Le groupe JAM Project était pour la première fois sur une scène française, pour presque 2h de folie !
Ce 31 octobre vers quinze heures, le vrai spectacle se trouvait ailleurs que dans les allées du salon Chibi Japan Expo.
Vous m'auriez dit il y a encore un an que je me retrouverais nez-à-nez avec JAM Project à Paris, je vous aurais pris pour un fou. C'est pourtant ce qui s'est passé le 31 octobre dernier lors du Chibi Japan Expo, dans le cadre de leur tournée JAM PROJECT TOUR 2008 No Border. Il s'agissait là du premier concert européen du groupe, avant celui de Barcelone, prévu pour le lendemain. L'accueil de la France a-t-il été à la hauteur de l'honneur ?
JAM Project est juste un groupe énorme, dans tous les sens du terme. Hironobu Kageyama, le leader du groupe, est déjà un monument à lui tout seul, mais quand, en plus, il est accompagné de poids lourds qui ont interprété quelques-uns des génériques les plus cultes qui soient, leur venue en France semblait relever du rêve. Et pourtant, cet après-midi là, la petite scène "principale" de Paris-Est-Montreuil accueillait bel et bien les interprètes de génériques de Dragon Ball Z, Saint Seiya, Utena, Overman King Gainer, One Piece ou encore Gaogaigar...
Malgré ce casting de rêve, étonnamment, il n'y a qu'une trentaine de personnes devant les portes de la salle prévue pour les accueillir, une petite heure avant l'ouverture des portes. Les plus fans se sont assis là ; certains portent fièrement les T-shirts de la tournée, vendus à l'accueil du salon sans grande publicité. Les barrières prévues pour contenir la file d'attente me semblent être une preuve du pessimisme des organisateurs quant au public intéressé par ce concert : elles semblent disposées pour accueillir moins d'une centaine de personnes... Les fans présents eux-mêmes paraissent un peu déçus de ce constat, JAM Project méritant mieux à leurs yeux, mais ils commencent à faire leur propre analyse : le nom du groupe n'est pas si connu que cela dans nos contrées, bien que leurs chansons, elles, le soient. Un constat que je partage, avec en plus l'impression que la promotion du concert aurait pu être réalisée plus tôt : elle n'a été confirmée officiellement que deux semaines avant l'évènement. Une situation qui est cependant peut-être due aux aléas des échanges avec le staff du groupe. Reste que de nombreux visiteurs du salon sont venus nous demander ce que nous attendions à rester plantés là... Heureusement, alors que l'heure du concert approche, la file se remplit peu à peu jusqu'à former ce qui commence à ressembler à un vrai public : environ 200 personnes à vue de nez.
La salle de concert ressemble à une salle de réception, mais aucune chaise n'est installée. De taille réduite, la scène fait penser à un grand podium et paraît vraiment minuscule au regard des habitudes du groupe. Il s'avèrera cependant que cette installation sera nettement suffisante. Le staff du Chibi Japan Expo fait une annonce au micro afin de rameuter davantage de monde, ce qui permet à la salle de se remplir encore un peu, bien qu'elle ne soit pas remplie et que l'essentiel du public s'entasse comme des sardines face à la scène. Peu de temps après, les lumières s'éteignent enfin dans l'euphorie générale : le spectacle peut commencer.
Les membres de JAM Project montent un à un sur la scène sous les acclamations du public et débutent dans la pénombre la première chanson, Crest of Z's. Pas encore "chaud", le public suit sans vraiment se déchaîner cette entrée en matière très rock et un peu particulière, qui tout comme la chanson suivante, STORMBRINGER, ne fait pas partie des "bombes" du groupe. L'occasion aussi de constater que l'acoustique de la pièce n'est pas franchement idéale, la musique étant assez étouffée. Les chanteurs eux-mêmes font preuve de retenue, malgré quelques tentatives d'exciter un peu le public. Le show ne fait que commencer, mais après ces deux chansons, une première pause leur permet de se présenter et de saluer un public évidemment ravi de les entendre dire quelques mots sur leur visite française (avec la traduction de Pierre Giner, coordinateur du groupe pour la visite à ce salon), ou encore de blaguer sur leur visite en France avec une imitation de la Tour Eiffel du bondissant Hiroshi Katadani trouvée pour l'occasion. Il s'agit là de leur premier contact avec le public français et on les sent encore un peu tendus, à part peut-être Kageyama qui en bon leader, mène la danse avec le professionnalisme et le dynamisme que l'on peut attendre du personnage.
Après cette courte interruption, Kageyama annonce la chanson suivante : Nageki no Rosario, le générique de l'anime Gravion. Effervescence générale. "You know Gravion ?!" s'exclame-t-il alors, un peu surpris, obtenant alors des exclamations de joie en guise de réponse. L'ambiance se réchauffe déjà rien qu'avec cette chanson visiblement bien connue du public qui commence à chanter en choeur. Par réaction, le groupe lui-même semble réellement se détendre et s'amuser. Suit alors Break Out, l'un des derniers singles du groupe qui remporte également les suffrages du public, puis Garou ~SAVIOR IN THE NIGHT~, moins connue à en juger par le nombre de personnes chantant dans la salle, mais dont le dynamisme conquiert ceux qui ne la connaissaient pas encore. Pendant ce temps, les appareils photo et autres caméscopes n'étant pas interdits, c'est un véritable festival d'écrans plus ou moins high-tech qui encadrent et mitraillent littéralement le groupe !
Une seconde pause, au timing assez surprenant compte tenu de l'ambiance festive qui commence à vraiment s'installer, permet à Pierre d'annoncer que, dès lors, le groupe va présenter des chansons solo, une par membre ! Acclamations dans la salle : les fans voient là l'occasion d'entendre en live quelques chansons bien cultes... Kageyama met fin à ce suspense intenable : c'est lui qui commence avec ni plus ni moins que la mythique WE GOTTA POWER ! Cette annonce provoque l'euphorie générale dans le public et Kageyama est alors lui-même visiblement surpris de la ferveur avec laquelle les fans scandent littéralement les paroles aussi fort qu'ils le peuvent ! Et c'est encore loin d'être terminé...
En effet, c'est Masaki Endou qui prend la relève, et avec quelle chanson ? Yusha-oh tanjou, le générique de Gaogaigar, une vraie bombe de concert elle aussi! Là encore, le public connaît bien cette chanson et hurle littéralement "Gagaga,gagaga, ga-o-gai-gar !" à chaque fois que l'occasion se présente, pour le grand plaisir du chanteur. Inutile de dire qu'à ce stade du concert, l'ambiance est plus que chaude dans la salle !
Dans un registre un peu plus léger, c'est une Masami Okui absolument ravissante (comme toujours) mais encore un tantinet tendue qui interprète à son tour un grand classique : Rinbu Revolution, générique de Utena.
C'est ensuite au tour de Hiroshi Kitadani de chanter en solo probablement l'une des chansons les plus acclamées du concert : We are!, premier générique de One Piece. Agréablement surpris de voir débarquer cette chanson, par ailleurs excellente, l'assistance met les bouchées doubles sur ce morceau qui est également très connu du public français. Kitadani, comme galvanisé par une telle ferveur, ne tient plus en place et saute d'un bout à l'autre de la scène !
C'est Yoshiki Fukuyama et sa tignasse toujours aussi impressionnante qui passe le dernier avec également une chanson digne de l'occasion : Overman King Gainer qui illustre l'anime du même nom. Peut-être moins connue que les précédentes bien que l'anime soit sorti en France, c'est également une chanson excellente et les personnes qui la connaissent lui font également honneur.
Last but not least, Kageyama profite d'une seconde chanson solo et pas des moindres, une fois encore, puisqu'il clôt ce passage de solos avec un autre mythe : Soldier Dream, générique de Saint Seiya... Inutile de dire que là encore, le public a littéralement explosé de joie en l'entendant.
Après une autre pause parlée pendant laquelle Kageyama explique que la chanson suivante parle de la paix dans le monde, c'est No Border, plus calme et agrémentée d'une petite chorégraphie, qui est interprétée. Il faut bien ça pour calmer un peu les esprits échauffés par tant de bonnes surprises ! Après encore quelques paroles, le groupe chante Genkai Battle (présentée par Kageyama comme provenant de Yu-gi-oh... GX, beaucoup moins connue ici que la série originale) suivi de Victory qui semblent être moins bien connues du public mais qui sont accueillies avec beaucoup d'enthousiasme.
Survient alors l'une des chansons emblématiques du groupe, SOUL TAKER (pour tout dire, c'est ma chanson préférée), également très acclamée. A la fin du morceau, Kageyama explique que c'est au public de choisir la chanson suivante. Celui-ci n'a quasiment qu'un seul mot à la bouche : "GONG ! GONG !" Devant une telle unanimité (même si j'en ai aussi entendu réclamer SKILL, mais ils seront exaucés plus tard), le chanteur est soudainement un peu gêné. Il se trouve que cette chanson n'était pas prévue et n'est pas prête. Assez étonnant lorsque l'on sait à quel point cette chanson est populaire parmi les fans ! Mais qu'à cela ne tienne : on prend cinq minutes pour préparer la chanson, et c'est parti pour l'impressionnante GONG ! Elle a tellement été réclamée que le public la reprend, une nouvelle fois, en choeur avec cette fois en plus la joie d'avoir eu le choix.
Mais déjà, la fin du concert se profile. On nous annonce les deux dernières chansons : la célèbre Cha la head cha la est interprétée par le groupe dans son ensemble, vêtu des fameux T-shirts de la tournée, avec l'aide du public bien entendu. Le concert se termine sur la fameuse SKILL et ses non moins fameux "Motto motto" qui permettent aux chanteurs, comme au public, de terminer de la façon la plus festive qui soit !
C'est déjà l'heure des adieux. Le concert à duré un peu moins de deux heures, mais elles ont filé à une vitesse hallucinante, portées par une prestation vocale irréprochable et déjà, on voudrait que cela reprenne. Pour se consoler, il restera au public une séance de dédicaces qui aura lieu une petite heure plus tard à l'étage supérieur. Cette séance, pas trop bondée, aura permis à de nombreux fans de réaliser leur rêve, de parler à des JAM Project étonnants d'accessibilité et de sympathie pour leur public français : malgré la fatigue, ils ont accepté de signer davantage que la quantité prévue par les tirages au sort. Même le staff japonais du groupe a été remarquable de discrétion et de respect pour le public présent. Le concert et la séance de dédicaces se seront passés de façon presque idéale : un bon point pour l'organisation et de sacrés souvenirs, à n'en pas douter, pour le public. Un public qui, malgré son nombre réduit, a visiblement plu au groupe et démontré que la France l'accueillait à bras ouverts. D'ailleurs, c'est la sensation qui reste de cette après-midi avec le groupe : le fait que le courant soit visiblement passé et que la passion affichée par les fans ait été vraiment palpable. Un spectacle qui, davantage mis en avant, aurait pu et dû attirer davantage de monde.
Alors que la nuit tombe sur Paris et que le groupe s'apprête à quitter le pays pour l'Espagne, il est certain que seule une question subsiste dans l'esprit des fans français du JAM Project : A quand leur prochaine visite ?!
Liste des pistes du concert :
1. Crest of Z's
2. STORMBRINGER
MC
3. nageki no Rozario
4. Break Out
5. Garou~SAVIOR IN THE NIGHT~
MC
6. WE GOTTA POWER
7. Yusha-oh tanjou
8. Rinbu Revolution
9. We are
10. Overman King Gayner
11. Solder Dream
MC
12. No Border
MC
13. Genkai Battle
14. Victory
15. Soultaker
MC
16. Gong
MC
17. Cha la head cha la
18. Skill
Nous tenons à remercier Pierre Giner et toute l'équipe de Chibi Japan Expo.