Même si c’est un groupe assez nouveau, chaque membre de
Needless Lyrics a beaucoup d’expérience musicale. JaME a pu se rapprocher d’eux avant leurs projets estivaux pour discuter de la création du nom du groupe, de l’enregistrement de leur premier album et plus encore.
Pourriez-vous vous présenter, s’il vous plaît ?
Mizuki Sakagami : Je suis le chanteur,
Mizuki Sakagami.
Yuta Amari : Je suis le bassiste,
Yuta Amari.
Seiichiro Hayakawa : Je suis le batteur,
Seiichiro Hayakwa.
Daisuke Sato : Je suis le guitariste,
Daisuke Sato. Heureux de vous rencontrer.
Quel est le sens du nom Needless Lyrics ? Il signifie “paroles inutiles” mais vous avez l’air de beaucoup y tenir, alors c’est assez contradictoire.
Yuta : Quand je réfléchissais au nom du groupe je pensais à des choses comme “Needful things”, “Needful Lyrics”, etc. Comme vous le savez, le nom qu'on cherchait et le nom qu’on a choisi ont des sens complètement différents. Quand on a décidé de jouer avec
Mizuki, je n’étais pas sûr du genre de paroles qu’il voulait écrire alors je lui ai demandé : “Quel genre de paroles tu veux chanter" ? Il a répondu : “Je veux juste, le plus possible, chanter des choses positives”. Alors je me suis dit "Ah je vois. L'essentiel est qu'il puisse chanter”. Mais si j’avais donné le nom "Needful Lyrics", ça aurait semblé agressif, comme si nous insinuions quelque chose. (rires) Je ne voulais pas dire "les paroles sont
vraiment importantes". Alors j’ai nommé le groupe a l’opposé avec le sens “Même si elles sont inutiles pour vous… Ma personnalité est un peu faite comme ça". (rires)
Vous étiez modeste ?
Yuta : Oui. Enfin, pour m’expliquer clairement, ça signifie “paroles inutiles” mais nous voulions des “choses inutiles” pour devenir des “choses utiles” alors nous avons choisi ce nom. La musique n’est pas comme la nourriture, les fringues ou un abri puisque nous ne pouvons pas vivre sans, pas vrai ? Quoiqu’il en soit, nous croyons au pouvoir et aux miracles que la musique apporte alors nous avons crée ce nom opposé pour le mettre en évidence.
Est-ce que tout le monde a été d’accord avec ce nom ?
Tous : Oui.
Vos paroles sont positives, elles nous encouragent et nous donnent la force de faire de notre mieux. Les avez-vous écrites pour vous en persuader aussi ?
Mizuki : Oui, je crois. Je pense que si on n'est pas encouragé par notre musique, alors les auditeurs ne le seront pas non plus.
Pourriez-vous nous dire comment le groupe a été formé ? Quand a-t-il été décidé que Mizuki vous rejoindrait en tant que chanteur ?
Seiichiro : A peu près en novembre dernier ?
Yuta : Non… Je pense que j’ai décidé de jouer avec lui plus tard que ça. Je pense que c’était dans le courant de janvier cette année, non ?
Seiichiro : Quoiqu’il en soit, on s’est rencontré en novembre et nous en avons discuté, n’est-ce pas ?
Yuta : Pour être honnête, quand notre ancien groupe s’est séparé, j’ai réfléchi pour savoir si nous devions continuer ou pas. Dans cette période, nous avons eu un rendez-vous pour choisir des chansons ; et les musiques que
Daisuke et moi avions ramenées étaient
Period et
Kitari, alors on se dirigeait déjà dans des directions différentes. Au même moment,
Junpei et
Masamitsu ont décidé de quitter le groupe alors nous avons commencé à chercher un chanteur qui se dirigerait vers la même direction et qui voudrait continuer avec nous. Nous avons cherché à gauche à droite, avons fait des auditions encore et encore mais nous n’avons pas réussi à trouver quelqu’un pendant longtemps. (rires)
Notre dernier concert s’est passé le 26 septembre mais nous avions commencé à chercher bien avant ça. En fait, nous voulions annoncer que nous avions trouvé quelqu’un aux alentours du concert du 26 septembre, mais ça n’a pas été possible. Nous avons continué de créer des musiques et pensé que si nous trouvions un bon chanteur, nous pourrions le faire. Ensuite, nous avons eu une discussion à propos de
Mizuki, comme
Daisuke avait joué avec lui dans le passé et que
Mizuki ne jouait pas à ce moment-là. Alors nous lui avons demandé de chanter nos démos et nous nous sommes dit “il pourrait faire l’affaire”. Ce n’était pas "Oh, il est bon !", c’était plus du genre “Hum… Je me demande si ça va aller ?". Il habitait à Hokkaido, alors nous lui avons demandé de venir à Tokyo, nous lui avons parlé et ça a commencé à partir de ce moment-là. Puis
Sei-chan (
Seiichiro) et moi nous sommes dit “Il est bon". (rires)
Seiichiro : Je suis un mec simple. (rires)
Alors vous avez choisi assez rapidement, n’est-ce pas ?
Seiichiro : Oui, c’est vrai. (rires) Je sentais que
Mizuki voulait chanter, surtout après si longtemps. Nous ne voulions pas quelqu’un qui chanterait nos chansons sans enthousiasme.
A peu près combien de temps a duré cette pause sans chanter ?
Mizuki : Plus de cinq ans. Je ne vais pas souvent au karaoke alors j’ai rarement eu l’occasion de chanter.
Mais vous avez voulu chanter pendant longtemps, n’est-ce pas ?
Mizuki : Oui.
Lorsque vous avez chanté les chansons que Yuta et Daisuke ont amenées, avez-vous été capable d’entrer dans leur univers sans problème ?
Mizuki : Oui. Je ne me vante pas de ma voix mais je pensais que je pourrais faire quelque chose avec elle depuis mon ancien groupe. Je me suis dit que si je chantais, les chansons pourraient devenir meilleures. Quand j’ai écouté les musiques sur les démos, j’ai trouvé qu’elles étaient bien, même si je ne les avais toujours pas chantées. J’ai juste été un peu mal à l’aise sur le fait que je n’avais pas beaucoup parlé avec
Sei-chan et
Yuta à part la fois où l’on s’était vu. Mais j’étais confiant avec les chansons.
Avez-vous créé des chansons vous-même ?
Mizuki : Pas du tout. Je suis juste un membre normal de la société… (rires)
Donc vous avez débuté à créer de la musique et des paroles après avoir commencé à jouer avec eux ?
Mizuki : Oui.
Toutes les chansons tirées du premier album, Needless Lyrics
, qui est sorti le 13 mai sont merveilleuses avec de belles mélodies. Les paroles se sont vraiment imprégnées en vous, alors je pense que beaucoup de gens peuvent les écouter. J’étais surprise par le chant qui a complètement changé comparé à l’ancien groupe.
Mizuki : J’ai longtemps pensé que quelque chose de neutre serait assez populaire et que plus de gens avec un plus grand écart d’âge pourraient les écouter, exactement comme le fait que les artistes populaires sont le plus souvent des femmes. Quand on m’a demandé de jouer avec eux, j’en ai eu aussi envie. De plus, les chansons étaient très bonnes alors j’étais convaincu que tout irait bien. Je suis vraiment heureux que vous ayez ressenti ça en écoutant notre musique.
Yuta : Il est tellement positif pour rien.
Tous : (éclatent de rire)
Yuta : Quand nous n’avions encore rien fait, même si nous n’avions toujours pas joué ensemble, il a commencé à dire des trucs comme “On se débrouille déjà bien ! Je suis sûr que ça va aller !” (rires) Alors je lui ai répondu “Qu’est-ce que tu racontes ? On a même pas encore décidé de jouer avec toi.” (rires)
Seiichiro : (rires)
Yuta : Nous n’étions pas très positifs jusque-là tandis qu’on pouvait être plutôt négatifs.
Tous : (rires)
Je pense que Mizuki va vraiment bien avec vous. Vous connaissiez Daisuke avant de rejoindre le groupe, n’est-ce pas ?
Mizuki : Ouais… Je le connaissais… (rires)
Votre premier album, Needless Lyrics
, est sorti le 13 mai. Au sujet de la composition des chansons, Mizuki a écrit les paroles des musiques que Yuta ou Daisuke ont composées. Vous êtes-vous échangé les données ?
Yuta : Oui.
Daisuke est retourné à Hokkaido pendant un moment et j’étais à Tokyo alors on les a échangées entre nous. Les chansons principales étaient
Period,
Kirari et
But I believe…. et elles ont été créées dans la même période où
ACID s’est séparé. Alors nous pouvions voir dans quelle direction nous voulions aller. Les autres mélodies ont été faites après ça. Il y a onze titres dans cet album mais nous en avions beaucoup d’autres. Cependant nous les avons choisies après avoir décidé que
Mizuki serait notre chanteur. Je pense que puisque nous les avons créées sans savoir qui allait les chanter, c’était assez difficile. Par exemple, quand vous créez des chansons pour quelqu’un que vous connaissez, c’est plus simple car vous connaissez sa voix. Mais quand vous ne la connaissez pas, c’est plus dur puisque vous ne connaissez pas le registre du chanteur et le ton de sa voix. De mon côté, je fais vraiment confiance aux chansons que
Daisuke crée alors ça m’a aidé à faire de mon mieux pour les miennes aussi.
Mizuki, avez-vous écrit les paroles après avoir écouté les musiques ?
Mizuki : Oui, avec les chansons que
Yuta et
Daisuke ont composées. Mais il y avait aussi des musiques que
Daisuke chantait.
Yuta : Dans la plupart des cas, on ajoute des paroles provisoires à nos mélodies. Nous faisons des chansons presque entièrement et nous les chantons de notre côté. Dans les cas que je peux imaginer, j’ajoute les paroles alors j’ai presque ajouté les même paroles aux chansons démos de
Period et
But I believe….. Quand j’ai des images claires, j’écris moi-même. Mais des fois je dis juste “lalala…” dans les mélodies. Quand je n’arrive pas à imaginer les paroles, je demande à
Mizuki, “Qu’est-ce que tu en penses ?" Alors, il pourrait répondre "Je pense pouvoir écrire de bonnes paroles". Donc je le laisse s’en occuper.
N’était-ce pas dur de sélectionner les chansons ? A partir de musiques en avez-vous choisi onze ?
Yuta : Pour ma part, je fais des chansons démos et je choisis seul en réfléchissant longuement à ce que je pourrais faire écouter aux autres. J’ai beaucoup d’idées. Quand je me dis " Ah, j’ai trouvé une bonne chanson”, je l’enregistre et je stocke des choses comme la mélodie et la partie de guitare. Cependant, il y a des fois où les choses que je pensais être bien ne sonnent pas bien plus tard alors je les laisse et je les réécoute une fois de plus, je développe les images que j’ai en tête et créé la forme d’une chanson. Donc j’avais beaucoup d’idées mais celles que j’ai ramenées pour en sélectionner étaient… (se tourne vers les autres membres) pas si nombreuses que ça, pas vrai ?
Alors les sélectionner n’a pas été trop difficile ?
Yuta : Ouais. Je pense que j’ai fait et chanté cinq autres chansons.
Daisuke en a aussi fait plusieurs en plus et nous en avons choisi onze.
Avez-vous pu déterminer l’ordre des chansons rapidement ?
Seiichiro : Nous avons beaucoup réfléchi à l’ordre. Nous avions beaucoup de modèles et ils semblaient tous être bien. Mais nous avons tous choisi cet ordre-là au final.
Est-ce que la première piste, The beginning~instrumental
, a été faite plus tard ?
Yuta : Avant, en fait. (rires) Vous connaissez l’intro de
A letter to parents ? Quand vous ouvrez notre page d’accueil vous l’entendez et je n’ai fait que cette partie à l’avance. Mais je me suis dit que je pouvais la rendre mieux alors j’y ai travaillé en la rendant plus longue et j’ai crée la musique
A letter to parents.
Comment s’est passé l’enregistrement ? Est-ce que tout s’est bien passé ? Avez-vous des anecdotes amusantes ?
Daisuke : Des problèmes... nous en avons eu quelques uns. (rires) A la base, nous enregistrons de notre côté. Enfin, la chose que nous n’avions jamais eu avant est que… le contenu que nous avions enregistré avait disparu. (rires)
Les données ont été supprimées ?
Daisuke : On les a sauvées en disant quelque chose comme “On les a faites nous-même aussi !”
Tous : (éclatent de rire)
Du genre, “On peut les récupérer sans risque !” (rires)
Daisuke : Heureusement qu’on a pu les récupérer et te les envoyer. (rires)
Seiichiro : A chaque fois, notre période d’enregistrement est très courte. Cette fois-là elle était exceptionnellement juste et j’ai dû jouer dix chansons en deux jours. (rires) J’ai réussi à le faire d’une façon ou d’une autre. Je voulais essayer beaucoup de choses cette fois. Comme vous le savez, il y a des musiques de genres différents, ça passe des chansons dynamiques aux ballades calmes. Alors j’ai changé la disposition de la batterie musique par musique. C’était une première pour moi.
Vraiment ? Malgré le fait que vous ne puissiez pas faire ça lors de vos concerts, non ?
Seiichiro : Non, je ne peux pas. Alors je réfléchis à ce que je vais faire en concert. (rires)
Et bien, ça irait mieux en ayant un plus gros set, non ?
Seiichiro : Ouais. Et puis je suppose que ça dépend plus que de ça ! (il tape son bras)
Tous : (éclatent de rire)
J’ai hâte de vous voir alors.
Yuta : Elles étaient différentes des musiques puissantes occidentales que nous jouions jusqu’alors. Nous ne l’avons pas fait volontairement, ça s’est juste fait comme ça. Quand nous avons su que le chanteur allait changer, tout a changé et nous avons eu une image plus forte. C’est naturel que nous ayons arrêté de ne faire que des musiques puissantes. Pour cet album, c’est comme si nous avions mis onze singles différents pour le composer plutôt que d’avoir essayé d’avoir un équilibre entre toutes les chansons. Par exemple, si la musique était une ballade, on se serait concentré pour créer un son approprié pour une ballade. Nous n’avons pas essayé de la faire aller avec les autres musiques de l’album. J’ai aussi essayé d’utiliser des sons de basse. D’habitude je n’en utilise qu’une mais cette fois j’en ai utilisé deux.
Vous avez utilisé des effets de piano, de synthé et autres, on dirait que votre son s’est diversifié.
Yuta : Pour être franc, je voulais inviter un pianiste à être membre du groupe parce que je mets beaucoup de piano dans les démos. Cependant je ne voulais pas demander à trop de gens mais je me suis dit que ce serait différent d’avoir un pianiste et un autre guitariste, nous faisant devenir un groupe de six membres. Mais récemment j’ai aussi pensé que le groupe serait mieux avec moins de monde alors j’ai demandé autour de moi si quelqu'un connaissait un bon manipulateur et on a été présenté à
Masaki, qui est une connaissance de
Seiichiro, et l’avons laissé écouter nos démos. Nous sommes tous allés chez lui pour travailler sur le piano et les cordes. Je n’avais jamais fait quelque chose du genre avant alors c’était vraiment rafraîchissant. Ça m’a donné envie de jouer du piano… (rires)
Je peux vraiment sentir que vous ayez fait ressortir le chant sur chaque chanson mais avez-vous changé la façon dont vous jouiez ou dont vous écoutiez votre musique ?
Seiichiro : J’ai complètement changé. Jusqu’à présent j’avais toujours joué des musiques puissantes mais cette fois l’approche musicale était complètement opposée alors c’était dur, pour être honnête.
Yuta : Je n’ai pas changé tant que ça. Je n’ai jamais vraiment joué de la basse agressivement, mais j’ai simplement fait ressortir le chant. Mon style n’est pas d’interférer avec le chant mais de l’accentuer. Cette fois, j’ai réfléchi à des choses différentes mais je pense que nous devrons nous concentrer sur le fait que nous n’avons toujours pas joué nos chansons en concert. Avant, on choisissait des musiques qu’on avait déjà jouées en concert dans nos albums. Mais cette fois, nous avons joué toutes les chansons en les enregistrant dans un premier temps alors elles ont besoin d’être arrangées. Quand nous avons joué en répétition, j’ai compris l’essence des mélodies mais en les jouant, j’ai commencé à vouloir changer des choses et à en faire plus alors j’ai enregistré plusieurs prises, ce qui était assez inattendu. Ça revient au fait que j’ai eu du mal à choisir quelle prise jouer.
Et vous, Daisuke ?
Daisuke : Jusqu’à maintenant nous avons joué à deux guitares mais j’en ai utilisé plus que jamais cette fois. (rires) J’ai utilisé quatre à six guitares dans certaines chansons. (rires)
Seiichiro : On se demande ce qu’on va faire en concert… (rires)
Ça pourrait être pas mal de faire simple, non ?
Daisuke : Oui. En gros, deux ou quatre guitares jouent la même chose et j’ajoute des sons similaires pour que je puisse jouer seul si j’essayais… Je pense que j’ai beaucoup de sons supplémentaires dont je n’ai pas vraiment besoin.
Tous : (éclatent de rire)
Et vous Mizuki ? Avez-vous réfléchi à la manière dont vous allez chanter chaque chanson ?
Mizuki : Oui mais avant tout, je ne voulais pas trop me surmener. Bien sûr, j’ai écouté la musique d’
ACID et je savais que les membres voulaient faire quelque chose de complètement différent alors j’ai chanté différemment. Je n’avais pas chanté pendant un moment alors j’ai enregistré plusieurs fois jusqu’à ce que je sois satisfait ; mais je n’étais pas vraiment conscient du fait que “Je devrais chanter cette chanson comme ça”. Mais il y a une plus grande étendue dans cet album, de
Kirari, qui est une vraie chanson entraînante à
Namidagoe, qui est une pure ballade. J’ai juste pensé que si je pouvais mettre ma touche personnelle, les auditeurs connaîtraient ma voix. A part ça, j’ai fait attention aux choses basiques comme "Je ne devrais pas chanter faux" ou "Je dois faire attention au rythme".
Je sais que vous êtes un bon chanteur.
Yuta : Non… pas encore !
Tous : (éclatent de rire)
Yuta : On va l’entraîner.
Yuta, comment avez-vous fait la musique A letter to parents
?
Yuta : Cette chanson devait simplement être une intro en fait. Je pense que quand je l’ai créée, j’avais une image de musique occidentale. Quand on a écouté l’intro, l’image qu’on a eue était quelque chose comme une bande-annonce pour un film ou quelque chose du genre. (rires) Alors j’ai ajouté des paroles en anglais car je me suis dit que ce serait mieux pour cette chanson. Et puis, durant cette période je suis retourné chez mes parents et j’ai parlé à ma mère de certaines choses qu’on avait expérimenté dans le passé. Alors j’ai senti que ma mère était petite en quelque sorte. Je sais que c’est grossier mais j’ai réalisé qu’elle ne serait pas toujours là. Encore 20 ou 30 ans peut-être ? Quand j’ai parlé de mes souvenirs, je n’arrivais pas à me souvenir de grand chose à part des mauvaises choses malheureusement. Quand j’étais adolescent, je me disputais avec mes parents et j’étais assez méchant alors quand je leur ai parlé, je ne pouvais pas me rappeler de beaucoup de bons souvenirs. J’ai trouvé que c’était assez triste et j’ai pleuré un peu puis je me suis dit que je voulais vraiment faire quelque chose, laisser quelque chose. Quand on est adolescent on est assez émotionnel, n’est-ce pas ? Je n’étais pas reconnaissant envers mes parents, et pour être honnête, je ne les aimais pas. Mais j’ai grandi, je suis devenu un adulte qui pourrait être parent et j’ai réalisé que les miens étaient géniaux. Je voulais créer une chanson exprimant la gratitude que je ressens maintenant. J’ai pu l’écrire assez facilement, ça m’a seulement pris environ deux heures.
Comment ont réagi vos parents quand ils ont écouté la chanson ?
Yuta : Ah… Ils n’ont pas du tout été émus !
Tous : (éclatent de rire)
Yuta : On dit souvent “Les enfants ne savent pas ce que ressentent leurs parents”. Mais dans mon cas c’était le contraire, du genre "Les parents ne savent pas ce que leur enfant ressent ". (rires)
Oh, non ! Je suis sûre qu’ils étaient émus jusqu’aux larmes, ils ne vous l’ont juste pas montré.
Yuta : Ma mère a dit : “N’écris pas ‘sourire ridé' dans les paroles ! Pourquoi as-tu écrit 'ridé' ? Je n’aime pas cette partie !”
Tous : (éclatent de rire)
Seiichiro : Je ne peux pas classer nos chansons car je les aime toutes mais j’ai vraiment aimé cette musique. A notre époque, il y a beaucoup de mauvaises nouvelles comme des parents qui maltraitent leurs enfants. On dirait que la relation entre parents et enfants devient plus faible, alors je pense que les paroles de cette chanson sont franches et honnêtes. Je remercie énormément mes parents aussi, cette chanson correspond et lie les sentiments. Je pense que beaucoup de gens peuvent compatir avec cette chanson.
Ça peut être difficile de remercier nos parents même si on veut le dire.
Seiichiro : Ouais, je le pense !
Vous exprimez vraiment beaucoup dans cette chanson. Si vous pouviez la jouer lors d’un mariage je suis sûre que tout le monde serait ému jusqu’aux larmes.
Seiichiro : Oui, oui, oui ! Vous avez raison !
Yuta : Je suis un homme, je dis difficilement “merci” ou “je t’aime” directement aux gens car je suis gêné. Alors je me suis dit que je pourrais le dire plus facilement si j’écrivais des paroles qui exprimaient ce que je ressentais. Mais quand je leur ai amené cette chanson… Ils n’ont pas du tout été émus. (rires)
Je ne pense pas, vos parents ne vous ont juste pas montré leurs émotions. Je pense que dans les chansons d’amour aussi on peut exprimer ce que l’on ne peut habituellement pas dire dans la vie de tous les jours.
Seiichiro : Si cette chanson finit dans un karaoke, emmène tes parents et chante cette chanson devant eux, s’il te plaît ! (rires)
Namidagoe
a aussi de merveilleuses paroles. Les avez-vous écrites en pensant à quelqu’un de précieux ?
Mizuki : Oui.
Ça nous touche vraiment jusqu’à en pleurer lorsqu’on l’écoute.
Mizuki : Quand j’ai écouté la démo de cette chanson, j’ai vraiment pensé “Je suis sûr de pouvoir faire quelque chose de très bien !”
Yuta : Il est si super positif… comme vous le savez déjà.
Tous : (éclatent de rire)
Il a un caractère rare. (rires) Mais je pense que c’est mieux pour un chanteur d’avoir de la confiance, comme lui, pour que ses croyances deviennent réalité.
Mizuki : (rires) Enfin… Je n’ai pas autant de confiance que vous le pensez !
Seiichiro : Il est comme un patrimoine mondial. (rires) Très spécial.
Mizuki : Je pense qu’on a tous un moment où l’on sait que l’on peut faire une chanson ou pas en écoutant une démo pour la première fois.
Yuta : Oui, je sais. Mais enfin, on n’ose pas dire ça. (rires)
Tous: (éclatent de rire)
Seiichiro :
Daisuke n’exprime pas beaucoup ses sentiments habituellement. Il ne s’énerve pas beaucoup ou ne crie pas “Ahhhhhh !!!”. Cependant, quand il a écouté la démo de
Namidagoe avec
Mizuki au chant… Pouvez-vous imaginer qu’un mec comme
Daisuke ait pleuré !?
Tous : (éclatent de rire)
Je peux l’imaginer puisque nous le ferions aussi…
Mizuki : Il est venu chez moi en toquant à la porte à 3h du matin et a dit “J’ai pleuré !"
Tous : (éclatent de rire)
Quel message voulez-vous passer dans cet album ?
Yuta : En gros, c’est “la vie de tous les jours”. La vie vraiment commune qui est que l’on vit, que l’on meurt, que l’on est vraiment heureux d’être né, que l’on est reconnaissant, que l’on essaie de franchir beaucoup d’obstacles dans la vie… Alors notre grand thème est “nos sentiments durant la vie quotidienne” et ils sont positifs dans ce cas-ci. Chaque personne ne ressent pas la même chose et nous ne savons pas si vous allez ressentir nos chansons positivement ou négativement, mais il y a beaucoup de messages positifs pour vous. J’espère que nous pouvons vous donner un peu de motivation dans vos vies quotidiennes.
On veut chanter en même temps en écoutant les musiques encore et encore.
Seiichiro : Et bien, je n’ai pas écrit de paroles ou composé quoique ce soit dans cet album, mais je pense que vous pouvez vraiment l’écouter objectivement. Nous ne l’écoutons pas avec la perspective de musiciens mais naturellement, comme les auditeurs normaux. C’est la première fois que je le fais. Donc je pense que cet album peut faire chanter les gens communs naturellement.
Était-ce votre objectif depuis le début ?
Yuta : Je n’étais pas conscient de choses comme “nous allons essayer d’être de bons vendeurs” ou “nous allons toucher un large éventail d’auditeurs” mais quand nous avons terminé avec
ACID, nous avons voulu faire quelque chose de complètement différent. Nous avons fait de la musique puissante encore et encore. Je pense que ce qui était le plus dur pour nous était que l’on écoutait plus ce genre de musique. Ma musique favorite change graduellement. Alors que mes envies et mes impulsions pour le rock que j’ai ressenti pendant le lycée n’ont pas beaucoup changé, je pense que nous n’allons plus jamais nous exprimer à travers ce genre de musique. Comme le nom du groupe l’exprime, je voulais créer quelque chose qui reste avec vous, qui vous reste en tête.
Vous voulez dire émouvoir les gens, c’est ça ?
Yuta : Oui. Nous voulions faire ce genre de chansons, ce qui a été dur pour nous. Avant, je pensais qu’être cool était mieux. Je me cramponnais au son d’une chanson de toutes mes forces, j’ai toujours pensé que je ne voulais faire que de la musique cool. Maintenant, notre direction est passée de quelque chose de cool à quelque chose d’émotionnel et nous voulons jouer de la musique qui touche les gens. Quand
ACID s’est séparé, il était fort possible que nous prenions chacun notre propre chemin. Cependant, nous avons tous les trois pensé que nous voulions jouer ensemble et que notre direction serait la même.
Daisuke et moi ne nous sommes pas consultés au sujet de quel genre de musique nous ferions, mais nous avons crée les musiques que l’on voulait, nous les avons écoutées ensemble et nous sommes dit "Ah, on est comme ça". C’est un cours très naturel mais nous n’avions pas du tout l’objectif de faire ça.
Mizuki a rejoint le groupe, ce qui a rendu l’orientation musicale encore plus claire, n’est-ce pas ?
Yuta : Quand
Mizuki a chanté nos démos et que nous avons pu voir comment elles seraient, c’est devenu très clair, du genre “Ah, ça va aller”. On était juste inquiets que
Mizuki soit un peu rouillé mais lorsque nous l’avons laissé chanter, nous avons trouvé que c’était bon. La voix d’un chanteur est vraiment importante pour le groupe et comme il l’a dit plus tôt, c’est un peu notre arme. Mais ça peut aussi être un élément que les gens n’aiment pas car nous n’écoutons pas la musique ou les chanteurs que nous n’aimons pas, n’est-ce pas ? Alors je me suis juste demandé comment
Mizuki serait accepté par les gens. Sa voix a une particularité et je pense que c’est ce à quoi j’ai le plus réfléchi.
Avoir une particularité est une bonne chose. Et Mizuki est assez bon au chant.
Yuta : Vous trouvez ? Je n’en suis pas si sûr…
Tous : (éclatent de rires)
Avant de sortir votre album, vous avez sorti Sharirariraretta.
sur internet et avez été premiers à l'Oricon indies complet. Félicitations !
Seiichiro : En plus, la seconde musique,
Period, est aussi arrivée première ! Ça a été annoncé le 6 mai !
C’est génial ! Ça veut dire que beaucoup de gens ont prêté attention à vous, ont écouté vos musiques et ont eu une réponse qui signifie "ils sont vraiment bons", vous ne pensez pas ?
Tous : Oui.
Votre premier concert individuel a eu lieu le 31 mai à Omotesandou. Pouvez-vous nous dire un peu ce que vous avez prévu ?
Yuta : En fait, on joue en utilisant un système de synchronisation alors nous avons ajouté du piano. Cette fois, nous jouons beaucoup de chansons en utilisant une guitare acoustique. Nous avons beaucoup de chansons que nous pouvons jouer avec juste une guitare acoustique accompagnée de la voix de
Mizuki alors c’est simple et nous pouvons aussi utiliser plus d’instruments. Enfin, je pense que l’image que nous avions prévu de créer était proche de notre album.
Est-ce que vous avez envisagé jouer des chansons de votre groupe précédent ?
Yuta : Non.
Comment vous êtes-vous senti, Mizuki, ça faisait longtemps que vous n’étiez pas monté sur scène…
Mizuki : Et bien… J’étais un peu stressé. Mais j’ai réfléchi à comment surmonter ça.
Alors vous vous êtes concentré en essayant de rentrer dans le monde de vos chansons ?
Mizuki : Je pense que beaucoup de fans d’
ACID sont venus nous voir d’abord sans intérêt pour ce que nous allions jouer. Je pense que je n’étais pas le seul et que les autres étaient aussi angoissés. La première chanson était la plus importante.
Je pense que vous aurez de nouveaux fans qui ne sont pas des fans d’ACID.
Yuta : Bien sûr, les gens qui nous ont suivi jusqu’à maintenant vont écouter notre musique et je pense qu’il y a des gens qui ne vont peut-être ne plus nous écouter. Mais je me fiche que notre nombre de fans augmente ou pas, nous voulons juste faire ce que nous voulons. Je veux juste que les gens qui écoutent notre album pensent “je veux les voir, je veux les écouter”. La seule peur que nous avions était que nous n’avions joué aucune des musiques en concert auparavant, mais nous avons répété encore et encore et avons surmonté nos peurs, imaginé des concerts réussis et je pense que nous avons joué avec confiance.
Avant votre concert individuel du 31 mai, avez-vous participé à des events ?
Seiichiro : Nous avons participé à un évènement organisé dans un magasin et avons joué un concert acoustique là-bas, c’était notre premier concert. Avant ça, nous avons participé à une émission radio en direct mais nous n’avons pas joué.
Passez un message à vos fans étrangers, s’il vous plait.
Mizuki : Je veux pouvoir écrire des paroles que même les étrangers puissent comprendre. Je ferai de mon mieux pour écrire des paroles en anglais aussi.
Yuta : Je pense que la musique dépasse vraiment les frontières du langage et je crois au pouvoir que la musique a. En fait, il y a beaucoup de gens qui ont changé leur vie à travers la musique. Nous voulons être un groupe capable de toucher le cœur des gens, alors écoutez notre musique, ressentez quelque chose et soutenez-nous, s’il vous plaît.
Seiichiro : Quand nous jouions dans notre ancien groupe nous avons reçu pas mal de commentaires sur notre blog et avons eu des mails de fans de l’étranger. Alors je pense qu’il y avait beaucoup de gens qui écoutaient nos travaux à l’étranger. Maintenant, nous pouvons parler avec beaucoup de gens du monde entier grâce à Internet, alors j’espère que par son intermédiaire vous pourrez avoir plus d’informations sur le groupe et ses activités. Un jour nous serons un gros groupe et nous pourrons faire des concerts à l’étranger, alors attendez-nous s’il vous plaît.
Daisuke : Je pense que l’album
Needless Lyrics représente le cœur actuel du Japon alors écoutez-le, s’il vous plaît !
Pour plus d’informations sur Needless Lyrics, allez sur leur site officiel et leur blog s'il vous plaît.