Ling tosite sigure
Il est 19h00 et le Shinkiba Studio Coast est rempli de fans attendant impatiemment que l'événement ne commence. Lorsque
Ling tosite sigure, le premier groupe de la soirée, apparaît sur scène, il est accueilli par des applaudissements assourdissants. Il débute immédiatement avec
JPOP Xfile, une chanson qui met en avant la rythmique rapide typique et le son presque irréel du groupe. Le chanteur-guitariste
TK alterne son chant avec des passages au timbre incroyablement aigu. Seuls les cris de fausset de la bassiste et chanteuse
345 le surpasse, atteignant des tons encore plus perçants. Pour
telecastic fake show, les lumières suivent le rythme de la chanson : bleues pour les parties lentes et rouges passionnées pour les refrains plus rapides, créant une forte impression pour les spectateurs.
Après une courte pause, la formation reprend a un rythme légèrement plus lent, mais le public, lui, semble tout aussi énergique. L'action démarre cependant réellement avec
DISCO FLIGHT, dont le son lourd et infectieux fait sauter l'ensemble de la salle.
TK et
345 poussent tous deux leur voix à l'extrême, hurlant de manière encore plus aiguë, au point qu'il est parfois impossible de reconnaître lequel d'entre-eux est en train de réellement chanter. Après une fin solennelle pendant laquelle la voix de
345 se fait entendre seule sur un fond de batterie, le groupe prend une nouvelle courte pause.
La lente
Illusion is mine avec son duo inhabituel est probablement la chanson la plus impressionnante de ce concert. Elle débute sur le chant de
345, accompagné d'un effet de réverbération qui donne à la chanson un sentiment aérien.
TK la rejoint un peu plus loin dans le morceau, chantant un ton en dessous. Mais lorsque la chanson se termine, ils ont tous deux inversés leur rôle,
TK chantant les parties les plus aiguës tandis que
345 s'occupe des plus graves.
Le batteur et porte-parole du groupe,
Pierre Nakano, se lève ensuite pour parler à la foule, la mettant de bonne humeur à coup de plaisanteries brillantes. Il arrive aussi à dérober un solo de batterie avant que la prochaine chanson ne commence.
Nakano kill you possède un côté rock beaucoup plus fort faisant sauter, danser et slamer les spectateurs comme des fous. La dernière chanson,
Kankaku UFO, prend directement la suite. Celle-ci commence lentement et calmement, gagnant de plus en plus d'allure avant de finalement se terminer sur un riff de guitare extrêmement rapide.
Ling tosite sigure quitte alors la scène sans un mot, sous un tonnerre d'applaudissements.
Setlist :
01. JPOP Xfile
02. Telecastic fake show
03. I was music
04. Souzou no Security
05. DISCO FLIGHT
06. illusion is mine
07. nakano kill you
08. Kankaku UFO
Midori
Durant les réglages de sons assez longs, les amateurs de
Ling tosite sigure se retirent vers le fond de la salle, laissant les premiers rangs aux fans de
Midori. Une musique de type marche militaire retentie finalement et les applaudissements fusent dans la salle. Bien que le groupe provoquant d'Osaka ait choisi de rentrer en scène sur l'hymne des Han-Shin Tigers, équipe de baseball de sa ville, les Tokyoïtes présents au Shinkiba Studio Coast tapent des mains en rythme. La chanteuse
Mariko, pieds nus et vêtue d'un uniforme scolaire, accueille la foule d'un hurlement furieux avant que le premier morceau,
Anta wa dareya, ne démarre.
Les quatre membres de
Midori sont placés de manière assez différente comparée aux groupes de rock habituels. La batterie et le clavier se font face à l'avant de la scène, tandis que la chanteuse est au milieu et le bassiste jouant de la contrebasse derrière elle, donnant l'impression d'un quartet de jazz. Ce qui correspond d'ailleurs assez bien à
Midori, puisque si l'on devait se risquer à décrire son style, on en parlerait certainement comme du jazz punk. La première chanson a un rythme vraiment communicatif et bien que la voix de
Mariko ne soit pas admirable, elle possède une réelle attitude punk. Alors qu'elle chante, elle court sur scène, saute sur la batterie l'air positivement folle. Celle-ci joue également de la guitare sur
Uwasa no anoko, ce qui ne l'empêche pas de sauter partout pour autant.
Yukikosan montre un côté moins jazzy et plus purement rock du groupe pour laquelle le pianiste
Hajime chante même une partie. Après une courte trêve,
Mariko discute un peu, et bien que le ton soit à la fois ironique et rude, le public l'adore clairement et l'acclame fortement. Elle introduit alors la chanson suivante,
Speedbeat, comme la plus rapide, mais celle-ci s'avère être en fait une lente ballade.
Mariko arrive, on ne sait comment, à donner à sa voix le ton exact d'un enfant boudeur et son comportement comme ses vêtements appuient cette impression à la perfection.
Après quelques rythmes plus rapides et des airs jazzy accrocheurs, la chanteuse se jette dans le public provoquant un plaisir évident. Après être revenue en rampant sur la scène, elle commence à chanter ce qui sera la dernière chanson du set,
POP, un morceau très différent qui ressemble à une comptine pour enfant, avec des paroles beaucoup plus sérieuses cependant. Lorsque la chanson est terminée,
Mariko hurle un merci dans le micro avec une colère simulée puis sort d'un pas lourd, suivie par le reste du groupe et d'une pluie d'applaudissements.
Setlist :
01. Anta wa dareya
02. Uwasa no ano ko
03. Yukikosan
04. Speedbeat
05. Sayonara, Perfect World.
06. Ezoshika Dance!!
07. Donzoko
08. POP
9mm Parabellum Bullet
A 21h10, la scène sombre s'illumine de rouge et
9mm Parabellum Bullet fait son entrée sur un fond de rock lourd. Les "Kyuu-miri", comme ils sont appelés par les fans, sont clairement attendus avec impatience et la salle entière commence à bondir dès les premières notes de la rapide
Psychopolis. L'intro de
Caucasus aussitôt entendue, le public tape des mains en rythme. L'atmosphère est assez différente de celle du groupe précédent,
9mm Parabellum Bullet ayant un style rock plus simple et direct, avec des rythmes rapides, un chant clair et mélodieux associé à de lourdes et parfois bruyantes parties instrumentales.
La quatrième chanson,
Elevator ni notte, est particulièrement entraînante, il est presque difficile de rester immobile, et les gens dans la salle dansent joyeusement. Le chanteur-guitariste
Sugawara Takuro accueille le public et demande à tous s'ils veulent l'accompagner pour un voyage en train, introduisant ainsi
Tsugi no eki made ("Jusqu'à la prochaine sation"). Celle-ci s'avère être une chanson un peu plus lente et funky avec un rythme agréable. Le bassiste
Nakamura Kazuhiko échange son instrument pour une contrebasse donnant un effet presque jazzy à la chanson suivante. Le public apprécie clairement le rythme entraînant et certains se lancent joyeusement dans des pogos tandis que d'autres s'essaient aux slams.
Sugawara Takuro tente de parler un peu plus durant la pause, mais le guitariste le dérange avec une petite session d'improvisation privée, provoquant le rire dans la salle. Il arrive cependant à raconter que l'idée de cet event est née lors d'une soirée dans un pub alors qu'il buvait avec le pianiste de
Midori. La chanson suivante,
Termination, est beaucoup plus violente. L'écho présent sur certaines parties du chant est repris par la foule, créant une belle interaction entre le chanteur et son public.
Les deux chansons qui suivent sont toutes deux rapides dans un style presque punk-rock, avec notamment
marvelous et sa ligne vocale particulièrement mélodieuse. Les fans sautent et dansent, tandis que sur scène,
Taki Yoshimitsu laisse sa guitare en retrait un court instant afin de courir vers l'avant de la scène dans une cascade idiote, excitant le public encore plus. Les rythmes violents et les hurlements du dernier morceau,
sector, sont une fin parfaite durant laquelle le public se déchaîne complètement. Alors que le concert touche à sa fin,
9mm Parabellum Bullet remercie ses fans, s'incline et quitte la scène, laissant ce Shinkiba Crisis prendre fin.
Setlist :
1. Psychopolis
2. Caucasus
3. Discommunication
4. Elevator ni notte
5. Tsugi no eki made
6. Candle no hi o
7. Termination
8. Black Market Blues
9. marvelous
10. sector
