C'est par un rêve d'amour que nous débutons l'écoute de cet album, avec Ô combien une grosse appréhension aux vues des flop des différents singles qui le précèdent.
Love You n'est pas une ballade, loin de là, nous entraînant bien au contraire sur des sonorités pop, avec un goût bien prononcé pour la niaiserie et la répétition de "I love you". De plus, la piste est bercée par une rythmique très instable qui fait que l'écoute s'avère difficile... comme si l'auditoire de l'interprète était composé de débiles sourds et en manque d'amour.... non, ce n'est pas le cas enfin. :)
Après ce rêve bien décevant vient son duo Ima Demo Aitai Yo feat. Spontania, qui lui se révèle être une ballade rythmique vraiment plaisante accompagnée d'un piano, de violons et de quelques passages des Spontania, qui d'ailleurs ont beaucoup servi à la promo du single.
On peut surtout faire un éloge (un peu quand même) à Yuna, qui s'applique et nous montre ce qu'elle peut faire de sa belle voix.
Peu de commentaires sur ce duo, qui interprète sans nul doute l'un des rares... très rares bons morceaux de cet album.
Il s'agissait du calme avant la tempête, puisque Brand New World nous est servit comme un tsunami de pop attitude horriblement ennuyeux et pénible, avec une mélodie digne des années 70, et toujours cette même odeur de niaiserie qui pullule sur les pistes de l'album. On va dire que la musique est à la hauteur du titre avec la jolie Yuna qui braille sur un rythme déconcertant...vive l'innovation...
Probablement que si la chanson avait été remixée, la piste aurait été moins ridicule et surtout plus entraînante, et non exécrable.
Ne nous arrêtons pas sur cet échec et allons bouger avec Koi wa Groovy Groovy qui, Dieu merci, relève le niveau très bas sur lequel nous volons depuis ces quatre dernières minutes.
Il s'agit là d'un titre qui fait preuve d'un dynamisme et d'une détermination à toute épreuve, avec une Yuna plus communicative que jamais et se relançant surtout dans la danse, pour le plus grand plaisir de ses fans.
Très pop comme morceau, étonnant non ?
Enfin bon, je ne vais pas trop critiquer, bien que les "nanana" m'interpellent quelque peu, mais que voulez-vous la mode en ce moment est de ne quasiment plus chanter en remplaçant ses paroles par ce genre de répétitions. Et puis il faut avouer qu'en l'écoutant l'envie de bouger y est.
Et là, c'est le drame. On ne pouvait continuer sur cette lancée, et on attribue tout le mérite à la ballade Trust You, qui fait preuve d'une énorme banalité et d'une efficacité aussi grande qu'un coup d'épée dans l'eau ; alors je ne m'attarderai sur elle de par son manque d'originalité, de justesse et du peu d'application dont elle fait preuve.
A croire que Yuna cherche à nous rendre fou avec son album en dents de scie contenant des pistes très mauvaises et d'autres plus ou moins bonnes.
Hawaii.. quel bel endroit. Et bien c'est là que la chanteuse décide de nous emmener pour nous servir BAILA BAILA, qui m'as surpris (non, pas vraiment en fait), basé sur la même rythmique que Mahaloha et agrémenté de sifflements et de tambours typiquement insulaires.
La sauce marche plutôt bien, la chanson est entraînante, mais, hélas, ne rattrape pas feu sa sœur de 5 min 20 : Trust You, ni le reste de l'album je souligne au passage.
Miracle, nous avons droit certainement à la meilleure dent de la scie, puisque Breeeezin !!! est purement la chanson que l'on attendait de Yuna Ito, malgré quelques imperfections, qui restent minimes pour une fois, et nous emporte sur une vague pop accrocheuse et très entraînante, surtout au niveau des refrains et du dernier couplet. Un vrai plaisir au milieu de tout ça, quel dommage que les autres pistes n'aient pas eu droit à cette rythmique, ce soin et cette fraîcheur..
Néanmoins il y a encore du travail et des progrès à faire, mais avec ce genre de chanson, l'artiste tient le bon bout.
On retombe avec la deuxième ballade de l'album, Miss you, encore plus décevante... euh... non Yuna, tes ballades ne manquent à personne... bien que celle-ci soit plutôt jolie, c'est du vu et revu pour elle, ce registre. Puis toujours les mêmes problèmes : la durée est trop longue et devient vite lassante, pas d'innovation, pas de prise de risque bref, encore un flop, mais c'est devenu banal ça aussi.
Ouf, soufflons un peu. C'est du sport d'écouter du Yuna Ito, surtout quand on passe de cacophonie à bonne piste toutes les quatre minutes............ Allez, presque la fin et nous reprenons avec LOVE MACHINE GUN, aux rythmes assez accrocheurs et des "Why Not" à foison, des refrains pleins d'entrain et de sonorités rock qui font grandement penser aux différents titres des Spice Girls.
Résultat, c'est sur un air de déjà-vu que l'on écoute, ou plutôt subit, cette piste assez particulière. Hélas il s'agit là encore d'une déception, malgré l'application que Yuna met à faire ressortir sa voix.
Après ça nous avons droit à No one else, qui fait penser aux génériques de films et séries romantiques américains n'ayant strictement aucun intérêt, d'une banalité et d'une simplicité affligeantes, donnant presque mal à la tête à cause des répétitions et des sonorités si peu artistiques de la mélodie.
Et comme pour nous achever après s'être déchainée sur ces trois dernières pistes, on essaie de nous vendre Body, qui ne relève en rien le niveau avec des sonorités sur le même style que I'm Here et avec une mélodie nous faisant penser aux génériques des animés des années 80-90.
J'ai du mal à trouver les mots pour qualifier tant de déception et le manque de travail sur les différentes pistes, avec une frustration en voyant ce qu'elle peut faire à des moments et la voir nous pondre des niaiseries. Il n'y a pas d'autres mots pour qualifier ça.
Pour finir, je dirais qu'il serait temps pour Yuna Ito de prendre quelques vacances à Hawaii, de bien travailler son prochain single, d'obtenir des fonds de la part de Sony et surtout, surtout de penser très vite à un plan B. C'est peut-être ce à quoi elle rêve après tout, car depuis plus d'un an ses ventes sont à la baisse, et je crains pour l'avenir de l'artiste, qui à ce jour reste très incertain.
Et avec cet album elle est loin, très loin de nous avoir fait rêver ....