Une lectrice et un lecteur étaient sur place et nous font deux comptes rendus de l'événement...
Après notre arrivée à Cologne, une rapide visite et un passage à l’hôtel, nous arrivons au Palladium, grande salle perdue au milieu de nulle part. Il est déjà 16h : voilà une heure que les portes sont ouvertes, et pourtant la file d’attente s’étend encore à perte de vue. Surprise au niveau de l’organisation autour du concert donc, le personnel débordé étant mal employé, l’accès aux toilettes restreint, car se situant juste à côté des vestiaires, et le stand unique de goodies et CD (hors de prix, en passant), assailli par une horde de fans, même pendant les concerts.
Nous nous installons devant la scène et quelques instants plus tard apparaît devant les rideaux un "Mr Loyal" allemand, annonçant le premier groupe à jouer. L’envoi est donné avec SuG. Leur performance chauffe immédiatement le public qui lui fait un accueil chaleureux. Takeru, tout sourire, transmet sa joie au public et semble galvanisé par cette réaction. La performance gestuelle est de très haute qualité, les guitaristes faisant de fréquents allers-retours de chaque côté de la scène et venant au devant du public, tout cela faisant passer la voix du chanteur, pas toujours bien placée. Après une demie heure de show, le groupe se retire, laissant apparaître le présentateur qui va réaliser devant le public une interview de deux des membres du groupe, à savoir Takeru et un second membre, non identifié. Surprise, une tombola organisée permettra, tout au long de la journée, de gagner posters dédicacés et autres goodies des groupes se produisant. Pendant cet intermède, le groupe suivant s’installe sur la scène cachée derrière le rideau. Alors que les deux membres de SuG partent, le présentateur hurle dans son micro le nom du prochain groupe : il s’agira de SCREW.
La scène nous est dévoilée, les membres de SCREW font leur entrée dans la même tenue que celle utilisée pour le clip VANQUISH. Byo, dans son costume doré, apparaît alors que la musique commence. Grande déception pour moi : il chante horriblement faux et assure le show avec un fort mauvais goût, en se masturbant longuement et en se livrant à la tentation du fan service sous une pluie de hurlements de fangirls hystériques. A la fin du concert, Byo et Manabu reviennent pour se prêter au jeu des questions-réponses tout en continuant sur leur lancée de fan service...
Une rupture a alors lieu. Après le passage de SuG et SCREW, sorte de prémices au festival, de première partie, vont maintenant se succéder, pour une durée beaucoup plus conséquente, les trois autres groupes de la PS Company. Le coup d’envoi est donné par Kra.
Sous une musique connue, dont je n’ai pas réussi à me souvenir du titre, apparaît, flottant dans une lumière bleutée, Yasuno, le batteur, dont le sourire rayonnant est accompagné du jet d’une rose rouge au public, avant qu’il n’aille prendre place derrière sa batterie. Le show débute avec l’entrée sur scène de Keiyuu, plein de désinvolture dans son costume façon aristocratie européenne. Dès les premières notes, je suis conquis. Contrairement à ce à quoi je m’attendais, le son du groupe est très rock, et surtout - enfin ! - nous avons droit à un chant juste, pour la première fois depuis le début de l’event ! Pourtant, ce sera le concert de tous les dangers, surtout pour Mai, le guitariste, qui cassera sa sangle, ce qui nécessitera l’intervention d’un roadie paniqué, alors qu’il est immobilisé, assis sur l’estrade supportant la batterie pendant plusieurs longues minutes, et qu'il chutera, déchaîné, vers la fin du show. Keiyuu quant à lui, semble survolté et donne le meilleur de lui-même, nous gratifiant même de véritables chorégraphies sur certaines chansons, soutenues par la puissante ligne de basse de Yuura, un peu en retrait scéniquement parlant. Après une grande heure de concert, alors que la voix du chanteur commence à faiblir, surtout dans les aigus, le groupe part, suivi bientôt du retour de Yuura et Keiyuu, se prêtant à leur tour au jeu de l’interview.
La suite du spectacle s’enchaîne rapidement avec l’arrivée un par un de chacun des membres d’alice nine., tous de blanc vêtus. Shou nous gratifie d’une voix magnifique, sans aucune fausse note, et de chorégraphies qui, à coup sûr, resteront dans les annales ! Bien qu’il ne me touche pas, le concert est très propre et professionnel, chaque membre jouant de son propre charisme afin de chauffer le public. Shou et je ne sais plus qui reviendront ensuite sur le devant de la scène pour répondre aux questions du présentateur allemand et pour effectuer le cérémonial du tirage au sort, alors que Kagrra, s’installe derrière le rideau.
La dernière ligne droite de l’event est alors annoncée. La nuit tombe sur le Palladium pour nous ouvrir un nouvel horizon coloré, à la manière du sublime kimono d’Isshi, qui commence à nous envoûter de sa sublime voix. Nao joue avec le public alors que Shin disparaît sur le côté de la scène pour poser ses mains sur les cordes de son koto. Utakata retentit. A quelques reprises, c’est un Isshi tout sourire qui s’adresse à un public enthousiaste, en allemand s’il vous plaît, aidé par un pense bête. Le concert voit passer des chansons très variées du répertoire de Kagrra, sous les chorégraphies subtiles d’un Isshi galvanisé par la salle, allant même jusqu’à jeter son éventail alors que Shin règle avec difficulté un problème de branchement de sa guitare électro-acoustique et que Akiya s’approche de la foule pour montrer son jeu. Mais le temps passe vite et Urei, annoncée, clôt le concert, sous une pluie d’acclamations.
Isshi et Nao reviendront alors devant les rideaux pour répondre à quelques questions et offrir un éventail dédicacé pour la tombola.
L’event est terminé, après avoir duré plus de cinq heures, et, malgré quelques problèmes organisationnels, nous repartons conquis, des images plein la tête.
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Samedi matin, nous, groupe de quatre Français, prenons le thalys en direction de Cologne.
La journée a débuté assez moyennement, sous la pluie et dans le froid, mais la bonne humeur est bien présente, ce qui permet de faire passer le temps un peu plus vite.
Mettons-nous bien d’accord avant toute chose, le public allemand est un diesel, très long à se mettre dans l’ambiance, mais une fois bien chauffé, il est là pour un bon bout de temps.
Le concert débute approximativement à l’heure, avec SuG. Ce groupe est l’un des derniers poulains de la PS Company, et beaucoup sont venus spécialement pour voir ce que cela donnerait. SuG, c’est un univers rose et joyeux, mais, soyons réalistes, il y a un gros loupé avec eux. Au début de leur performance on se demande ce qui se passe, s’il y a un problème de micro, si ce problème va vite être résolu. Malheureusement, il persiste et là, on comprend : ça ne vient pas du micro, mais bel et bien de la voix de Takeru. Trop plein d’émotions ou bien oubli de la note juste ? La question reste entière.
Malgré cela, ne nions pas que l’ambiance est bonne, que le groupe se plait à être sur scène, devant ce public européen qu’ils découvrent pour la première fois, et qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes lors de ce show, réveillant par là même le public. En gros, bon boulot pour le premier groupe à passer.
Durant l’intermède, nous avons droit à l’intervention de l’animateur de Rockidentity qui, avec la participation de deux membres de chaque groupe, fait gagner des posters (peut-être dédicacés) à des chanceux qui ont compris (ce qui n’est pas notre cas, pauvre groupe français que nous sommes) qu’il faut acheter des billets de tombola à l’entrée...
Après une bonne dizaine de minutes ou plus, le rideau se rouvre et SCREW fait son entrée.
Gros choc pour ma part, on voit arriver, après le passage des musiciens, le chanteur, Byo, accoutré comme dans le clip Vanquish, c'est-à-dire d’or.
Il s’agit du second nouveau groupe de la PS Company. Très professionnel et d’un niveau musical plus que bon, il risque de dépasser, ou tout du moins d’arriver à la même hauteur que l’actuel groupe phare de PSC, The gazettE (ou bien même miyavi).
Malgré quelques fan-services un peu trop longs, on peut bien leur reconnaître qu’ils savent à leur tour mettre l’ambiance et la convivialité qu’il faut à cet évent pour rester assez longtemps en mémoire.
Encore une fois, l’intermède, avec cet animateur qui, à première vue, sait comment parler au public allemand, pourrait se dérouler sans anicroches : c'est sans compter sur l’intervention de Byo et Manabu, qui se lâchent en faisant du fan service sous les encouragements des mordus de yaoi.
En une dizaine de minutes, leur affaire est réglée, les réponses aux questions sont données, et les numéros gagnants de la tombola, tirés. Ils repartent tous gaiement pour laisser place, cette fois, aux groupes ayant déjà fait leur preuve.
Les rideaux se réouvrent et les membres de Kra apparaissent dans une lumière qui leur sied à merveille : bleutée. Comme s’il trouvait que le public n’était pas encore assez chaud, Yasuno jette une rose dans la foule, provoquant une mini bousculade dans les premiers rangs. L’air content, il part s’installer derrière ses caisses, suivi par les autres membres du groupe, partis se placer à leur place respective.
Rappelons-nous les débuts de ce groupe, mes amis ; rose, joyeux, énergique... Ça vous rappelle un autre groupe ? An Café ? SuG ? Je suis bien d’accord avec vous, à une différence près tout de même, la voix ! Bref, le petit groupe a bien grandi et a évolué, ce qui se ressent non seulement sur leur look plus sombre et plus riche en mystère et autres, mais aussi sur leur musique, toujours aussi énergique, mais qui a perdu de ce petit côté rose qu’ils avaient à leurs débuts.
Keiyuu nous prouve qu’il se plaît bien là en jouant avec le public, provoquant des petites chorégraphies sympathiques, sautant dans tous les sens, alors que de l’autre côté de la scène se déroule un drame... Le guitariste a failli tuer sa guitare. Imaginez le lendemain matin dans les journaux à scandales, dans les gros titres : « Mai a tué sa guitare ! Après une longue relation entre eux, Mai a finalement tenté d’assassiner sa guitare chérie. Selon la police, il répéterait à tue-tête que ce n’est pas de sa faute, que c’est la sangle qui aurait lâché. Les autorités, croyant à sa version des faits, prétendent qu’il ne s’agit là que d’un terrible accident... » XD
Mais, tout finit bien, rassurez-vous. La sangle est changée et Mai continue le show sans aucun autre souci... Enfin presque, puisque vers la fin de leur concert, il tombe à terre pour une raison non expliquée... Espérons qu’il s’en soit remis.
A nouveau, notre ami allemand débarque sur le devant de la scène, accompagné cette fois de Keiyuu et Yuura pour le jeu des questions-réponses.
Lorsque le groupe suivant entre en scène, je ne sais dire ce qu’il se passe : est-ce l’ingé son qui, sans le faire exprès, a poussé le volume du micro à fond, ou est-ce la faute des extra-terrestres ? On ne saurait répondre. Quoi qu’il en soit, et bien qu’alice nine. soit d’un très bon niveau, aussi bien scéniquement que vocalement, le son est beaucoup, beaucoup trop fort, à tel point que j’en béni mes bouchons d’oreilles.
D’accord, Shou chante correctement, d’accord, ils se donnent à fond, mais cette ombre au tableau gâche énormément de choses.
Pourtant, cela ne change pas tellement la donne pour le reste du public qui, à en croire leurs cris et hurlements, apprécient vraiment.
Je passerai sur l’intervention de l’animateur, puisque nous ne savons pas ce qu’il raconte.
L’annonce du dernier groupe à jouer arrive, l’heure de la séparation est donc relativement proche, bien que nous sachions que nous avons encore du temps pour en profiter pleinement.
Lorsque le rideau s’ouvre, contrairement aux autres groupes, Kagrra, est déjà sur scène, prêt à commencer. Résonne alors une introduction mystique et envoûtante. La douce voix s'élève, telle une incantation, et nous basculons dans un univers relaxant mais entraînant, sur les notes d’un de leurs morceaux les plus connus. Le show me semble à la fois long et extrêmement court. Tout le monde se laisse aller, non seulement sur cette voix, mais également sur ces gestes, les répétant avec ferveur, produisant des chorégraphies simples et faciles à retenir.
Malheureusement, nous comprenons tous que l’heure de la séparation ne va pas tarder lorsqu’Isshi nous lance un "last song" entièrement compréhensible pour la chanson qu’ils ont choisi de chanter : UREI. Le rideau retombe déjà, absorbant la dernière note de synthé sur son passage.
Pour la dernière fois de la soirée, le présentateur vient à nous avec les membres principaux du groupe, leur posant des questions auxquelles ils ont répondu avec plaisir, laissant de jolis sourires comme cadeaux à ceux qui n’ont rien gagné. Ils s’en vont finalement retrouver le reste de leur groupe en coulisses, tandis que nous regagnons d’un pas excessivement lent la sortie, espérant pouvoir profiter encore un peu de cette ambiance survoltée qui avait envahi la salle depuis un bon moment.
Au dehors, les jeunes gens restent encore à parler, échangeant leurs impressions sur l'event alors que le froid de la nuit les entoure - peu importe, puisque leurs coeurs ont suffisamment été réchauffés.
Set list
SuG :
SE
1. Candy lowpop
2. LOVE SCREAM PARTY
MC
3. Alterna.
4. Unplugged Superstar
SMC
5. WhitE×BleacH
SCREW :
SE
1. Death’s door
SMC
2. VANQUISH
3. VEGAS
MC
4. Zansatsu Fiction
5. S=r&b
Kra :
SE
1. LOST NUMBER
2. En
SMC
3. Yamiyo no gene
4. Karasu no makura
SMC
5. Wabun haku
6. Mutaku to mutaku to
7. Showtime
8. [-] (teihen)
alice nine. :
SE
1. WHITE PRAYER
2. Velvet
MC
3. TSUBASA
4. Ruri no ame
5. High collar naru rinbukyoku
MC
6. Shunkashuutou
7. Blue planet
Kagrra, :
1. Amafurase tanmaina
2. Rin
3. Kisai
4. Nue no naku koro
5. Yousai
6. Genei no katachi
7. Utakata
MC
8. Unmei no ito
9. Sakebi
10. Kotodama
MC
11. Zan mikado (guilty)
12. Irodori no sanka
13. Urei