A 21 ans, Aya Matsuura, alias Ayaya, est l'une des idols japonaises les plus connues. A l'occasion de sa tournée Matsuura Aya Concert Tour 2008 Haru "AYA The Witch", elle se donne à un rythme effréné jusqu'à deux concerts par jour.
Le concert décrit ici est le second de la journée et prend place au Sun Plaza de Nakano. De nombreux fans attendent devant la salle, sortant tout juste du premier concert donné à 14H et se préparent à assister au second. Nous retrouvons de nombreux hommes, mais aussi des jeunes femmes au look assez semblable à Ayaya.
JaME retrouve peu avant le concert la jeune idol qui vous offre en exclusivité un message vidéo à votre intention :
Une fois la vidéo tournée, Ayaya file sur la scène pour démarrer son show.
Préambule
19H10, le concert débute et la scène laisse entrouvrir un grand voile blanc derrière lequel se cache la chanteuse. Elle est accompagnée d'un groupe conséquent, à savoir deux claviéristes, un batteur, un percussionniste, un guitariste, un bassiste et deux choristes : il n'y aura aucune bande sonore fort heureusement.
La salle de 2100 places assises est quasiment remplie, bien que ce soit le second concert de la journée. La plupart des fans dans la fosse sont des hommes, plutôt surprenants avec leurs goodies, t-shirts et autres objets à l'effigie de l'idol. Dans le balcon, on retrouve de nombreuses femmes, peut-être préférant prendre du recul sur la masse conséquente des hommes dans la fosse.
Et c'est parti pour un show ensorcelant !
Après quelques notes d'introduction, le voile tombe et c'est avec une musique rock surprenante, From That Sky ~Kaedama wa Katamen de~, qu'Aya apparaît au public, qui se laisse aller en hurlant le nom d'Ayaya. On est vite charmé par ce rock endiablé qu'Aya gère d'une main de maître, accompagnée par de talentueux musiciens. Enchaînant rapidement sur la seconde chanson plus pop Zettai Tokeru Mondai X= ♥, la salle entière fait les churs et bouge en rythme. Vers le milieu de la chanson Aya récupère une guitare électrique en V, assortie à sa petite tenue rouge sertie de paillettes.
Elle mime un solo assez bon mais le "vrai" guitariste s'approche du devant de la scène pour montrer que c'est lui qui gère vraiment, ce qui fait rire une partie du public.
Lors du premier échange parlé avec le public, Aya se présente comme étant une sorcière maléfique, puis finalement elle revient sur ses propos disant qu'elle est une gentille petite sorcière et qu'elle désire rendre tout le monde heureux.
Elle reprend alors le court du concert et, après les premières mesures, elle réapparaît avec une longue robe rouge. La chanson Oshare! se trouve être assez douce et aidée d'une sacrée ligne de basse et d'un bon petit solo au synthé, le résultat est tout autre qu'en CD. Le public se fait alors plus calme et une ambiance plus chaude se crée. La plupart du public possède un de ces fameux bâtonnets phosphorescents (dits "penlight"), certains en ont même une dizaine. Le show présenté est surprenant d'éclectisme, que ce soit le côté musical ou dans l'atmosphère même qui se dégage de la scène.
Un miroir descend alors du plafond et les filles, revêtues de leurs robes rouges, se dégagent de ces tenues qui n’étaient que fixées au sol. Aya reprend alors avec un jeu impressionnant de lumière, à la limite du millimétré. Bien qu’il s’agisse de son second concert de la journée, Ayaya assure vocalement.
Les chansons s’enchaînent et le show ne se calme aucunement, pour le plaisir de chacun. La jeune chanteuse court encore de part en part de la scène pour répondre à tous les appels du public. Son endurance et sa prestation scénique surprendraient même les plus fervents détracteurs d’idols.
Nouvelle pause, l’idol reparle avec son public et avoue vouloir acheter un maillot de bain. « On veut voir !! » hurle, sans aucun complexe, un homme du public mais la jeune demoiselle ne se laisse pas défaire et répond : « Tu verras sûrement cela dans mon prochain photobook ! » : ce qui fait rire la salle entière. Puis Ayaya parle sans trop de transition de son dégoût des insectes et qu’elle préfère même les fantômes à ces derniers. Les musiciens en même temps jouent des sons effrayants, pour rajouter une ambiance.
Le concert recommence alors et le public est encore plus déchaîné qu’au début. Ayaya prend même la place d’une des personnes au clavier pour réellement jouer du piano cette fois-ci.
Par la suite, on se surprend à trouver sa voix, un peu nasillarde pour certains, des plus charmeuses.
La première vraie pause pour Ayaya a lieu, débute alors un discours enregistré de la demoiselle, parlant au travers du fameux miroir. Elle nous conte l’histoire d’Aya, la petite sorcière, jolie mais aussi très méchante. De plus, le miroir peut parler mais aussi lire dans le cur des gens. Aya demande au miroir qui est la plus belle, attendant en fait un retour du public qui se doit de répondre à la place de l’objet magique.
Ayaya revient alors habillée autrement et lance son vingtième et dernier single sorti, Kizuna. Sur la chanson suivante, Double Rainbow, elle se retrouve accompagnée seulement d’un piano. Le dernier refrain est repris avec tous les musiciens, avec la voix douce mais néanmoins puissante de l’idol. On atteint à ce moment-là du concert le point culminant côté émotion. Et encore une fois on se surprend à voir et entendre autre chose que bien des clichés que l’on pourrait penser avoir avec un concert d’idols.
Ayaya demande ensuite à son public de faire quelques mouvements de gymnastique, elle a vraiment ensorcelé toute la salle qui suit au doigt mais surtout à la voix toutes les demandes de la petite sorcière.
Ayaya finit avec ses chansons les plus connues comme Kiseki no Kaori Dance, The Bigaku et Yeah! Meccha Holiday. Bien sûr le public est passé dans un pur état de folie, chantant toutes les paroles en même temps, comme au karaoke. Après avoir présenté le groupe au public où chacun interprète un solo, la troupe quitte la scène pour se préparer pour leur rappel.
Après un quart d’heure de rappel, tout le monde revient sur scène et Ayaya revient avec une nouvelle tenue, les autres membres portant le t-shirt du concert. Le public n’en finit plus de scander le nom d’Ayaya à tout va.
Elle lance alors LOVE Namida Iro, l’un de ses autres tubes. La salle entière saute en même temps, ce qui, vu du haut, donne une impressionnante vision de la fosse. Ayaya joue même de sa voix pour monter dans les aigus avec une facilité déconcertante. Elle remercie ensuite une dernière fois ses fans pour finir avec deux chansons. Elle y démontre encore une fois que, derrière son joli petit minois, se cache une vraie bête de scène, impressionnante de professionnalisme mais aussi d’une prestation scénique hors pair.
Le dernier refrain de Egao ni Namida se transforme en une vraie communion entre Ayaya et son public, que cela soit dans la fosse ou au balcon, les hommes comme les femmes qui étaient plus en retrait.
Que retenir de tout cela ?
Ce concert est une vraie révélation contre bien des préjugés : certes nous y retrouvons des fans otakus déchaînés qui font limite peur par moment, mais ce n’est pas cela qu’il faudra retenir. Derrière le phénomène « idol » propre au Japon, se cache de nombreuses jeunes femmes, de vraies artistes qu’il serait inopportun de dénigrer sans être allé à ces shows. Ayaya en aura fait la preuve du début jusqu’à la dernière note du concert présenté ici, avec une endurance à toute épreuve, que cela soit vocalement ou scéniquement. Vivement que cela dépasse les limites de l’Asie !
JaME tient à remercier bien sûr Up Front Agency et Aya Matsuura pour avoir donné de leur temps.
Setlist
01. From That Sky ~Kaedama wa Katamen de~
02. Zettai Tokeru Mondai X= ♥
MC1
03. Soulmate
04. Oshare!
05. Onna Day by Day
06. Hitori MC2
07. Dokki Doki! LOVE Mail
08. Date Biyori
09. Hajimete Kuchibiru wo Kasaneta Yoru
10. Yuugure MC3
11. Kizuna
12. Double Rainbow MC4
13. Koishite Gomen ne
14. Kiseki no Kaori Dance.
15. The Bigaku
16. Yeah! Meccha Holiday Encore
17. LOVE Namida Iro MC5
18. Kanousei no Michi
19. YOUR SONG ~Seishun Sensei~
20. Egao ni Namida
