Chronique

the GazettE – Before I decay

07/01/2010 2010-01-07 19:00:00 JaME Auteur : Kuro

the GazettE – Before I decay

A la limite du raisonnable…


© CLJ Records
Single CD + DVD

BEFORE I DECAY (Limited Edition)

the GazettE

A peine 3 mois après la sortie de leur dernier album, the GazettE nous prouve encore une fois que les 5 compères ne passent pas leur temps à ne faire que des séances photos et à chercher quel sera leur prochain style vestimentaire. Gazetto nous avaient habitués, et ce depuis quelques temps déjà, à des sorties de singles comportant 3 morceaux : petite déception pour le single Before I decay qui n’en comporte que deux. Les membres auraient-ils du mal à composer ? Peut-être sont-ils en pleine réflexion sur le style musical à suivre car DIM a subi pas mal de critiques d’une grande partie des fans de la première heure et aussi de la part des connaisseurs en général. Bref, tout ça pour se demander si Before I decay réussira à nous enlever le goût amer qu’avait laissé DIM

Le single commence avec son titre phare Before I decay. Dès l’intro, on sent que cette chanson rentre dans la lignée du précédent album grâce à divers sons électroniques qui nous arrivent jusqu’aux oreilles dès la première seconde. Sans perdre de temps, la chanson démarre vite et on sent tout de suite que the GazettE ne nous offrira pas un renouveau par rapport au précédent album mais bien une continuité qui commence à lasser. Ce qu’on ne peut reprocher à cette chanson, c’est qu'elle a été très bien produite et que le mix et le mastering ont vraiment été soignés. Instrumentalement, même si le groupe arrive toujours à laisser sa petite marque, on est bien loin du GazettE du début. Tellement loin, qu’on pourrait même se demander s'il s’agit du même groupe qui nous a fait découvrir des morceaux tels que Cassis, Saraba, the Social Riot machine ou même plus dernièrement, un des morceaux phare du groupe, Leech. Before I decay est un morceau bien bourrin certes mais qui n’apporte rien de spécial; en gros aucune émotion ne se dégage de ce morceau. Le morceau passe bien à l’oreille mais il n’y a pas cette petite étincelle qui montre qu’il s’agit d’un bon morceau. Kai est de plus en plus surprenant. Son jeu de batterie devient à chaque fois meilleur mais pour les autres il n'y a pas l'air d'y avoir de réelle différence avec leur précédent album, mis à part, peut-être que Aoi et Uruha deviennent maîtres dans l’art d’utiliser des sons électroniques plutôt que la vrai distorsion de leur ampli ce qui devient vraiment lourd à force.

Parlons maintenant de Ruki. S’il est vrai qu’il a fait de bons progrès vocaux, son timbre n’est plus ce qu’il était auparavant. Dans DIM, on sentait qu'il essayait de chanter un peu comme Kyo (Dir en Grey) et que cela ne lui réussissait pas vraiment mais là on ne sait pas trop ce qu’il fait. Les couplets sont gueulés et l’on perd toute la belle voix de Ruki pour laisser place à des braillements approximatifs qui passent moyennement bien. Le refrain est par contre pour moi la plus grande surprise mais pas dans le bon sens. Bien qu’il soit chanté, j’ai vraiment l’impression d’entendre Chester Bennington (Linkin Park) ce qui me déplaît beaucoup et ce qui laisse vraiment une mauvaise impression de la part de Ruki qui semblait pourtant avoir trouvé sa voix entre Nil et Stacked Rubish. Autre point négatif, on le savait déjà que Ruki et l’anglais ça fait quinze mais malgré cela il ne peut s’empêcher de nous livrer un morceau composé de 90% de paroles en anglais et qui ressemble plus à un pot pourri qui est justement… pourri.

Dans l’ensemble, Before I decay n’est pas un morceau qui restera dans les mémoires sauf, peut-être, dans le mauvais sens. On sent un morceau sorti trop vite et qui n’a pas été assez travaillé. Ce morceau déjà trop répétitif se permet en plus de se ponctuer d’une petite interlude en plein milieu qui casse la vitesse et la puissance du morceau. Soyons francs, Before I decay sent plus le morceau commercial avec ses sons bien américanisés et ses répétitions qu’un bon morceau de the GazettE.
Deuxième morceau du single, Damashi. Il s’agit d'une petite surprise. Un morceau de GazettE comme on en avait plus entendu depuis longtemps sauf peut-être le morceau Without a trace sorti sur la face B du single de Distress and Coma.
Même si les sons restent assez électroniques, on sent du bon GazettE comme avant qui nous prouve qu’ils ne sont pas encore devenus « des vendus » comme le deviennent beaucoup de groupes qui cherchent plus l’argent et le succès au détriment de la musique.

La musique beaucoup moins agressive nous rappelle des morceaux tels que Regret ou Crucify Sorrow et on l’écoute avec beaucoup de plaisir. Instrumentalement le morceau n’a rien de spécial mais on sent vraiment la marque de fabrique de the GazettE et cela fait vraiment plaisir. Le morceau ne se répète pas sans arrêt comme le fait Before I decay même si là-aussi il y a une petite interlude mais qui cette fois-ci s'accorde parfaitement au reste.
Ruki quant à lui revient à sa voix d’avant et cela rassure les fans qui se demandaient sûrement où était passée sa jolie voix que nous apprécions tous. Il nous fait aussi le plaisir de nous livrer des paroles complètement japonaises et cela fait vraiment du bien car son anglais chanté (peut-être que son parlé est très bon) est vraiment immonde.
Serait-il possible que ce morceau soit le fil directeur d’une série qui permettrait au groupe de renouer avec son passé ou s’agit-il juste d’un morceau fait juste sur le vif pour faire plaisir aux fans ? Nous espérons en savoir plus bientôt.

Pour terminer en quelques mots, the GazettE nous offre un single fade et sans grande nouveauté par rapport au dernier album. Un single sorti beaucoup trop vite qui ne montre pas clairement quelle direction le groupe veut prendre. Ce single ne nous enlève pas le goût amer de DIM, au contraire nous le laisse encore plus longtemps même si Damashi nous l’atténue.
On espère vraiment que le groupe va se ressaisir car pour le moment nous n’avons pas de bonnes impressions et c’est vraiment la limite de l’acceptable.

Note: ★★☆☆☆
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