout faire nous mêmes. Mais cela marche, et nous en sommes heureux. Et toutes les réactions que nous avons eues sont positives.

Allez-vous signer d'autres artistes sur votre label ?
Aki : Je ne sais pas pour le moment, nous sommes très occupés.
Kazuto : Notre priorité majeure est notre propre groupe (rires). Je ne sais pas pour le futur, nous pourrions le faire.
Aki : Si nous obtenons un énorme succès avec notre label, vous savez nous connaissons beaucoup de bons groupes japonais qui ne sont connus qu'au Japon. J'aimerais les faire venir en Europe.

Vos premiers albums ont été enregistrés par vos soins dans divers endroits pendant que vous parcouriez le monde mais les derniers ont été enregistrés dans le même studio hollandais avec le même producteur. Etait-ce différent pour vous ?
Aki : Nous avons enregistré plusieurs albums mais nous ne les avons sortis qu'au Japon. C'est une situation différente pour chaque pays. C'était plus professionnel et nous avions un bon feeling. Bien qu'ayant enregistré dans un studio approprié et avec un producteur professionnel, nous n'avons jamais perdu ce sentiment "brut".
Manager : Ce n'est pas vraiment la vérité, il y'a eu des périodes en studio où vous aviez perdu ce sentiment. Ils ont travaillé avec plusieurs producteurs, pendant un jour ou deux d'enregistrement pour voir ce que ça donnerait. Certains d'autres eux étaient horribles (rires). Vous n'entendrez jamais ces enregistrements. Il y'a eu cette fois où nous travaillions avec ce label et ils nous ont dit : "Nous avons un excellent producteur, nous pensons que ce sera parfait, il a été voir le groupe et il les comprend vraiment". Alors nous y avons été, marchant tout excités dans le studio et ils y avaient des photos de ce qu'il avait produit sur le mur. C'était les Schtroumpfs ! (rires).
Kazuto : Mais Attie Bauw qui a produit ce disque, nous comprend très bien. Il est venu à beaucoup de nos concerts et nous comprend vraiment. L'enregistrement a vraiment été facile pour nous et pour l'enregistrement du second album, avec lui les choses se sont encore mieux passés.

Au lieu de rester au Japon, vous faites des concerts à travers le monde. Comment c'était de retourner jouer au Japon après autant de performances internationales ?
Aki : Nous avons eu une bonne réaction de la part des japonais.
Kazuto : Nous avons créé notre propre label en Europe mais au Japon, nous avons un contrat avec une compagnie japonaise. Avec nos concerts, les japonais ont réalisé que nous avons fait de bonnes choses en Europe et en Amérique.
Aki : Avant nous n'avions jamais de propositions pour des festivals ou des salles, mais maintenant nous avons tellement d'offres que nous avons le choix. J'espère que tout ira bien à partir de maintenant.

Quelle est la chose la plus importante que vous ayez appris de vos tournées internationales ? Ou avez-vous un conseil que vous aimeriez donner aux groupes qui vont effectuer leur première tournée internationale ?
Kazuto : Ne pas hésiter à communiquer avec les gens. Je me rappelle que nous luttions pour communiquer avec les gens. Tout le monde en Amérique et dans tous les autres pays sait que nous avons des difficultés avec la langue alors ils sont conciliants. Alors n'hésitez pas.
Aki : Si je devais donner un conseil aux groupes, ce serait de ne pas boire trop de bières (rires). Parce que dans les lieux de rendez-vous japonais, on ne sert jamais de bières gratuites aux groupes (rires). En Amérique, ils le font.
Kazuto : Oui, alors les groupes japonais sont très excités; "bières gratuites ! bières gratuites !" (rires).

Vous avez fait une vidéo pour la chanson Transworld ultra rock en multi vision avec quatres clips séparés joués en même temps. Comment avez-vous l'idée ?
Manager : Et bien sur myspace, il y'a comme une liste de vidéos Youtube et plusieurs personnes m'ont envoyé un e-mail. "J'ai appuyé sur "play" pour toutes les vidéos et c'était vraiment cool ! Quatre vidéos d'Electric Eel Shock en même temps." Alors je l'ai fait et je me suis dis que ce n'était pas si cool que ça. A partir de là, je leur ai dit : "vous pouvez jouer plus en même temps, pourquoi ne pas mettre tout ça ensemble." Nous avons filmé ça et l'idée était vraiment géniale : "Montons tout cela ensemble". Et bien NON. Cela a pris six mois à faire.

Et à propos de la vidéo "How 2 Fish Rock & Roll Style" (lien officiel), qui a eu l'idée de faire cette vidéo ?
Manager : Je suis obsédé par les vidéos et je les utilise pour mon propre amusement (rires). C'est Aki qui a eu cette idée. (il essaie de se souvenir comment cela s'est passé) En faite j'avais trouvé ce site internet où l'on peut acheter des poissons en plastique pas chers et je me suis dit : "Ok, qu'est que l'on va bien pouvoir faire avec ça ?!"

Ces derniers temps, la musique japonaise est devenue très populaire en Europe. Que pensez-vous de cela ?
Kazuto : Je pense que c'est génial que les japonais obtiennent plus d'attention, mais je ne l'ai pas vraiment remarqué pendant nos concerts.

Cela ne vous est jamais arrivé que des gens viennent voir vos concerts juste parce que vous êtes japonais ?
Kazuto : C'est arrivé, il y'a quelques personnes qui viennent pour cette raison.
Aki : De nos jours, nous ne sommes plus sûrs d'être japonais parce que lors de certains de nos concerts au Japon, le promoteur a fait des posters et des flyers disant "Electric Eel Shock (USA)". (rires)

Pour finir cette interview, avez-vous un petit mot à dire à nos lecteurs ?
Aki Nous sommes un groupe de manga japonais ! (rires) Si vous aimez les mangas japonais, vous nous aimerez (rires).
Kazuto : Venez à nos concerts et écoutez notre nouvel album ! J'espère qu'il vous satisfera (rires).

Merci beaucoup pour cette interview !
Tous ensemble : Merci! Dankjewel !

Nous tenons à remercier les membres d'Electric Eel Shock, Jessica de It's All Happening promotion, Bob Slayer et Wayne Charlton pour la photo.
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