Guitar Battle Yann Armellino et PATA à la Mécanique Ondulatoire le 5 juillet 2009

Ra:IN est un groupe qui aime tourner en Europe, c’est une certitude. Après une tournée en 2008, le voilà revenu en 2009 pour deux dates françaises. Après un concert à la Japan Expo devant 3000 personnes, qui ne différait que peu des autres dates de la tournée de cette année, le groupe a crée la surprise à la Mécanique Ondulatoire. Censé à la base être un duel entre PATA et le guitariste français Yann Armellino, la formation japonaise s’est jointe en entier à la fête. Et à cinq sur la scène de la Mécanique Ondulatoire, l’ambiance ne pouvait être que furieuse !

C’est donc la formation rythmique qui arrive en premier sur scène, Tetsu, DIE et Michiaki prenant place, après être passés au milieu des 100 personnes présentes ce soir, et jouent une introduction ethnique et ambiante. Le staff de Gekido Tour revient alors, accompagné cette fois-ci des deux stars de la soirée, à savoir Yann Armellino et PATA.
Le concert commence alors réellement. Seront au programme ce soir des titres de Ra:IN donc, et un titre de Yann Armellino. Ceux-là sont donc totalement remaniés, transpirant d’un esprit rock’n’roll où l’improvisation est extrêmement présente. Véritable délice sonore pour tout amateur de son de guitare, seule la base rythmique suivait le morceau, tant toutes les mélodies étaient matière à la création en direct d’un solo. Riff de FREE qui part en harmonie entre les deux guitares avant d’enchaîner les solos comme des perles.

Musicalement cela fût donc le haut du panier au niveau technique, entre deux guitaristes s'affrontant de longues minutes durant, enchaînant les notes et les différentes techniques avant de finir les morceaux sur de simples duels de plusieurs minutes. La technique et la musicalité des deux guitaristes étant extrêmement différentes, le rendu n’en était que meilleur, Yann Armellino ayant un tel niveau, qu’il a d'ailleurs parfaitement mis à contribution ce soir-là… Tant et si bien que bien des morceaux du groupe avaient parfois l’air d’être trop simples à jouer pour lui… Tout y passe, sweaping, tapping, shredd et autres joyeusetés du guitariste, pour le plus grand bonheur des auditeurs.

Plus que la musique, ce qui fait d’un concert un grand moment est cette osmose entre mélodies et ambiance… Et on peut dire qu’il y avait le feu ce soir dans la petite Mécanique Ondulatoire. Cette antichambre du rock’n’roll est quand même un endroit unique pour vivre des lives. Beaucoup pourront critiquer le fait que ce soit une fournaise, que la scène soit au niveau du public, que l’on ne voit plus grand-chose au bout de trois mètres… Mais qu’importe, cette salle est le prétexte à toutes les libertés et possède un esprit d’antan qui fait tout son charme.

« La scène est trop petite ? Ce n’est pas un problème voyons, nous jouerons dans le public ! » semblait se dire Michiaki, recroquevillé du fait qu'ils soient cinq sur une scène. Le concert possédait une certaine part d’irréalisme avec ses membres jouant dans le public, headbangant en rythme avec celui-ci, quand ils ne fumaient pas des cigarettes pendant les chansons… Il y a une réelle proximité qui s’est créée entre les membres de Ra:IN et le public français, ce qui est une chose assez impressionnante et qui montre l’attachement entre le groupe et ses fans. N’oublions pas d’omettre le solo de clavier de DIE, réalisé… pendant qu’il effectuait un slam. Un peu plus et l’on se serait cru revenu au début des années 80.

Le concert finit sur Rythmn Boozed, chanson tirée du troisième album de Yann Armellino, où celui-ci fait étalage de sa technique très large, puis sur un jam de plusieurs minutes qui finit de laisser les membres et le public totalement en sueur. Une heure quinze de concert, cela peut paraître court, mais les sous déboursés valaient la chandelle pour un spectacle unique, qui mettra quelques temps avant d’être revécu. Le concert de PATA et Yann Armellino c’est le genre de live que l’on se remémore et qui reste dans les mémoires par une ambiance folle alliée à une musique de bonne qualité. En bref, un grand moment de rock’n’roll !