Prévu à la base en première partie de THE UNSEEN, l’organisation du concert de DETROIT 7 n’a certainement pas due être facile. Passant, suite à l’annulation du groupe principal, du Glaz’Art à un petit bar de Paris, La Féline, on aurait pu avoir peur du résultat. Il n’en fût rien, et bien au contraire, la gratuité du concert et la taille de salle ont été bénéfiques à l’énergie d’une formation dont le leitmotiv tient en trois mots : Rock and roll !
Le trio livre en effet une musique des plus énergiques, dans la pure tradition de nombres d’artistes tels qu'Iggy Pop & The Stooges ou encore Motörhead. Energie brute de décoffrage dont le seul but est ici de nous faire tourner la tête et bouger notre corps aux accords saturés d’une musique endiablée.
Emmenées par la charismatique (et plutôt fort jolie) Tomomi Nabana, les chansons s’enchainent sans aucun répit. On est ainsi halluciné de voir le groupe porté de façon si enjouée par une fille assurant à la fois la guitare et le chant.
Car ici, rien de surfait, tout est réduit à sa plus simple expression pour ne laisser aller, dans les artères des salles qu’ils écument, un sang bouillonnant d’un amour inconditionnel pour le hard rock. On sent le groupe biberonné à la bière et la sueur, tant l’envie de jouer devant n’importe quel public est présente. Alors oui, les conditions de jeu sont roots, oui il n’y a pas beaucoup de monde, une quarantaine de personne tout au plus, mais bordel, c’est dans ces conditions que l’on comprend vraiment ce qu’est un vrai concert. C’EST CA LE ROCK comme dirait l’autre. Que celui qui n’a jamais kiffé ce genre de concert me jette la première pierre ! Comme aurait pu dire Lemmy Christ.
Ici, tout est destiné à faire monter la chaleur dans la salle, jusqu’à l’enfièvrement. La batteuse Miyoko Yamaguchi est proprement déchainée, souriant tout le temps durant le concert, et jouant avec une énergie et une frappe que nombre de ses compères mâles aimeraient certainement avoir. Le moins charismatique, et pas le moins talentueux est certainement le bassiste Nobuaki Kotajima, qui simplement joue, mais le fait bien. Complètement dans son show, celui-ci joue d’une basse franche et mélodique que ne renierait certainement pas un Kim Deal des Pixies.
Durant presque une heure et quart, DETROIT 7 a livré un show endiablé, dont les conditions alertes n’ont fait que décupler le plaisir d’être présent pour les auditeurs. Une heure quinze de rock’n’roll comme on aimerait en voir plus souvent. Pas toujours juste, mais toujours sincère et suintant la bonne humeur communicative, on ne peut que ressortir heureux d’un tel live. En espérant qu’avec la tournée française et le printemps de Bourges, nous puissions les revoir dans une salle plus grande… Avec un public encore plus présent, et c’est tout ce qu’on leur souhaite !
Setlist :
1. Baby in Galaxy
2. This Love Sucks
3. Sally the Witch
4. GRACIAS !!
5. IN THE SUNSHINE
6. MR. KATO ON THE ROAD
7. LOUIE LOUIE
8. Stooges
9. 24 HOURS
10. FATMAN BLUES
11. Beautiful Song
12. Why ?
13. COLD HEAT
14. BUZZ OFF
15. KISS THE MOON
16. Owari wa hajimari