Une intro retentit et dès les premières notes, chacun dans la salle reconnait le titre dansant qu'est SGS. Les quatre membres de monobright font leur entrée en arrivant par une estrade surélevée qui se trouve derrière la scène. Ils sont vêtus de la même manière que sur les récentes photos promotionnelles, donnant à ces vêtements plutôt classiques des allures de costumes de scène. Le chanteur guitariste, placé au centre des autres musiciens, se démarque avec une tenue plus extravagante : short à carreau, chemise rose fuchsia surmontée d'un nœud papillon plutôt chic. Dans cet ensemble coloré et plein de fraicheur, débute donc enfin le concert.
Les premiers accords à peine entamés, le public est déjà dans l'ambiance. Le groupe joue en effet le titre phare du dernier single, Odoru nou, une chanson joyeusement arrangée et pleine d'énergie dont la guitare rythmique et certains passages du chant ont une consonance ska affirmée. Le chanteur sautille sur l'avant de la scène, suivant le rythme inévitable de cette chanson et harangue la foule entre deux onomatopées. Le concert enchaîne sur un morceau à la rythmique toujours bien présente. Le son de la guitare se fait plus électro et le refrain plus languissant. Momono Yo-suke interprête les paroles autant par sa voix que par sa gestuelle maniérée. C'est au tour du guitariste de sautiller durant les passages de la chanson qui s'y prêtent le plus. Le chanteur modifie la chanson à la sauce Shibuya, en insérant de-ci de-là des remerciements pour chauffer la salle, secouant sa tête sur les paroles d'un "friday night". Une petite pause intervient et le chanteur se met à parler bombant ses fesses en direction du public dans une position inattendue avant de laisser retentir la puissante WARP. Cette dernière démarre en trombe sur le jeu de guitare de Matsushita Sho-go, puis laisse la voie libre à l'enthousiasme général montant. Tout le monde se met à sauter sur ce titre qui s'y prête parfaitement et qui fait partie, sans aucun doute, des meilleurs titres de monobright en live.
Le groupe marque une brève pause durant laquelle le chanteur prend la parole en gratifiant le public de nombreux merci accompagnés de mimiques insolites, une main crispée devant sa bouche ouverte comme si un cri d'angoisse allait en sortir. Mais rien, si ce n'est le bruit d'une moto qu'il imite par la suite. Yo-suke, en plus de ses talents de chanteur et musicien, semble jouer la comédie avec brio.
Le quatrième titre commence alors et les genoux du bassiste fléchissent au rythme paisiblement régulé de Ano toumei kan to shounen. Le chanteur, dans son élan, s'éloigne du micro avant d'y retourner rapidement pour chanter de nouveau. Lors du refrain le jeu de lumière s'adoucit pour correspondre au mieux avec l'ambiance exprimée par la mélodie. Le batteur, visiblement situé sur son ilot surélevé, fait preuve d'une frappe énergique, tandis que Sho-go se laisse aller sur quelques passages en solo. Un changement notable de guitare s'effectue, Momono Yo-suke saisie une folk pour interpréter la première chanson la plus calme de la setlist. Puis, il prend une autre guitare dès le morceau suivant qui débute avec un éclairage beaucoup plus frais, teinté de jaune et de vert. Le guitariste s'occupe des chœurs et à l'aide du bassiste, ils accompagnent le chanteur lors du refrain. Le changement de lumière fait apparaitre le reflet de Yo-suke dans la grosse caisse de Takitani Tsubasa qui fait alors office d- miroir déformant. Le jeu de guitare s'engage dans un style plus lourd et le Sho-go frappe les derniers accords d'un grand geste avant d'ouvrir ses bras au public.
La salle s'assombrit annonçant une nouvelle pause durant laquelle Yo-suke se lance avec une voix exagérément essoufflée dans un second speech. A partir de ce nouveau morceau le groupe se lance dans l'exercice habile du medley, qui permet au fans d'écouter un enchaînement de leurs nombreux titres préférés. Le tout commence sur un solo de Sho-go éclairé par plusieurs spots. Le rythme s'accélère et décélère comme un cardiogramme des différentes productions du groupe. Mettant en avant par moment la base rythmique de la batterie ou le jeux du guitariste, l'enchainement des morceaux fait preuve d'une intéressante variété. Les jeux de lumière tout comme la programmation des projections s'intègrent parfaitement aux différentes chansons et s'accordent aux différentes ambiances musicales. Comme dans un petit théâtre, les lumières attirent notre regard au bon moment sur les points à ne pas manquer, tel que la chanson music number commencée a cappella, avec l'ajout progressif de la guitare puis de la batterie sous les blancs rayons lumineux. Des flocons virtuels projetés sur le fond accompagne l'ambiance légère de cette ballade. Le reste de ce medley est plus joyeux, plus nerveux et se conclut sur le titre qui a ouvert la danse : 20th Century Lover's Orchestra. La boucle est bouclée, on passe à la suite avec une petite transition discursive. Yo-suke, qui a définitivement montré son talent d'humoriste remercie la foule, et laisse la parole au guitariste. S'en suit un petit échange plein de rigolade à en faire tomber Sho-go de rire par terre.
Le set continu sur un morceau ambigu, tout d'abord très calme, la chanson prend de l'allure et les musiciens se lâchent. Lorsque vient le tour de Betsu no umi, le chanteur se saisit à nouveau de sa guitare folk afin d'interpréter cette sublime ballade. Démarrant seul la chanson, éclairé de part et d'autre par les projecteurs, il est suivi par l'ensemble des musiciens qui rajoute un côté rythmique à cette mélodie flottante. Sur le fond sont projetées des images dont l'aspect du grain ancien colle à l'atmosphère nostalgique de la chanson. A la fin de cette dernière, le chanteur s'engage dans un nouveau discours portant cette fois-ci sur la manière de danser, dont il fera une démonstration en montant sur l'arrière-scène. Cet interlude est en fait annonciateur du morceau qui suit, beaucoup plus accrocheur, durant lequel le Shibuya AX deviendra lieu d'agitation. Le guitariste monte sur l'ampli et le bassiste interprète énergiquement les chœurs. Le chanteur joue avec le guitariste en toute complicité. Ce dernier harangue encore la foule en demandant une ovation. C'est là que retentit l'excellente SGS : tout le monde se met à frapper des mains en sautillant dans tous les sens, l'ambiance est chaude à Shibuya et ne cesse d'augmenter, enchaînant directement sur la très cadencée atama no naka no SOS. Le jeu de lumière est encore très présent lors du passage plus calme, totalement en opposition avec le rythme général du morceau qui n'en finit plus. Yo-suke gambade sur un côté de la scène et chante avec des gestes emportés, tandis que le bassiste trépigne sur place. Le final de la chanson perdure, tandis que le chanteur tente de l'exprimer en faisant toucher les deux extrémités de ses index. Il joue à prolonger ce moment en tension comme si une force extérieure l'empêchait de joindre ses propres doigts et finalement il y arrive, alors que le public se fait avoir par surprise. La fin du concert approche en continuant sur sa lancée de bonne humeur. Anata MAGIC et music wonder révèlent la clé de la réussite de ce show : l'atmosphère y est magique, grâce aux ondes positives du quatuor et de sa musique. Le groupe quitte finalement la scène, mais le public n'abandonne pas, rappelant les membres à l'ordre pour satisfaire son appétit musical.
Quelques minutes plus tard, c'est chose faite. Monobright réapparait sur scène. Le chanteur traverse la scène en courant pour rejoindre l'estrade et saluer les fans de la main. Puis les membres sont appelés à prendre le micro pour un commentaire. Deguchi Hiroyuki s'arme de sa basse comme un fusil avant de jouer le premier morceau de ce rappel. Un second morceau et cette fois c'est vraiment la fin. Les membres quittent la scène un à un côté cours, tandis que le guitariste se dirige vers la gauche pour monter sur l'estrade et disparaître comme par enchantement derrière la scène à l'aide d'un petit saut dans le vide.
Pour conclure, monobright se révèle être un groupe pop rock qui sait mettre l'ambiance grâce à sa musique entraînante et particulièrement aidé par un chanteur un peu fou dont l'humour et les grimaces sont un atout indéniable !
Setlist :
SE(SGS)
01. Odoru nou
02. Shuumatsu anthem
03. WARP
MC
04. Ano toumei kan to shounen
05. Monogatari
06. The 2
MC
medley :
07. 20th Century Lover's Orchestra
08. Butterflying Lips
09. Mahou no writer
10. Michisirube gawa soul
11. Shounen in the sun
12. Yasasisa ga oka no gaka
13. music number
14. 20th Century Lover's Orchestra
MC
15. Uta mo boku tono mousou
16. Namidairo Frustration
17. Betsu no umi
MC
18. Morning Starter
19. Hero Young
20. SGS
21. Atama no naka no SOS
22. Anata MAGIC
23. music wonder
ENCORE
EN1. Mikansei Riot
EN2. Beniiro ver.2