L'an 2007 a été plein de surprises, que ce soit pour le groupe ou pour ses fans. D'abord,
Yoshiki les a invités à participer le 26 mai au
Jrock Revolution qui a eu lieu à Los Angeles. Un mois plus tard,
girugamesh a partagé la même scène que
Guitar Wolf,
An Cafe et
bis lors du
J-SHOCK en Allemagne, le 23 juin. A peine revenus au Japon, les membres du groupe ont continué à jouer dans des festivals et surtout ont préparé leurs deux concerts en solo à Shibuya (dont un live report est en ligne sur JaME,
ICI). En septembre, ils sont retournés en Allemagne, cette fois en tête d'affiche d'une soirée d'
inMotion Asia-Pacific.
VolKölno
Les lumières s'éteignent et les membres arrivent un par un, masqués d'un foulard noir, sur l'intro
13 et sous les acclamations du public, qui semble être au complet cette fois-ci. Le show commence et c'est un déluge de décibels qui s'abat sur le Palladium !!! Et c'est bien là le point fort des membres de
girugamesh, car si leur jeu de scène est assez sobre, ils arrivent à enflammer l'assistance avec seulement leur musique, qui prend tout son sens en live, semblant bridée quand on réécoute les CD.
Si
Satoshi bouge peu, il communique bien avec le peu d'anglais qu'il maitrise et semble bien connaître le public européen puisqu'à un moment, il lance un "I WANT CIRCLE PITS! I WANT CIRCLE PITS!", joignant les gestes à la paroles. On ne voit jamais de "circle pits" dans le milieu du visu au Japon, mais ici, un rond ne tarde pas à se former au centre dans lequel les garçons les plus vaillants se mettent à pogoter.
Яyo n'hésite pas à se lever derrière sa batterie, tout en continuant à jouer, mais l'essentiel du spectacle est assuré par les deux lieutenants
Nii et
ShuU, qui arpentent la scène dans tous les sens. Et pour couronner le tout, ils se lancent dans deux interludes musicaux, dont le thème de
Mission Impossible. Au départ du groupe, le public réclame un rappel mais l'organisation du
J-SHOCK empêche le groupe de revenir car le staff démonte immédiatement leur matériel pour installer celui d'
An Cafe.
We are f**cking crazy !
A
Neotokyo, les quatre membres ont accordé à près de 200 fans des dédicaces sur des disques, des photos, des posters ou des instruments. Comme au
J-SHOCK, ils étaient en costumes de scène et s’étaient maquillés pour l'occasion. Après que tout le monde ait eu sa dédicace, les membres regardaient attentivement les cadeaux qu’ils avaient reçus et s’amusaient avec des fans qui étaient collés aux vitres de la boutique, en faisant des signes de la main ou en prenant des photos.
Le 15 septembre, vers 19 heures, c’est la ruée en direction de la scène : certains tombent au sol, tandis que d’autres se tassent et se bousculent aux premiers rangs. Les autres spectateurs prennent place petit à petit dans la fosse ou dans les gradins.
Peu après 20 heures,
Nii,
Яyo,
ShuU puis
Satoshi, dans leurs costumes noirs du moment, se placent rapidement devant près de 2500 personnes. Les premières notes d'
Aimai na mikaku résonnent dans l’immense Berlin arena et nous voilà partis pour près de deux heures de cris, d’headbangs et d’émotions. A vrai dire, le début de ce concert est le calme avant la tempête, car
Aimai na mikaku est l’une des chansons les moins violentes pour les oreilles... Mais pour la chanson suivante,
omae ni sasageru minikui koe, les jeunes artistes prouvent qu’ils ne sont pas du tout intimidés par une si grande assistance. Ils ne tiennent plus en place :
Satoshi prend ses marques sur la scène,
Nii ainsi que
Яyo secouent la tête vigoureusement et
ShuU brave sa timidité. Cependant,
Яyo rencontre quelques ennuis avec sa batterie, ce qui oblige les techniciens à remonter plusieurs fois sur scène pour voir ce qui ne va pas.
Яyo essaie tant bien que mal de ne pas montrer le souci que lui cause ce contretemps et garde un rythme impressionnant malgré tout. Après
Kaisen Sengen, les membres font un court interlude pendant lequel
Nii,
Satoshi et
ShuU mettent l’ambiance dans la salle, alors qu’un technicien revisse la grosse caisse de
Яyo. Tout semble être rentré dans l’ordre pour le reste du concert.
Sur
Freesia, la guitare trouve une certaine tranquillité pour mieux nous transmettre les émotions de
Nii, qui a composé ce morceau. Pendant quelques minutes, une sorte de sérénité plane dans toute la salle, accentuée par une voix appliquée et une batterie qui se fait à peine entendre. L’intensité du jeu de
Nii va crescendo à la fin de
Freesia et le silence s’impose...
Puis
Satoshi nous dit quelques mots en anglais : "We are very happy to be in Berlin. Are you fucking crazy ?!!". La salle est alors ébranlée par les cris du public et
Real my place débute. Cette chanson est d’ailleurs un des exemples de leur maturité et de l’harmonie qui se crée de mieux en mieux au sein du groupe. Mené par
Яyo,
girugamesh capte ainsi toutes les attentions avec une bonne rythmique de la basse, une guitare toujours nerveuse et des paroles chantées avec force par
Satoshi. Et smash !!
Nii frappe des mains au dessus de sa tête et incite le public à l’imiter, puis les headbangs vont bon train, que ce soit dans les gradins ou dans la fosse.
ShuU ne reste pas à l’écart : il se promène sur la scène et observe avec attention les fans en délire, tout comme
Satoshi. Quelques minutes plus tard, des filles réussissent à se faufiler devant les barrières de sécurité et prennent la scène comme appui pour headbanguer aux pieds de
Nii, qui se penche vers elles en posant presque un genou à terre.
Le quatuor garde toute sa vivacité sur
robust conviction, sur laquelle
Nii montre ses prouesses tout en balançant le haut du corps. Puis
Satoshi,
ShuU et
Nii, tournés vers
Яyo, se mettent à danser, avant de s’avancer à nouveau sur le devant de la scène. D’autres titres tout aussi accrocheurs terminent cette setlist. A un moment donné,
ShuU donne quelques instants sa basse au public puis, à la fin de
Deceived Mad Pain, il finit par casser une ou deux cordes. Le groupe vient de nous donner le meilleur dès le début, mais le concert ne serait rien sans
Goku. Les jeunes artistes se lâchent pour de bon, le chanteur traduit son charisme par une voix gutturale et les tresses de
Яyo semblent virevolter au rythme déchaîné de sa batterie.
Le point fort de
girugamesh se résume globalement en un dynamisme exceptionnel pendant les concerts, sans pour autant avoir de jeu de scène racoleur. Ils ne se hasardent pas dans des gestes superflus ou des poses types comme beaucoup de groupe de visual kei peuvent le faire.
ShuU et
Nii jouent posément, sans pour autant s’effacer,
Satoshi est à l’aise dans son rôle de chanteur charismatique et
Яyo met en valeur leurs compositions par des gestes très habiles. C’est bien l’empreinte que laisse leur musique, parfois leur agressivité et surtout leurs émotions qui rendent
girugamesh transcendant.
Setlists
- J-SHOCK - 23 juin 2007
13
Jarring Fly
Shadan
Mouja no koushin
Owari to Mirai
Furubita Shashin
robust conviction
Goku
Kaisen Sengen
Aimai no Mikaku
volcano
Mission Impossible (reprise du générique)
Omae ni sasageru minikui koe
Deceived Mad Pain
- inMotion Asia-Pacific - 15 septembre
Aimai na mikaku
omae ni sasageru mnikui koe
Mouja no koushin
Kaisen Sengen
-MC-
Shadan
crime
Melody
Freesia
-BGM-
Real my place
smash !!
Jarring fly
Robust conviction
-BGM-
Zero
Owari to Mirai
Furubita shashin
Fukai no Yami
-MC-
volcano
Deceived Mad Pain
EN
Goku