Chronique

Dir en Grey - Hageshisa to, kono mune no naka de karamituita shakunetsu no yami

12/05/2010 2010-05-12 22:30:00 JaME Auteur : FoX

Dir en Grey - Hageshisa to, kono mune no naka de karamituita shakunetsu no yami

As Blood Runs Grey!


© Free Will - Dir en grey
Est-il encore nécessaire de présenter Dir en grey ? Pour ceux qui n'auraient pas suivi, le quintet japonais est un de ceux ayant fait couler le plus d'encre ces dernières années. En effet l'évolution de la formation n'aura été que difficilement digérée par nombre de personnes. En l'espace de dix ans, le groupe a totalement laissé ses oripeaux visual-kei des débuts pour se tourner vers une musique et un style plus sobre, plus rentre dedans et surtout plus viscéral. Quoi de mieux que la violence la plus pure d'un metalcore outrancier pour accompagner la folie inhérente aux textes de Kyo ? La preuve en a été l'aboutissement d'UROBOROS, pièce maîtresse du groupe et disque destiné à devenir culte et référence pour un genre. On pouvait craindre la suite de cet album, de devoir être déçu par un manque de composition, pensant que Dir en grey avait tout dit, mais Hageshisa to, kono mune no naka de karamituita shakunetsu no yami revient mettre les pendules à l'heure. Et de fort belle manière !

Le morceau éponyme, titre à rallonge, fait monter d'un cran la violence dans une chanson de Dir en grey, atteignant cette fois-ci un point sur lequel aller plus loin reviendra à jouer du bruit . Nous sommes donc loin de l'inaudible Agitated Screams Of Maggots mais plus proche d'un gros tube deathcore. Gros riffs, batterie déchaînée (Shinya est de plus en plus hallucinant dans son jeu ! ), basse sous accordée, construction bigarrée, où la répétition des parties ne sert qu'à amplifier la brutalité du morceau, sur lequel le chant montre encore les progrès d'un Kyo complètement retrouvé. Growls caverneux, hurlement strident et justesse en chant clair font de cette chanson un futur hymne de live, où il sera bon de se jeter dans un moshpit déchaîné auprès de son voisin !

Les deux autres chansons sont des reprises qui valent tout de même le détour ! A la manière d'une HYDRA 666, ZAN est reprise avec brio, la production bien plus sombre mettant en avant de façon jouissive la folie du morceau, assez proche au niveau musical, mais où le chant est totalement remanié d'une manière actuelle. Et disons le clairement, le résultat vaut le détour ! Shokubeni est par contre légèrement anecdotique, mais le fait de l'avoir enregistrée en une unique prise montre que le groupe, et surtout son chanteur, est bien loin des errements de THE MARROW OF A BONE.

Au final ce single montre toute l'étendue du talent de Dir en grey pour se renouveler avec brio. Quitte à ne plus plaire, il est certain que le groupe réalise une belle chose : celle de ne pas laisser indifférent !
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