Interview

Interview avec girugamesh à Londres

10/04/2011 2011-04-10 05:00:00 JaME Auteur : Hanamogeraed Traducteur : Mani

Interview avec girugamesh à Londres

Satoshi et ShuU parlent de leur dernier album, de leur tournée ainsi que du séisme qui a frappé le Japon.


© Elico Photography
Malgré leur air fatigué, le chanteur Satoshi et le bassiste ShuU se sont entretenus avec JaME quelques heures avant leur troisième concert au O2 Academy Islington à Londres.


Bienvenue à Londres. Les pensées de tous sont bien évidemment tournées vers ceux qui ont été affectés par le séisme et le tsunami. Où vous trouviez-vous lorsque vous avez appris la nouvelle et qu'avez-vous ressenti ?

Satoshi : Nous étions alors à Berlin. La première fois que j'ai entendu parler du séisme, je ne pouvais pas y croire du tout. Après avoir regardé sur Internet et Youtube, j'ai réalisé que c'était vrai et j'ai été très secoué.

Vous collectez actuellement des fonds pour venir en aider aux personnes victimes du tsunami. Comment les fans y répondent-ils ?

ShuU : Durant les séances de dédicaces, tous les fans étaient inquiets et ont demandé si nos amis, nos familles allaient bien. Nous avons eu l'impression que tout le monde s'inquiétait pour notre pays et nos compatriotes, pas seulement nos fans, mais le monde entier se faisait du souci.

Et est-ce que tout le monde va bien là-bas ?

Ensemble : Nos familles et nos amis sont saufs.

C'est une bonne chose. Votre tournée a débuté le 5 mars. Comment se déroule-t-elle pour l'instant ?

Satoshi : Cela se passe très bien. C'est notre première tournée européenne depuis deux ans, donc nous voulions nous amuser le plus possible et que le public aussi s'amuse tout autant. Nous essayons vraiment de profiter au maximum de cette tournée.

C'est votre troisième live ici à Islington. Cela commence à devenir familier maintenant, non ?

ShuU : A vrai dire, les fois précédentes, nous n'avions pas eu le temps de sortir et de voir la ville. Hier, comme nous étions en repos, nous nous sommes promenés et l'avons explorée. Nous avons regardé les magasins près de l'hôtel, et le paysage nous a rappelé le Japon. Même si nous n'avions jamais marché là-bas, cela avait quelque chose de familier.

Le temps n'est pas très bon actuellement, Satoshi, vous semblez un peu souffrant. (Il porte un masque et tousse quelque peu.) Allez-vous bien ?

Satoshi : Oui, je vais bien !

La dernière fois que nous vous avons interviewés ici, vous aviez dit vouloir essayer la nourriture japonaise locale, notamment le restaurant MISO en bas de la rue. Avez-vous pu y aller ? Si oui, quel est le verdict ?

ShuU : Nous y sommes effectivement allés. Nous avions commandé des sushis parce qu'ils semblaient vraiment bons, comme des vrais. Mais, ce sont des sushis végétariens qui sont arrivés. En fait, ce qui ressemblait à du thon rouge était en réalité du poivron rouge. Nous étions vraiment surpris, mais ils ont mis du temps à les préparer pour nous, donc nous les avons tous mangés ! (Rires)

Comment est votre niveau d'anglais maintenant avec toutes ces tournées internationales ?

Satoshi : En ce qui me concerne, mon niveau ne s'est pas vraiment amélioré. Je peux comprendre un peu, mais pas tant que cela et je ne peux pas répondre en anglais.
ShuU : L'un des deux autres membres apprend sérieusement l'anglais. Moi, j'essaye de faire de mon mieux pour apprendre et mieux communiquer avec les fans.

Quant est-il des autres langues ?

ShuU : Nous tournons avec une équipe allemande, et ils se parlent tous en allemand, donc j'aimerais bien apprendre cette langue un jour.

Votre dernier album a un titre assez concis, GO. Pourquoi avoir choisi de le nommer ainsi ?

ShuU : Le titre GO représente nos sentiments positifs. Nous avons composé de nombreuses chansons pour l'album avec des paroles, des mélodies optimistes. Notre musique était plutôt négative avant, mais, avec cet album, nous voulions prendre une direction positive et que cela s'en ressente dans le titre.

N'est-ce pas aussi un jeu de mot, parce que c'est votre cinquième album, et qu'en japonais, « cinq » se prononce « go » ?

ShuU : (Rires) Oui, il y a de cela aussi !

Pouvez-vous nous dire quelles ont été vos inspirations pour GO, à la fois pour les paroles et pour la musique ?

ShuU : Nous avons mis tous nos sentiments positifs et notre énergie dans cet album, car la musique nous aide beaucoup. Nous voulions aider nos fans avec notre musique, leur donner du positivisme, et c'est dans cette optique qu'il a été composé.
Satoshi : Pour les paroles, j'ai écrit sur ces personnes, ces fans que nous avons rencontrés en étant girugamesh, que nous n'aurions pas pu connaître autrement. Nous voulions leur montrer à quel point nous étions reconnaissants de ces liens formés avec eux, c'était cela l'idée.

Qu'est-ce qui vous a poussés à changer pour écrire plus positivement ?

ShuU : Nous avons réussi à nous débarrasser de cette négativité qui imprégnait ce que nous écrivions et jouions avant. C'est un peu personnel, mais un des proches du groupe est décédé l'année dernière, et j'ai commencé à me dire que je ne pouvais pas continuer à regarder en arrière avec tous ces sentiments négatifs. J'ai décidé que le plus important était le moment présent et le futur.

Où aimeriez-vous aller si vous pouviez choisir n'importe où ? (Jeu de mot avec GO)

ShuU : Bonne question !
Satoshi : J'aimerais rentrer chez moi au Japon, et voir si tout est OK dans ma chambre avec le séisme.
ShuU : Moi aussi !

Quand nous vous avons interviewés en 2009, ShuU, vous nous aviez dit qu'il existait une forme de discrimination au Japon vis-à-vis du visual kei et que vous souhaiteriez changer cela. Votre opinion a-t-elle changé ?

ShuU : Il y a encore beaucoup de préjugés sur le visual kei. Par exemple, si vous prenez Marilyn Manson aux États-Unis, c'est un artiste très populaire avec beaucoup de fans, mais la majorité des gens pense qu'il est étrange. C'est la même chose avec le visual kei. Mais j'ai toujours cette forte volonté de changer cette vision de notre musique.

Que feriez-vous si vous n'étiez pas dans la musique ?

Satoshi : Je ne peux pas m'imaginer faire autre chose.
ShuU : Je pense que je travaillerais dans une ferme, avec des vaches. (Rires)

Avez-vous des anecdotes amusantes qui vous sont arrivées en tournée ?

ShuU : Hum... En fait, un des membres japonais de l'équipe ne pensait pas que les hivers européens étaient si durs, et il n'a amené qu'un pull-over. (Rires) C'était vraiment drôle de le voir quand il faisait très froid !

Pour finir, auriez-vous un message pour vos fans ?

Satoshi : C'est notre troisième tournée européenne. Après avoir sorti notre dernier album, nous voulions vraiment revenir, et ce autant de fois que possible, ce qui ne serait pas envisageable sans nos fans. Donc, merci de continuer à nous supporter.

Merci beaucoup et bon courage pour votre concert de ce soir.

Ensemble : Merci.

JaME tient à remercier girugamesh et son management pour avoir rendu possible cette interview.
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