Interview de Calmando Qual

C'est après quelques interviews et verres pour arroser la fin de la tournée que le groupe reçoit JaME dans sa loge pour répondre aux questions traduites par une Lamia très enjouée.

Bonsoir, nous aurions aimé d'abord connaître vos impressions sur le concert de ce soir.
Hibiki : C'était vraiment excitant et nous avions l'impression que c'était le public qui nous donnait la force de jouer ce soir !

Pendant le concert, Hibiki a parlé de cette "dernière" tournée mais qu'il y avait une erreur, de quelle erreur s'agit-il?
Hibiki : Nous n'allons pas nous séparer!
Kenka : Clairement!
Tak : En fait nous allons changer de batteur d'abord et peut-être de claviériste, mais surtout nous cherchons un batteur.

Quels sont vos projets musicaux futurs?
Kenka : Pour le moment nous sommes trois, une fois que nous aurons un batteur nous enregistrerons un nouvel album avec un nouveau son. Et par la suite, nous referons une tournée, enfin, c'est ce que nous voulons!

Ça vous a fait quoi de revenir en France après plus de deux ans?
Kenka : Du Japon, j'avais une image de personnes très strictes concernant les Français : ils n'aiment pas trop les étrangers, ceux qui ne parlent pas français, etc. Voilà ce que j'entendais en général sur ce pays.
Hibiki : Du coup on se demandait comment cela serait si on venait en France.
Kenka : Mais finalement je me suis rendu compte qu'il s'agissait de personnes très gentilles en général. Et puis j'apprécie leur culture et l'histoire française.

Quels sont les souvenirs que vous avez de vos précédentes tournées européennes?
Kenka : Je me souviens du pain très dur ! (rires)
Lamia : Ah oui, ça m'est arrivé aussi. J'achetais du pain à 300 yens au Japon mais en France avec leur baguettes, je pensais parfois que c'était une blague tellement c'était dur, je ne savais pas quoi faire avec ! (NDLR : tout le monde explose de rire, il n'y a plus du tout d'interview à ce moment-là).

Qu'est-ce que vous a permis d'accomplir le groupe Calmando Qual?
Hibiki : Il n'y a pas grand chose concrètement mais ce que nous souhaitions, bien que nous ne soyons pas dans une grande major, c'est de fixer des étapes et toujours aller de l'avant. Nous aimerions donner ce message aux autres petits groupes indépendants. Mais est-ce que ce message peut se transmettre au-delà des frontières? Là est la question.

Parlant de message, en avez-vous un particulier à donner au public ?
Kenka : On ne s'arrête pas! (rires de tout le monde puis s'en suit un drôle d'échange avec le groupe)
Lamia : C'est dingue cette histoire d'arrêt du groupe, c'est comme avec Isabelle Adjani ! On a dit qu'elle était morte cette grande actrice française mais c'était un mensonge! (les membres acquiescent mais ne savent pas concrètement qui elle est, re-crise de fou rire)

Pourquoi votre dernier album s'intitule FATHER-MOTHER?
Hibiki : La thématique de l'album était le père et la mère. Il y a une grande interrogation sur la naissance, le début de la vie. C'est un sujet délicat, où il y a beaucoup à dire, mais c'était un challenge pour nous que de parler de tout ce qu'il y a derrière cela (NDLR : nous n'en saurons guère plus).

Qu'est-ce que vous aimez faire lorsque vous êtes à l'étranger ?
Hibiki : En fait, nous aimons beaucoup manger les plats régionaux d'où nous faisons un live.
Lamia : Ah bah vous faites comme moi tiens! (rires) Les saucisses de Toulouse sont par exemple bien connues comme les allemandes!
Hibiki : Ok, next! (rires)

On ressent dans certaines de vos compositions un mélange de metal et de musique industrielle comme Rammstein, Nine Inch Nails, est-ce que vous êtes influencés par ce genre de groupe?
Hibiki : Bien sûr nous sommes influencés d'une certaine manière par les groupes que l'on apprécie. Après on écoute mais nous faisons notre propre son, avec notre vision de la musique et notre personnalité.

Dans l'album Heretical God, vous avez une chanson s'intitulant erotic+grotesque+nonsense, pourquoi ce titre et est-ce que cela a un rapport avec le genre eroguro?
Hibiki : Le titre est intéressant car, selon si c'est pris du français ou du japonais, le sens est quelque peu différent. C'est quelque chose qui sonnait bien en japonais. Concernant le genre, cela peut s'en rapprocher, y ressembler mais cela ne va pas plus loin.

Plusieurs de vos chansons ont un attrait à la politique (NDLR : ANTI-FLAG par exemple), que désirez-vous exprimer au travers de celles-ci?
Hibiki : En fait, il faut exprimer ce que l'on désire dire, même si c'est difficile et que l'on n'a aucun pouvoir face à celles et ceux qui dirigent par exemple. Bref, osez!

Quels sont les thématiques que vous affectionnez tout particulièrement dans vos chansons maintenant?
Hibiki : Il n'y a pas de thème précis, nous parlons plus de globalités.

Que pensez-vous de la scène musicale japonaise d'aujourd'hui qui prend place au Japon ?
Hibiki : Cela ne change pas et c'est toujours pareil, ça n'évoluera pas. Nous espérons que les médias créent d'eux-mêmes une chaîne pour dire que tel ou tel artiste est intéressant, ainsi un réseau pourra se créer.

Dernier message chacun pour vos fans ?
Tak : Nous n'arrêtons pas le groupe et même en étant trois pour le moment, nous créerons un nouveau son. Nous fusionnerons tout ce que nous avons fait et resterons sous le nom de Calmando Qual, avec l'encouragement des fans. Il faut qu'ils apprécient ce nom et si c'est le cas, qu'ils nous le disent par mail !
Kenka : Comme j'ai pu le dire tout à l'heure, les français sont très gentils et j'adore la France et certains mots français comme : "merci", "je t'aime", "mon amour" et "escargot" ! (rires de tout le monde)
Hibiki : Tout le monde, sachez que nous n'arrêtons pas Calmando Qual et je suis très content aujourd'hui du live ! Faites tous de votre mieux, que vous soyez seul ou avec des amis!

Merci à vous tous !
Hibiki, Tak et Kenka : Merci!

JaME tient à remercier Calmando Qual, Rage Tour, Astan et Lamia Cross.