An Cafe - GOKUTAMA Rock Cafe

Il s’en est passé des choses depuis Magnya carta pour les heureux d’An Cafe. Départ de Bou faisant peur pour la suite de la carrière du groupe (je sais c’est minable), arrivées du nouveau guitariste Takuya et du claviériste, à la chevelure tout droit inspiré de DJ OZMA , Yu-ki, et nouveaux singles divisant les fans du groupe, on peut dire que ce nouvel album était attendu. GOKUTAMA Rock Cafe, ou la preuve que le départ d’une figure importante dans un groupe peut être facilement digéré.


Star Ducks Cafe


L’album s’ouvre sur la déjà connue Ryusei Rocket. On est dans un univers très ciblé. Coloré tel un arc-en-ciel, frais et vivifiant, l’air que nous pond le groupe est dans la continuité des précédents travaux. Aucuns changements musicaux à l’horizon, les guitares s’envolent dans la clarté et la simplicité, tandis que l’on s’amuse à noter un clavier beaucoup plus présent qu’auparavant. Tout ceci est bien nyappi, amplifié par le chant de Miku toujours plus juste.

Vous attendiez de l’originalité ? Passez votre chemin, et cela en va de même pour la prise de risque. Le groupe possède sa formule magique et ne voit pas, l’utilité d’en changer. Le fun, l’envie de danser et de faire du para-para est toujours aussi présente pour notre plus grand bonheur. Après un départ en boulet de Kanon (il va jamais s’arrêter avec ses blagues), le souffle retombe avec Baby King, inutile piste, qui non seulement, n’a aucune originalité, mais qui en plus se trouve être d’une terrible banalité...

Et c’est un encéphalogramme plat comme le corps de Kate Moss qui attend l’auditeur jusqu’à Koritsu Hospital, excellent morceau qui précède le hit de l’album, l’excellente Kakusei Heroism, une des toutes meilleures musiques composée par le groupe, qui prouve par là même occasion que la digestion du départ de Bou s’est correctement effectuée. Claviers privilégiés devant les guitares, entêtante mélodie et refrain ultra dynamique, An Cafe n’est jamais meilleur que quand il compose des hymnes dans cette veine.

Heureusement la suite de l’album ne faiblit pas, parvenant même à rendre une chanson calme comme Orange Dream intéressante, exempt de toute mièvrerie, et s’aventurant avec classe dans un registre plus jazzy avec l’étonnante Koi No Dependance. One Way Love, quant à elle, clôt avec succès cet album, avec une composition qui s’avère parmi les plus musclées de l’album.


A croire que beaucoup de fans n’ont pas digéré le départ de Bou. Car, sinon, il faut avouer que la recette n’a pas changé d’un iota depuis Magnya Carta et s’est même amélioré sur bien des points, la qualité des mélodies en tête. Reste que ce cocktail de fun est moins puissant que le précédent, certainement en raison de pistes qui n’avaient rien à faire sur cet album. Mais que l’on se rassure An Cafe n’a pas perdu la main, et même s'il s’avère que l’oshare n’est pas la tasse de thé de tout le monde, dans le genre, la formation est ce qui se fait de mieux. GOKUTAMA Rock Cafe est un remède anti morosité de très bonne facture, qui ne demande qu’à être vu sur scène. Souriez, vous écoutez !


Note : 7,5/10