Depuis le début de sa carrière solo, Kaya s’amuse à prendre à contre-pied tout son auditoire. Passant d’un genre à l’autre avec une facilité funambulesque, il évite la facilité et s’écarte de ses anciens travaux dans Schwarz Stein grâce à la création d’un univers propre aux contours féériques.
A l’occasion d’Halloween, le chanteur revient hanter les chaumières avec ce Carmilla, invitation au monde imaginaire de notre vampire préféré.
La dame au Carmilla
La chanson éponyme, première piste de ce single, est un petit chef d’oeuvre de chanson immersive ; après une introduction calme à souhait, où la voix de Kaya se pose avec douceur, un beat techno fait irruption et lance la chanson sur les chapeaux de roues ; l’effet donné est tel un voyage dans des montagnes russes sombres où s’enchaînent virages, descentes et remontées, laissant à l’auditeur une furieuse envie de danser sur le tempo entraînant de la musique.
Le morceau, véritablement accrocheur, plein d’entrain, nous laisse pénétrer avec facilité le monde, plus sombre qu’à l’accoutumée, du chanteur ; et s’avère être une des meilleures chansons qu’ait livrées l’artiste depuis ses débuts en solo.
Orchestration argentée
La seconde piste vaut à elle seule l’achat de ce single ; en effet, il s’agit d’un titre live, Silvery Dark, tiré du mini album Glitter, -jusque là rien d’anormal- mais qui s’avère tiré du concert avec l’orchestre symphonique qu’a donné Kaya en cette fin d'année.
Les violons se font puissants et mélancoliques, donnant un cachet très solennel à la chanson, le piano devient plus imposant que sur l'original, toujours présent, et la voix du chanteur prend une ampleur insoupçonné ; jamais celle-ci n’aura été aussi émouvante, frôlant de peu le sublime et donnant à cette piste, qui était déjà une des plus belles de l’artiste, une démesure, une beauté, la rendant encore plus touchante qu’elle ne l’était à la base, et où, pendant le refrain les vocalises fusionnent avec le piano pour un résultat indescriptible pour tout amateur de l’original.
Le final est très émouvant, où le son évanescent des pianos et des violons laissent place aux applaudissements du public, visiblement heureux, tout comme l'artiste, d'être présent ce soir là !
Conclusion :
Kaya signe, avec ce single, une très belle porte d’entrée à son univers, et à son futur (mini ?) album ; tour à tour techno, dansant, et émotif, ce Carmilla représente à merveille l’artiste et s’avère être une sacrée réussite, le tout en seulement deux chansons !
Note :
7/10