Live Report

DIR EN GREY THE UNWAVERING FACT OF TOMORROW TOUR 2010-2011

04/04/2011 2011-04-04 05:00:00 JaME Auteur : Leela McMullen Traducteur : Mani

DIR EN GREY THE UNWAVERING FACT OF TOMORROW TOUR 2010-2011

L'expression même de toute l'obscurité du monde mise en valeur par de subtils fils de lumière, la musique de DIR EN GREY a ravagé le Shinkiba Studio Coast en ce 5 janvier.


© sun-krad Co., Ltd.
Shinkiba subit le froid d'une nuit d'hiver d'un bord de mer balayé par les vents. Il en va cependant autrement du Studio Coast. Pleine à craquer de fans de DIR EN GREY, la salle se réchauffe à mesure que la foule attend, impatiente. Lorsque les lumières s'éteignent subitement, cris et hurlements se font entendre et s'intensifient quand des silhouettes se laissent deviner sur la scène obscure illuminée de rouge. La dernière entrée transforme les cris en un rugissement qui s'éteint aussitôt et voit les mains se lever pour la sombre mélodie de mazohyst of decadence. L'air angoissant de plus en plus pesant, la scène enfumée et rouge amenant des images effrayantes en tête se conjuguent au chant déchaîné et aux gémissements grinçants de douleur de Kyo. Les mouvements sinueux du batteur Shinya sont redoutables, fournissant la seule action de communication, jusqu'à ce que le guitariste Die se mette au dessus du micro, geste intense se transmettant dans les mains, les doigts, les cordes et finalement dans le son.

KARASU continue à faire monter la tension de la spectaculaire chanson d'ouverture, le bassiste Toshiya faisant tourner son doigt près de son crâne pour symboliser la folie. Quand Kyo attaque les growls, des lumières stroboscopiques violettes éclairent la fumée rouge. Alors que la foule et le groupe se déchaînent pendant ces parties, Toshiya semble être le plus connecté au morceau, la ligne de basse étant évidente dans ses mouvements. OBSCURE arrive, annoncée par les sons uniques du chanteur, cris perçants et hurlements qui ne peuvent appartenir à aucun autre. Les mains se lèvent sous une lumière bleue-verte et la foule s'acquitte de son rôle, soutenant les quelques vides dans la partie vocale de Kyo par des effusions de bruit. Puis, Kaoru, Toshiya et Die s'échangent leur place, et même les fans inconditionnels d'un seul des musiciens accueillent les autres avec enthousiasme. Les moments creux entre chaque chanson voient le public impatient crier, incitant le groupe à reprendre au plus vite, efforts récompensés par un cri d'éloge.

« Prêts ? », demande Kyo tranquillement, recevant alors un hurlement en réponse, apparemment assez satisfaisant pour lancer RED SOIL. Pour la première fois, sa voix sonne claire et vive, montant jusqu'à l'opérette avant de tomber brusquement dans un ton infernal, la foule se réduisant à un océan de cheveux. Des lumières éclairent la salle la transformant un temps en club, illuminant le groupe et le public de façon ambigüe pour Merciless Cult. La foule répond merveilleusement à chaque mouvement du chanteur, l'acclamant lorsqu'il enlève un bras de sa veste et le tend vers elle pour le retirer nonchalamment. Il la pousse de manière experte, chantant les lignes habituellement criées pour la ramener dans le droit chemin. Le point fort de l'effrayante AGITATED SCREAMS OF MAGGOTS n'est pas tant les performances vocales de Kyo, mais plutôt les cris des fans qui s'ajoutent à la ligne dingue de guitare. Le morceau chaotique prend fin avec le chanteur lançant une bouteille. S'élevant dans les airs, tous les yeux suivent sa trajectoire jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la masse des corps. THE DEEPER VILENESS continue en douceur, à peu près, avec un Kyo sans tee-shirt incitant la foule à un plus grand désordre. Die headbangue sur le rythme de la batterie, Shinya donnant aussi son maximum pour en faire de même, derrière le chanteur qui se convulse.

KODOKU NI SHISU, YUE NI KODOKU voit le retour de la lumière rouge et des volutes de fumée. Une introduction effrayante avec un son résonnant comme le vent et divers effets donne la chair de poule à tous, ce bruit se transformant ensuite en chant. La guitare mélodique s'infiltre et Kyo la récupère avec une voix plus stable et tranchante que précédemment. « Pouvez-vous l'entendre ? » chantonne-t-il à la foule. Une acclamation lance DOZING GREEN. Toshiya commence à tournoyer, accentuant les battements de la batterie pour révéler une sensibilité visuelle au rythme. Étendant ses bras, Kyo indique à la foule que c'est à son tour de faire son devoir et de chanter pour lui, ce qu'elle fait avant que les cris tremblants du chanteur deviennent un hurlement profond. La fin du titre provoque des acclamations massives.

Un balayage violet éclaire BUGABOO, Toshiya réclamant un micro pour ajouter sa voix à celles des deux guitaristes. Le morceau au rythme changeant rapidement voit de nombreuses actions, mais rien d'aussi remarquable que le chant puéril de Kyo accompagné de réactions terriblement irritantes. Bien sûr, ce n'est rien comparé à l'arrangement sombre qui va suivre. Cris, respiration, sanglots – les bruits du damné – accompagnent le cliché et correspondent au personnage rétro-éclairé qu'est Kyo, plongé dans les flammes de l'enfer. Juste au moment où les oreilles se reposent à la fin s'ajustant aux marmonnements du chanteur, il pousse un hurlement plein de lamentations. La fumée rougeoyante de colère laisse place à un balayage vert effrayant, HYDRA -666- démarrant alors, violente et rapide. Durant le morceau, la scène est entièrement éclairée, donnant à la foule une vue claire du groupe qui exploite entièrement cette visibilité et se balance en bonne et due forme.

Rien de plus ne peut être ajouté sur cette folie, si ce n'est que REPETITION OF HATRED a une atmosphère tellement incroyable que rien n'aurait pu empêcher les fans de plonger dans ce rythme irrésistible. Spilled Milk voit le corps entier du chanteur se secouer sauvagement. Son chant soulève une tempête exacerbée par des lumières qui roulent sur la scène illuminée de bleu. Le solo de basse de Toshiya est mis en avant par un projecteur, prenant le pas sur la voix dominatrice. Ce n'est que lorsque le rythme levé de Beautiful Dirt se fait entendre que l'on remarque qu'il a été lent jusque-là, malgré la lourdeur des morceaux antérieurs. Après le chant précédent de Kyo enthousiasmant, la foule est plus que revigorée et s'en donne à cœur joie. Son « Last! » crié précède REIKETSU NARISEBA. Alors qu'il hurle inintelligiblement tout un charabia, Toshiya traverse la scène, l'excitation du public montant d'un cran, et que ce soit à ses efforts ou à la musique elle-même, les fans répondent avec une énergie incroyable. Ils continuent de crier durant l'interlude se trouvant au milieu du morceau de plus en plus fort, Kyo, dos à eux, levant ses bras pour les encourager à plus. Un laser rouge clignote sur son dos, concentrant toute l'attention. Puis, des lumières stroboscopiques agressent les yeux, ou plutôt aurait, si les têtes n'étaient pas baissées dans une vague de mouvements amenant le titre à sa fin. Toujours retourné, Kyo lève une main et regarde en arrière une fois la foule, pour ensuite sauter de sa plateforme sur le dernier battement. Les autres membres continuent de jouer pendant un moment après la sortie du chanteur avant de le suivre.

S'il y a un doute sur un éventuel rappel, celui-ci est balayé par l'immédiat et exigeant cri du public. Malgré l'entrée de Shinya dans l'obscurité, les fans ne manquent rien et acclament fortement le groupe qui reprend sa position. La scène et Kyo sont illuminés d'éclats blancs, alors que les sons de la splendide ballade ain’t afraid to die s'élèvent dans les airs. La batterie retentissante de Shinya complimente le style léger du chant, encore plus mis en valeur par un morceau de piano en bande son, alors que le reste du groupe reste silencieux. Une pause, puis les guitares lancent un son lourd mais doux.

L'inhabituelle patience des fans se trouve récompensée avec la performance du morceau attendu de tous. LOTUS voit une ligne de chant excellente, une basse solide et une guitare forte, légère mais tranchante. L'intonation aérienne de la voix de Kyo prouve que son chant contient autant de pouvoir que sa voix gutturale, insidieux et prêt à nous faire frissonner. La fin soudaine du titre mérite un hurlement d'appréciation de la foule, mais ZAN est annoncé de suite par un énorme mugissement du chanteur, réduisant le public à une masse bouillonnante dans une atmosphère rouge maculée d'éclairs stroboscopiques blancs. Contrastant avec la ferveur de ses camarades, le calme de Kaoru retient quelque peu l'attention durant le morceau, peut-être comme un point de solidarité fiable alors que le monde est en train de sombrer dans la folie. La ligne de guitare fournit une longe musicale salutaire à laquelle s'agripper.

S'éloignant de la fosse, Kyo enlève de nouveau son tee-shirt. « Laissez-moi vous entendre ! » crie-t-il, jamais satisfait. Son hurlement d'ouverture de Hageshisa to, kono mune no naka de karamitsuita shakunetsu no yami laisse la place aux chants des fans avant qu'il s'y joigne. « Tokyo ! », crie-t-il, gagnant une acclamation. Une guitare redoutable soutient son growl sombre, et les lumières reviennent sur le public. « Tokyo ! », appelle-t-il de nouveau. Des poings levés accompagnent ses grondements profonds, les fans prenant le contrôle quand il s'arrête pour les solliciter. Le chanteur emmène hommes et femmes sans distinction dans la frénésie pour le final avec THE III D EMPIRE. « Vous tous, ensemble. Last! » Les cris répétés du dernier mot sont ponctués par Die, avant que la ligne de guitare éclatante du morceau s'offre aux oreilles prêtes. « Saute », crie Kyo d'une voix aigüe pour ensuite répéter l'ordre dans un rugissement. Alors que les fans s'exécutent, la longue chevelure de Die se balance dangereusement sur sa guitare en réponse à son certes raide, mais frénétique mouvement. D'abord accroupi sur la plateforme, Kyo se lève durant le refrain, pile au moment auquel Toshiya growle dans son micro, avant de tout envoyer dans les airs. La fin du morceau continue avec un roulement de batterie déchaîné, le chanteur pointant ses doigts vers ses yeux pour ensuite désigner chaque section de la salle, avant de cracher de l'eau et de jeter la bouteille.

Le groupe prend son temps, satisfaisant les fans, et s'assurant que les derniers moments seront mémorables pour tous, proches ou éloignés de la scène, même si certains seront plus heureux repartant avec de précieux médiators, des bouteilles, des baguettes, voire même la serviette de Die.

Setlist

01. mazohyst of decadence
02. KARASU
03. OBSCURE
04. RED SOIL
05. Merciless Cult
06. AGITATED SCREAMS OF MAGGOTS
07. THE DEEPER VILENESS
08. KODOKU NI SHISU, YUE NI KODOKU
09. DOZING GREEN
10. BUGABOO
11. HYDRA -666-
12. REPETITION OF HATRED
13. Spilled Milk
14. Beautiful Dirt
15. REIKETSU NARISEBA

Rappel

16. ain’t afraid to die
17. LOTUS
18. ZAN
19. Hageshisa to, kono mune no naka de karamitsuita shakunetsu no yami
20. THE III D EMPIRE
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