Le 7e album de J est le plus pop de sa carrière, mais pas le moins intéressant - 7/10
Mais que se cache-t-il derrière ce taureau noir prêt à lutter que J a choisi comme symbole de son 7e album ?
12 chansons au total dont deux sont déjà sorties en single en mars dernier.
I feel you ouvre RIDE, une ballade dans le monde de J, riffs de guitares tels des vrombissement de moteurs, accompagnent tous les morceaux de cet album, comme un tourbillon, une ligne de basse toujours présente. Ce premier morceau n’est pas violent mais très chantant.
Calme au départ, Final call change de cap lorsque les guitares prennent leur envol, et dès le refrain on chante en choeur avec J. On attrape le refrain très vite. Les échos de la voix sont d'un très bel effet, et rarement utilisés par J. Ce morceau n'est pas très rapide, mais l’énergie qui en sort est très sympathique.
Le 3e morceau, Ray of light, est une ballade pop/rock, bien faite, même si elle ne révolutionnera pas le monde de la musique. Les riffs de guitare sont l'attraction de ce morceau. Dommage que vocalement J ait bien du mal.
RECKLESS, face A du dernier single, est un rock qui, comme le bon vin, s’améliore avec le temps. Plus on l'écoute meilleure il est.
Pour moi, le moment le plus jouissif arrive, avec notamment, les deux morceaux Speed of Love et Flames, qui sont à mon sens les joyaux de cet opus.
Speed of Love, morceau rock/pop pour lequel J a marié sa basse avec les guitares, car enfin, dans cet album, on entend la basse, si profonde, de J. C’est magnifique. Et puis, le "speed" prononcer à la japonaise "supido", moi, je trouve ça trop mignon. Si, si...
Flames, ensuite, s'enchaîne avec tout la passion de la guitare, absolument mortelle. C’est la plus pop des chansons de l’album, malgré son refrain au rythme saccadé. Je la verrais bien interprétée par LUNA SEA, c’est tout à fait leur monde.
Tout aussi enchanteuse, la ballade Never ever précède à la 8e place, nothing. Ce morceau a une force envoûtante avec un très beau solo de guitare de Fujita, la basse toujours bien présente.
Ah! Voilà, la 9e piste, "le number hard" de l'album, Hi Light & The Deep Shade, un régal !! On a l'impression que deux ou trois chansons sont réunies dans la même, plusieurs périodes en quelque sorte. Si je n’aime pas trop la banale première phrase musicale, la deuxième, heureusement, est absolument géniale. Quant au refrain, il est à tomber par terre, il laisse une impression torride.
Ensuite, voici la version album de Snake Beat. Ce morceau qui est sorti en face B de RECKLESS, est toujours aussi chantant et étonnant. Suivi par l’admirable island, où J se pose des questions sur ses rêves, ses espoirs. Une ballade tout en délicatesse, dont le seul défaut est la voix de J. Car le "chanteur J" n'est pas à la hauteur du "compositeur J". C'est dommage, car la mélodie est prenante. Je m'imagine en concert la reprendre en choeur avec J.
Enfin, l'album s'achève avec addiction. Une chanson piquante, dirais-je, qui en concert va absolument être torride, démentielle, effroyable. Du larsen du début aux dernières notes, ça va chavirer, ça va pogoter à mort dans les live house.
Album moins patchwork que le précédent, RIDE, dont j'avoue avoir eu du mal à apprécier certaines phrases musicales moins délicates que d'ordinaire, reste tout à fait agréable, et énergisant à écouter. Les phrases un peu moins mélodieuses sont toujours suivies par une phrase style "loop" ou "tourbillon", ou une rupture de rythme, que J sait si bien composer, et qui, au final, séduit beaucoup.
RIDE a quelque chose de ce taureau qui gratte le sol avant de combattre dessiné sur la pochette, c'est le faux calme avant la charge finale, en quelque sorte. Cet album rock/pop, s'apparente à de la pop anglaise, avec des mélodies parfois nostalgiques et aux arrangements simples voulus ainsi par l’artiste.